CAMPAGNE D'ALLEMAGNE 1813

CAMPAGNE D'ETE ET D'AUTOMNE : AOÛT-OCTOBRE 1813

TOUTES LES APELSTEINE DE LA BATAILLE DE LEIPZIG

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LES MONUMENTS DU "Verein zur Feier des 19. OktoberS"

lES AUTRES MONUMENTS DE LA BATAILLE DE LEIPZIG

 

14-19 octobre 1813 : de LIEBERTWOLKWITZ à LEIPZIG

 

16 octobre 1813 : Wachau (page non encore finalisée)

Texte ci-dessous extrait de Éphémérides militaires depuis 1792 jusqu'en 1815, ou Anniversaires de la valeur française. Octobre. par une société de militaires et de gens de lettres, 1820 Pillet aîné (Paris) 1818-1820.
Nous avons modernisé l'orthographe et les noms des lieux, ainsi que quelques autres éléments trop datés de 1820.

Le 16 octobre 1813. BATAILLE DE WACHAU, OU PREMIÈRE DE LEIPZIG [1]

Avec la victoire remportée sous les murs de Dresde (26-27 août) avaient fini les succès de l'armée française. Les affaires malheureuses de la Katzbach et de Jüterbock (26 août et 6 septembre) commencèrent cette longue série de revers qui ouvrit à toutes les armées de l'Europe coalisées les portes de la France et de la capitale.

 

Aucun événement important ne s'était passé entre les deux armées belligérantes pendant le mois de septembre. En vain l'empereur Napoléon voulut-il, en marchant tantôt sur l'armée de Silésie que commandait le général Blücher, tantôt sur celle de Bohême aux ordres du prince de Schwarzenberg, les engager à quelque affaire générale; ces deux généraux, se fiant peu à leur supériorité numérique, n'osaient jamais tenir ferme, et cédant le terrain dès qu'ils étaient attaqués, se retiraient, l'un en Silésie et l'autre en Bohême. Cependant le général Bennigsen étant arrivé de la Pologne avec un corps de trente mille hommes, et s'étant joint, le 26 septembre, à l'armée de Bohême, les alliés résolurent de reprendre encore une fois l'offensive. Changeant alors leur plan d'attaque, au lieu de nous aborder sur l'Elbe et de front, comme ils l'avaient fait jusqu'alors, ils formèrent le projet de se réunir sur nos derrières, dans les plaines de Leipzig, et là de terminer cette campagne par une bataille décisive. Le succès de cette manœuvre était d'autant plus probable, que les armées combinées réunies formaient un total de trois cent cinquante mille hommes, tandis que l'armée française n'en comptait pas au-delà de cent quatre-vingt mille. Dans ce but, le général Blücher quitte la Silésie, vient se joindre au prince royal de Suède, qui couvrait Berlin, et les deux armées passent l'Elbe à Dessau, non loin de Leipzig, tandis que le prince de Schwarzenberg, débouchant des montagnes de la Bohême, se porte par Chemnitz sur Leipzig.

 

L'empereur Napoléon, pour prévenir les desseins de l'ennemi, laisse le maréchal Gouvion-Saint-Cyr à Dresde avec un corps de vingt-cinq mille hommes; pendant que le roi de Naples, avec une partie de l'armée, observe celle de Bohême, il se porte à Düben sur la Mulde, pour tâcher de livrer bataille aux corps qui ont passé l'Elbe, avant qu'ils aient effectué leur jonction dans les plaines de Leipzig. Depuis trois jours, Napoléon était à Düben ; lorsque le 14 octobre il apprit la déclaration de guerre de la Bavière. Cette circonstance mettant à découvert les frontières de la France depuis Huningue jusqu'à Mayence, il devenait urgent de gagner promptement Leipzig, afin de n'y être pas prévenu par les armées coalisées, et de pouvoir se rapprocher facilement des frontières de France. Il se hâta donc de diriger l'armée sur Leipzig, et s'y rendit avec la garde le jour même. Dans le même temps, l'armée de Bohême arrivait à trois lieues de Leipzig par la route de Borna, faisant replier devant elle le roi de Naples. La journée du 15 se passa de part et d'autre en reconnaissances. Quoique Blücher ni le prince royal de Suède ne l'eussent pas encore joint, le prince de Schwarzenberg, dans l'espoir de surprendre l'armée française avant sa concentration, paraissait vouloir l'attaquer bientôt. Napoléon, qui pensait pouvoir battre le général autrichien avant l'arrivée du prince royal, fit aussi ses dispositions pour le combat.

