Les Prussiens attaquent
Vers 18 heures, le 1" Corps
prussien de Ziethen est arrivé à Ohain. Grouchy s'est laissé
berner. L'aide de camp de Lobau est un Liégeois, le capitaine
Boulhaye qui sera blessé trois fois au cours de la bataille.
L'aide de camp de Subervie est le
lieutenant Hermans qui entrera dans l'armée belge en 1830. Lobau
avec Domon et Subervie, placés en potence au sud de l'aile
droite, doivent faire face avec 10.000 hommes et 28 pièces aux
30.000 hommes de Bûlow appuyés par 80 bouches à feu.
Débordant les Français par le
sud, les Prussiens prennent pied dans Plancenoit. C'est alors
que la Jeune Garde aux ordres du général Duhesme part au secours
de Lobau. Plancenoit est repris. Au cours d'une mêlée terrible,
émaillée de plusieurs corps à corps, le général Duhesme est
grièvement blessé; il mourra dans la nuit à Genappe, à l'auberge
du Roi d'Espagne.
Le lieutenant Louis Médard de
Jodoigne tombera dans les rangs du 3ème tirailleurs de la Garde,
et le capitaine Wanderpepen de Mons; dans les rangs du 107e de
ligne. Le capitaine Mahieu de Mons est blessé au cours d'une
charge du 2e lanciers.
L'arrivée de Ziethen vers 18
heures avait rassuré Wellington inquiet de l'état de son aile
gauche qui se trouvait très mal en point. Sur cette aile, il
avait dû prélever des unités (Vivian et Vandeleur) pour
renforcer son centre durement touché. A 19 heures 30, la brigade
Steinmetz entre en action à l'angle du dispositif français
formant équerre.
Marcognet, Donzelot et Quiot,
risquant d'être pris à revers, doivent se replier. L'Empereur va
tenter un dernier effort en jetant dans la mêlée ses dernières
réserves disponibles pour cette action. Ney, avec Bachelu, Foy
et ce qui reste du 1er Corps, fonce sur le centre, appuyé par
une artillerie toujours efficace et par 8 bataillons de la
Vieille Garde. Bachelu et Foy sèment la confusion dans les rangs
de Colin Halkett.
Le 108ème de Ligne de la Division
Bachelu comptait dans ses rangs 14 officiers originaires de
provinces devenues belges en 1830. Deux furent tués aux
Quatre-Bras; les lieutenants Tabard et Renard, à l'est de la
ferme de Gérmioncourt.
Les attaques de la Garde se
heurtent à la résistance de Maitland bien que les «Guards» aient
été sérieusement malmenés. Les unités britanniques attaquées
seront efficacement aidées par les défenseurs d'Hougoumont, Ces
derniers prendront de dos et de flanc les bataillons de la Garde
qui se voient contraints de se replier.
C'est alors que Wellington donne
l'ordre de la contre-attaque générale....
Pierre Couvreur
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