 

Le 16 au matin, l'armée française couvrant Leipzig, était ainsi placée à deux lieues et demie à l'orient de cette ville. L'extrémité de l'aile droite s'appuyait à la Pleisse, aux villages de Markkleeberg, Dölitz et Connewitz, qu'occupait le prince Poniatowski avec les Polonais. A la gauche, derrière le village de Wachau, le corps du maréchal Victor; en arrière, occupant le village de Dösen, le maréchal Augereau; ces corps étaient flanqués à droite par la cavalerie des généraux Kellermann et Milhaud. Le général Lauriston était au centre à Liebertwolkwitz, ayant le maréchal Macdonald à sa gauche. Les corps de cavalerie des généraux Latour-Maubourg et Sébastiani à la gauche du maréchal Macdonald. Derrière ces divers corps et au centre se trouvait la garde impériale, en réserve près du village de Probstheida. Le corps du général Marmont tenait l'extrême gauche sur la route de Halle, ayant à sa droite celui du général Souham, et flanqué par la cavalerie du duc de Padoue. Le corps du général Reynier arrivait vers la gauche par la route d'Eulenbourg. Celui du général Bertrand, destiné à garder le passage de l'Elster, avait pris position derrière cette rivière, au village de Lindenau. L'aile droite était aux ordres du roi de Naples; le centre, directement sous l'empereur; la gauche, séparée de l'armée principale par une distance de près de trois lieues, était commandée par le maréchal Ney.

 

Vers 9 heures du matin, au moment où Napoléon examinait les colonnes de l'ennemi, qui se disposaient pour l'attaque, trois coups de canons tirés à intervalles réguliers partirent des batteries ennemies. La canonnade s'engagea aussitôt avec violence sur toute la ligne, et l'armée alliée s'ébranla sur tous les points.

 

Le général Kleist marcha sur notre droite, et malgré la résistance des Polonais, il s'empara du village de Markkleeberg; le prince Eugène de Wurtemberg se porta sur Wachau ; le général Klenau sur Liebertwolkwitz. Ces deux villages furent attaqués six fois successivement, et autant de fois l'ennemi fut culbuté en désordre.

 

A onze heures, le maréchal Macdonald déboucha en avant de Holzhausen, et s'avança sur le ruisseau de Liebertwolkwitz ; l'attaque de Klenau fut ainsi prise en flanc. La division Charpentier, qui était en tête de la colonne, marchait à une batterie placée sur la position dite la redoute suédoise. Six mille Autrichiens la défendaient, soutenus par un effroyable feu de mitraille. Le 1er régiment de cette division, placé en face de la redoute, paraissait hésiter dans sa marche ; Napoléon arrive dans ce moment: « Quel est ce régiment ? demande-t- il. - Le 22e léger, répond l'officier qui le commandait. - Ce n'est pas possible ; il ne resterait pas les bras croisés à se laisser mitrailler.» A ces mots qui l'émeuvent, le  régiment s'élance et la batterie est enlevée.

 

Il était midi ; Napoléon ayant obtenu ce premier succès, pensa que l'instant de décider la victoire était arrivé. Ne pouvant agir sur les ailes de l'ennemi, qui, plus nombreux, présentait un front trop étendu, il tente de percer son centre, pendant qu'il l'occupe à ses extrémités par des attaques réitérées. Il dirige sur Wachau le maréchal Oudinot avec deux divisions de la jeune garde, tandis que le maréchal Mortier, avec deux autres divisions, va appuyer le mouvement du maréchal Macdonald. Soixante bouches à feu de la garde, sous le commandement du général Drouot, soutiennent l'attaque sur Wachau, par où débouche en même temps le général Victor. Le corps du prince de Wurtemberg est enfoncé et fuit en désordre; mais des troupes fraîches s'étant avancées pour le soutenir, il se rallie, sous leur protection, derrière la bergerie d'Auenheim et Gössa. Dans le même temps, le général Lauriston débouchait de Liebertwolkwitz, et le maréchal Macdonald s'avançait vers les hauteurs à gauche de ce village. L'ennemi fut encore ici repoussé, et le 5e corps se rendit maître du bois de Gross-Pössna. Ce fut dans cette attaque que le général de division Maison, officier d'une grande distinction, fut blessé. Le général Klenau essaya de rétablir ses affaires par des charges de sa cavalerie ; mais celle-ci fut culbutée par celle du général Sébastiani, et ce corps ennemi, encore repoussé près de Seyfartshayn, eut peine à se soutenir dans cette position jusqu'à la nuit.

 

Le prince de Schwarzenberg, pour soutenir sa ligne ébranlée, fit avancer ses réserves. L'empereur Napoléon voyant cependant, vers trois heures après midi, qu'aucun résultat important n'était déterminé, ordonna une charge de cavalerie sur le point de Wachau ; le corps du général Kellermann et les dragons de la Garde débouchèrent par la droite de ce village, tandis que le roi de Naples, avec le corps du général Latour-Maubourg, débouchait par la gauche. Le général Kellermann renversa d'abord une division de cuirassiers russes; mais pris en flanc par trois régiments qui arrivaient dans cet instant, il fut rompu et contraint de se replier sur les hauteurs de Wachau. Le roi de Naples, soutenu par notre infanterie, enfonça le corps du prince de Wurtemberg, et s'empara de vingt-six pièces de canon. Déjà le centre de l'armée ennemie ainsi ébranlé 1 pliait et allait être percé, lorsque l'empereur Alexandre fit avancer la cavalerie de sa garde, qui, rencontrant le corps du général Latour-Maubourg dans le désordre inséparable d'une charge à fond, le ramena à son tour, et reprit vingt-quatre des pièces enlevées. Le général Latour-Maubourg eut une cuisse emportée dans cette charge. Le combat resta donc encore indécis sur ce point. Toutes les réserves des alliés étaient engagées. Si dans ce moment on eût fait donner sur leur centre harassé et en désordre notre réserve, composée de la Vieille Garde et d'un corps de dix mille hommes arrivant de Leipzig, il est probable que l'équilibre du combat était rompu, et la victoire à nous. Napoléon, qui le sentait, allait exécuter cette dernière attaque, et déjà ces troupes se portaient en avant, lorsqu'un parti de cavalerie ennemie qui s'était glissé sur nos derrières ayant causé quelque inquiétude, le mouvement fut arrêté, et elles restèrent en carré, dans la même position jusqu'à la nuit. Une seconde attaque de notre cavalerie eut encore lieu vers cinq heures, en avant de Liebertwolkwitz, mais elle n'eut qu'un succès précaire, et le combat ne se soutint plus que par une canonnade qui, sur toute la ligne, se prolongea jusqu'à huit heures.

 

A notre extrême droite, le corps autrichien de Meerfeldt fit toute la journée de vains efforts pour s'emparer des passages sur la Pleisse, défendus parle prince Poniatowski. Seulement vers la fin de la journée il parvint à s'établir dans le village de Dölitz; mais il ne le garda pas longtemps. Le général Curial, avec les chasseurs de la garde, le culbuta au-delà de la rivière, et lui fit quelques centaines de prisonniers, parmi lesquels se trouva le général Meerfeldt lui-même. La conduite brillante du prince Poniatowski dans cette affaire le fit nommer le soir même maréchal de l'empire, dignité qu'il avait si justement méritée, mais dont il ne devait jouir qu'un instant.

 

Derrière l'Elster, le général Giulay, après sept heures d'un combat opiniâtre, s'était emparé de Lindenau. Le général Bertrand, sentant que de la possession de ce poste dépendait le salut de l'armée, réattaqua l'ennemi avec une telle vigueur, qu'il le chassa au-delà de l'Elster, et resta maître de Lindenau.

 

A notre gauche, le maréchal Ney ne voyant paraître aucune troupe ennemie vers dix heures du matin, sur le point où il se trouvait, et entendant la canonnade sur Wachau, fit marcher de ce côté le corps du général Souham; mais il ne tarda pas à se repentir de ce faux mouvement, car, à midi, le général Blücher arrivant avec l'armée de Silésie, l'attaqua vivement. Le maréchal Marmont, resté seul avec la cavalerie du duc de Padoue, se défendit cependant longtemps contre les efforts de toute cette armée; mais le village de Möckern ayant été enfin emporté, le maréchal Ney replia ses troupes vers le soir jusque sous les murs de Leipzig, et borna sa défense au faubourg de Halle. Le maréchal Marmont, les généraux Compans et Friederichs furent blessés dans ces diverses attaques, où nous essuyâmes de grandes pertes en hommes.

 

Ainsi donc la victoire était incertaine. De part et d'autre on s'était fait beaucoup de mal et les succès avaient été balancés. Mais pour nous une bataille indécise était une bataille perdue, puisque nous ne pouvions compter sur des renforts, et que le prince royal de Suède allait se joindre le lendemain au reste de l'armée alliée. L'armée française campa sur une partie du terrain qu'avait occupé l'ennemi, et les deux armées restèrent toute la journée du 17 en présence l'une de l'autre sans entreprendre le moindre mouvement hostile. A ce calme subit allait succéder bientôt la plus terrible des tempêtes.

 


Partie du champ de bataille près de Liebertwolkwitz.
Photo prise en 2007, peu de temps avant la construction d'un lotissement déjà annoncé par ces panneaux.


Vue sur le champ de bataille au sud de Liebertwolkwitz (droite de la photo) et Güldengossa (à gauche).

 

Les 12 stèles de Wachau furent posées à l'été 1861.

Apelstein 01 Victor (Wachau, Bornaische Strasse)

 L'Apelstein numéro 1 indique l'emplacement du IIe Corps de Victor le 16 octobre.  Il avait pour mission de défendre le front sud de Leipzig (Wachau) contre les assauts autrichiens (Apelstein 47). 

 

 

 

 

 

N

 

VICTOR

HERZ. V.

BELUNO

II. Corps

20000 M.

 

 

1

 

La stèle 31 est également consacrée à Victor.

N - Schlacht bei Wachau am 16. October 1813  Dr. Theodor Apel 1863


Panorama du champ de bataille à l'est de l'Apelstein 1.
Cliquez pour agrandir.

 
Vue vers le nord à partir de la route de Markkleeberg à Liebertwolkwitz. On distingue à gauche l'Apelstein 1, plus à droite, à l'horizon, le Völkerschlachtdenkmal, à droite Lieberwolkwitz et le Galgenberg.

 

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Apelstein 02 Wurttemberg (Wachau, Güldengossaer Strasse)

Le prince Eugène de Wurtemberg commandait le IIème Corps russe sous Barclay de Tolly.  Il prit le village de Wachau le 16 au matin, donnant ainsi le coup d'envoi de la bataille de Leipzig. La stèle se trouve au pied du monument prusso-russe de Wachau.

 

V

 

Prinz Eugen

von

Wurttemberg

10.000 M

 

 

2

 

 

V.

 

Schlacht

bei

Wachau

16. Oktober

1813

 

 

2.
Dr. Theodor Apel 1863

 


Vue du champ de bataille à l'ouest de la route de Güldengossa au S à Liebertwolkwitz au N.

 


Vue sur le champ de bataille à l'est de la route de Liebertwolkwitz (au N) et Güldengossa (au S).

 


Autre vue sur le champ de bataille à l'est de la route de Liebertwolkwitz (au N) et Güldengossa (au S).

 

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Apelstein 03 Augereau (Markkleeberg, Johannishöhe, angle Eigenheimstrasse / Markkleeberger Strasse)

N - Schlacht bei Wachau 16. Oktober 1813 Dr. Theodor Apel 1863

N

 

AUGEREAU

Herzog v.

Gastilione (sic)

IX. Corps

10000 M.

 

 

3

 

L'Apelstein 3 indique les positions du IXème Corps du maréchal Augereau le 16.  Augereau est également mentionné sur l'Apelstein 33.

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Apelstein 04 Kleist (Markkleeberg)

 

 

 

 

 

 

V

 

General

v. KLEIST

10000
Mann

 

 

4

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Wir danken Herrn Alexander Herklotz sehr herzlich für diese Bilder.

L'Apelstein 4 est consacrée au général von Kleist, qui commandait dans le secteur de Cröbern.  Il était opposé aux troupes de Poniatowski (Stèle 11). 

V

 

Schlacht

bei

WACHAU

16. October
1813

 

 

4

 

Dr. Theodor Apel 1861

À l'origine, la stèle se trouvait devant l'école de Cröbern, village détruit en 1972.  Elle fut ensuite transférée

La stèle 4 se trouvait à l'origine devant l'école de Cröbern. Lorsque ce village fut entièrement rasé en 1972 pour l'extraction à ciel ouvert de lignite, il fut déplacé vers l'endroit sur la photo ci-dessus, au carrefour de la Haupstrasse et de Cröberner Strasse, puis finalement placée, le 6 octobre 2005, à Markkleeberg (photos plus haut), plus près de son emplacement d'origine - même si les environs sont aujourd'hui totalement bouleversés - près de ce qui est maintenant le lac.

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Apelstein 05 Lauriston (Liebertwolkwitz, route vers Wachau (Bornaer Strasse)

 

N

 

Graf

Lauriston

V. Corps

15 000 M.

 

 

5

 

 

L'Apelstein numéro 5 indique l'emplacement du Ve Corps de Lauriston le 16 octobre, lors de la bataille de Wachau, où il combattit les troupes russes de Gortschakoff (Apelstein 6) et de Pahlen (Apelstein 10). Sa mission était alors la défense de Liebertwolkwitz. La stèle 31 indique également une position du Corps de Lauriston. C'est l'inauguration de cette stèle qui est représentée dans le dessin ci-dessus.

Lauriston est également mentionné sur l'Apelstein 31.

N Schlacht bei WACHAU 16. October 1813   5

 


Vue le long de la route de Wachau à Liebertwolkwitz. A l'avant-plan, l'Apelstein 5 (Lauriston), à son nouvel emplacement.
( 51°16'51.98"N  12°27'3.70"E)

 

Le monument sur le Galgenberg - Position de Napoléon le 16 octobre 1813.

SCHLACHT BEI WACHAU

BEFEHLSSTAND

DES KAISER NAPOLEON I.

Bataille de Wachau - Poste de commandement de l'Empereur Napoléon 1er.

Hjob

 38,11

Job 38,11 : "Tu viendras jusqu'ici, tu n'iras pas au delà; Ici s'arrêtera l'orgueil de tes flots?"
En fait, adressé à Napoléon.


Cliquez pour agrandir.

Lors de ma visite en 2007, le monument avait tout simplement... disparu ! Comme il ne pouvait s'agir d' un vol (quand même!) la raison devait en être autre.
Un examen sur Google Earth (images de 2009) revèle de grands travaux routiers en cours et la création, hélas, d'un grand rond-point qui défigure totalement le site.
Heureusement, depuis lors, le monument a été réinstallé et il était bien présent pour le bicentenaire.

 


Vue vers le sud (à droite) à partir du Galgenberg (à gauche), observatoire de l'Empereur le 16 octobre 1813. (photo prise en 51°16'49.35"N 12°26'49.32"E)


Vue vers le sud à partir de la route de Markkleeberg à Liebertwolkwitz. On distingue à gauche le Galgenberg, à droite, Wachau.

 

 

Le monument sur le Wachtberg - Position des souverains alliés le 16 octobre 1813.
 

Ce monument, érigé en 1854, fut transposée à son emplacement actuel - au centre du village de Wachau – en 1982, quand la colline elle-même, l'endroit historique où les souverains alliés avaient pris place le 16 octobre, fut entièrement rasée pour l'extraction du lignite. Cette colline avait été appelée "kleine Monarchenhügel", par opposition à la "grande" colline, celle du 18 octobre.

ALEXANDER I.

FRANZ I.

FRIEDRICH WILHELM III.

Gedenkstein vom

Wachtberg bei Göhren

Umgesetzt 1982.

                                                                                                                                                                                                                                                Pierre commémorative du Wachtberg près de Göhren. Transposée en 1982.

STANDPUNKT DER DREY

MONARCHEN

 

 

 

Den 16. October

1813

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Apelstein 06 Gortschakow (Güldengossa, route vers Grosspösna, à l'est de la stèle 10)

Les troupes du général russe prince Gortschakoff se trouvaient à l'endroit marqué aujourd'hui par l'Apelstein 6.  Elles étaient opposées aux troupes de Lauriston (Apelstein 5).

V.

 

Fürst

GORT-

SCHAKOW.

9000 M.

 

6.

V Schlacht bei WACHAU 16. October 1813   6 Dr. Theodor Apel 186?

Panorama du champ de bataille près de l'Apelstein 6.

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Apelstein 07 Macdonald (Seifertshain, Kolmberg)

L'Apelstein 7 se trouve à une centaine de mètres du monument sur le Kolmberg.  Elle indique les positions de Macdonald (XIème Corps, 15.000 hommes) le 16, face à celles de Klenau (Apelstein 8).  Macdonald est également mentionné sur l'Apelstein 27.

N

 

MACDONALD

Herzog von

Tarent

IX. Corps

15.000 M.

 

 

7.

 

 

 

N

Schlacht
bei
WACHAU
am

16. October
1813

 

7.
Dr. Theodor Apel 1863

 

Le monument sur le Kolmberg - Combats entre Klenau et Macdonald le 16 octobre 1813.

Non loin du monument se trouve l'Apelstein 7 de Macdonald.

Stätte

der Kampfe

zwischen

KLENAU

und

MACDONALD

Lieux des combats entre Klenau et Macdonald.

Den 16. October

1813

Panorama des lieux des combats près du Kolmberg.
(cliquez pour agrandir).


Vue à partir de la partie est du Kolmberg vers le sud. (51°17'24.04"N 12°29'30.35"E)

 


Vue à partir de la partie ouest du Kolmberg vers le sud. (51°17'21.46"N  12°29'23.99"E)
Attention, la colline à droite de la photo est un terril récent, il n'existait donc pas en 1813.

 

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Le monument autrichien de Holzhausen (Klenau) - 14, 16 et 18 octobre 1813.

Ce monument est un des rares à évoquer les combats du 14 octobre (Seifertshain).  Il commémore également ceux du 16 sur le Kolmberg et ceux du 18 à Holzhausen et Zuckelshausen. Le Général de Cavalerie Klenau est également mentionné sur l'Apelstein 8. Le monument fut inauguré le 2 décembre 1913, jour du 65e anniversaire du règne de l'empereur François-Joseph 1er.  Il se trouve à la sortie est de Holzhausen.  L'Apelstein la plus proche est la numéro 27.

 

1813

14. 16. u. 18.

OKTOBER

 

Oesterr. viertes Korps

General der Kav. Graf Klenau

-------------------------

Dem Andenken der in den

Kämpfen um Liebertwolkwitz, Kolmberg,

Seifertshain, Holzhausen u. Zuckelhausen

gefallenen Helden.

4ème Corps autrichien Général de Cavalerie comte Klenau

À la mémoire des héros tombés dans les combats pour Liebertwolkwitz, Kolmberg, Seifertshain, Holzhausen et Zuckelhausen.

 


Le champ de bataille devant le monument de Holzhausen, vers l'est.
Cliquez pour agrandir.

Apelstein 08 Klenau (Grosspösna, Querstrasse)

La stèle 8 indique les positions du IVème Corps d'Armée autrichien de Klenau (Armée de Bohême de Schwarzenberg).  Le 16 octobre, ces troupes étaient opposées à celles de Macdonald (XIème Corps, Apelstein 7).  Elle indique également l'emplacement, en 1813, du moulin de Grosspösna.

V.

 

General

Klenau

9. Oest. Corps

24000 M

 

 

8

 

 

 

V Schlacht bei WACHAU 16. October 1813   8

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Apelstein 09 Mortier (Liebertwolkwitz, Südstrasse)

La stèle N° 9 marque l'emplacement des 2ème et 4ème divisions de Jeune Garde commandées par Mortier.  Elles étaient opposées aux troupes autrichiennes de Klenau (Apelstein 8).  Mortier figure aussi sur l'Apelstein 35.

N

Mortier
Herzog
von
Treviso
2 Divisionen
d. Jung. Garde
12.000 Mann

9.

N

 

Schlacht

bei

WACHAU

16. October

1813

 

 

9.

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Apelstein 10 Pahlen (Güldengossa, route vers Grosspösna)

L'Apelstein 10 indique où se trouvaient les 3.000 hommes de la cavalerie russe commandés par le comte Pahlen, opposés à Lauriston (Apelstein 5).

V

 

Graf

Pahlen III.

3000 Reiter

 

 

10.

 

V Schlacht bei WACHAU 16. October 1813   10


Vue sur le champ de bataille, près de la stèle10.

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Apelstein 11 Poniatowski (Markkleeberg, Rilkestrasse)

N

 

Fürst

PONIA-

TOWSKI

VIII. Corps

8000 M.

 

 

11.

 

L'Apelstein numéro 11, dans la Rilkestrasse à Markkleeberg, marque l'emplacement des 8000 hommes du  VIIIème Corps de Poniatowski le 16 octobre, lors de la bataille dite de Wachau. Le prince polonais défendit victorieusement ses positions contre les troupes prussiennes de Kleist (IIème Corps prussien, Apelstein 4) et autrichiennes du Général de Cavalerie comte Meerfeldt (IIème Corps d'Armée, Österreicherdenkmal Lössnig).  Cette victoire lui valut son bâton de maréchal.  (Cf. aussi Apelstein 33.)

N

 

Schlacht

bei

WACHAU

am 16. Oktober

1813

 

9.
Dr. Theodor Apel 1863

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Apelstein 12 Bianchi (Grossdeuben, Zehmener Strasse, à côté du pont sur la Pleiss)

À l'origine, cette stèle dédiée à la division Bianchi (2ème Division du Corps d'Infanterie de Reserve commandé par le General de cavalerie, Prince héritier Friedrich von Hessen-Homburg) se trouvait près du carrefour des routes de Cröbern à Zehmen et de Sestewitz à Grossdeuben.  Quand l'endroit fut détruit pour l'extraction du lignite, la pierre fut déplacée et aboutit ici, à côté du pont sur la Pleiss.  Le 16, cette division combattit les troupes d'Augereau (Apelstein 3) et d'Oudinot (Apelstein 13).

 

V

General
Bianchi
österr.
Reserve

12.

V.

 

Schlacht

bei

WACHAU
am
16. Oktober

1813

 

 

12.

 

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Apelstein 13 Oudinot (Markkleeberg, Dösener Weg)

L'Apelstein 13 marque la position, le 16, du Ier Corps de Jeune Garde d'Oudinot.  Il était opposé aux troupes de Kleist (Apelstein 4) et de Bianchi (Apelstein 12).  Pour Oudinot, cf. aussi l'Apelstein 33.

N.

OUDINOT
Herzog v.
Reggio
3. u. 4. Division
der jungen Garde
12 000 M.

13.

 


Vue du champ de bataille près de la stèle 13.

V.

 

Schlacht

bei

WACHAU

16. Oktober

1813

 

 

13.

Dr. Theodor Apel 1863


Panorama vers le sud, à partir de l'Apelstein 13.
(51°17'0.33"N  12°25'0.64"E)

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Le monument de Markkleeberg dans le Wachauer Gut (Nostitz, Weiβenwolf et Bianchi) - 16 et 18 octobre 1813.

Le monument autrichien de Markkleeberg fut inauguré le 18 octobre 1913 (ou le 2 décembre, selon d'autres sources). Il était situé au bord de la route de Markkleeberg à Auenhain (Vierzig Äcker). Peu avant la Noël 1922, la plaque de bronze fut volée. Suite à ce vol, les autres pièces de bronze furent démontées, puis remontés ultérieurement, pour être définitivement réquisitionné pour l'industrie de guerre dans les années 40. Heureusement, les autres monuments autrichiens échappèrent à ce sort. Les pierres qui restaient du monument furent détruites en même temps que les environs pour l'exploitation du lignite.

Plus tard, on plaça dans le Wachauer Gut ce modeste monument avec l'inscription du monument disparu. Il rappelle les généraux Weiβenwolf (Apelstein 47), Bianchi (Apelstein 12) et Nostitz (Apelstein 34).

Oestr. Res. Korps

Div. Nostitz, Weiβenwolf

und Bianchi

Dem Andenken der in den Kämpfen bei

Cröbern, Markkleeberg und

Auenhain gefallenen Helden.

 

Corps autrichien de Réserve
Divisions  Nostitz, Weiβenwolf et Bianchi

À la mémoire des héros tombés dans les combats de Cröbern, Markkleeberg et Auenhain.

Apelstein 47 Weissenwolf (Markkleeberg, Auenhainer Allee, au bord nord-est du Markleeberger See)

L'Apelstein 47 est dédiée aux troupes du feld-maréchal autrichien Weissenwolf (1ère Division du Corps d'Infanterie de Reserve commandé par le General de cavalerie, Prince héritier Friedrich von Hessen-Homburg). Cette division réussit à repousser les troupes de Victor (Apelstein 1) d'Auenhain. La stèle se trouvait à l'origine dans le verger d'une ferme de la propriété d'Auenhain. Tous les environs furent détruits en 1976 pour l'extraction du lignite.

V

 

Feldmarschalleutnant

Graf Weiβenwolf

Österreich-Grenadier

Division

5620 Mann

 

 

47

 

La stèle 47 fut alors déplacée vers le Wachauer Gut, près de la tombe russe et du monument/de la tombe du 37e Régiment d'infanterie de Ligne français.  Elle a maintenant été replacée plus près de son emplacement d'origine (la ferme pour l'élevage des moutons d'Auenhain), même si les environs ont totalement été bouleversés. La nouvelle stèle fut placée le 29 avril 2004.

 

V

 

Schäferei

Auenhain

16. Okt.
1813

 

 

47

Dr. Theodor Apel 1863

 

Apelstein 49 Kellermann (Markkleeberg, Dösener Strasse, devant l’entrée du cimetière)

L'Apelstein 49 marque les positions du général Kellermann et de ses cavaliers (IVème et Vème corps de Cavalerie) dans la journée du 16 octobre 1813. Elle fut inaugurée le 17 octobre 2003.

N

 

IV.

Kavallerie-

corps

Kellermann

3000 Reiter

 

 

49.

 

 

N

 

Schlacht

bei

WACHAU

am

16. Oktober

1813

 

 

49.

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Apelstein 50 Kaunitz (Kirchstrasse)

L'Apelstein  50 commémore le Régiment d’Infanterie n° 20 de Kaunitz dans les combats pour le château de Markkleeberg. Ce régiment faisait partie de la Brigade Ennsbruck de la 2ème Division du Feldmarschall-Lieutenant prince Alois von Liechtenstein, de IIème Corps d'Armée du Général de Cavalerie comte Meerfeldt.  Cette stèle fut inaugurée le 14 octobre 2000.

V

 

Gefecht

um das

Schloβ

Markkleeberg

am

16. Oktober

1813

 

50.

 

La stèle 50 se trouve devant le château de Markkleeberg, musée de la bataille de Leipzig.

V

Kaunitz

Inf. Reg.

Nr. 20

500 Mann

 

 

50

 

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16 octobre 1813 :  Wachau

Le Torhaus Dölitz, témoin de furieux combats où l'illustrèrent les troupes polonaises le 16 octobre, lors du premier jour de la bataille de Leipzig, qu'on nomme souvent aussi bataille de Wachau. On remarquera les nombreux boulets incrustés dans la façade.

(C'est actuellement un intéressant petit musée de figurines plates en étain où l'on trouvera de nombreux dioramas, dont plusieurs sont, bien sûr, consacrés à la bataille de Leipzig.)

Le prince Poniatowski,

nommé Maréchal de France le 16 octobre 1813,

a combattu avec 8000 soldats polonais

du VIIIe corps aux côtés de Napoléon

 

 

Les stèles d'origine 33 Poniatowski - Augereau - Oudinot (à l'arrière) et 46 Blücher dans la cour de la Torhaus Dölitz, qui est un intéressant petit musée de figurines plates en étain (Zinnfigurenmuseum).

DR. TH. APEL

STIFTER DER MARK-STEINE

ZUR VÖLKERSCHLACHT 1813

Au pied des stèles, une dalle rappelle le docteur Apel, créateur de tous ces monuments.

 

 

Bibliographie :

- Münch, Reinhard, Marksteine und Denkmale der Völkerschlacht in und um Leipzig, Verlag Dr. Bartel, Borsdorf, 2000.

- Cottin, M., Klank, G.,  Kretzschmar, K.-H., Kürschner, D., Petzold, I., Leipziger Denkmale, Sax-Verlag Beucha, 1998.

- B. Charton et X. Frandon, Champs de Bataille Thématique N° 19, Leipzig 1813, La bataille des Nations, mars 2011.

- Alain Pigeard, Hors Série N° 11, Napoléon 1er, Leipzig, La bataille des Nations, Juin 2009.

- Pierre Juhel, Tradition magazine Hors Série N°15, Automne 1813 Napoléon et la bataille des Nations, 2000.

- OdB de Nafziger.

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