Ney : Le sort de la France entre ses mains 

 

Ney tire le premier coup de canon à 2 heures et lance les divisions Bachelu, Foy et Pire, sous la conduite de Reille, à l'assaut de la ligne hollandaise. Une contre-attaque du Prince d'Orléans échoue et le prince faillit être fait prisonnier.

Vers 3 heures, la division Guillemet dont fait partie Jérôme Bonaparte s'empare de la ferme dont fait partie Jérôme Bonaparte s'empare de la germe du grand Pierre-Pont et pénètre dans le bois de Bossu. Les Hollandais pressés par Foy et Bachelu sont sur le point d'être rejetés sur la chaussée de Nivelles et très près de la défaite. C'est alors que vers 3 heures et demie, les renforts qu'ils attendent arrivent : la brigade Van Merlen forte de 1.100 chevaux avec une section d'artillerie et, venant de Bruxelles, la division Picton de 7.500 hommes. Entretemps, Wellington est rentré de son entrevue avec Blûcher, sur les hauteurs de Brye.

Une première charge de Van Merlen est repoussée alors que Wellington reçoit le renfort du duc de Brunswick avec 5 bataillons et 5 escadrons. Il prend position à gauche de la chaussée de Bruxelles. Plusieurs attaques et contre-attaques se succèdent de part et d'autre, avec des fortunes diverses, sans qu'elles puissent forcer la décision. C'est au cours de l'une d'elles que le duc de Brunswick est mortellement blessé.

Ney n'a pratiquement plus de réserve d'infanterie, alors que Wellington reçoit de nouveaux renforts : deux brigades et deux batteries de la division Alten.

 

Vers 6 heures, une dépêche datée de Fleurus à 3 h 15 appelle Ney à Ligny, disant que : «le sort de la France est entre ses mains». Le maréchal appelle Kellermann tenu en réserve à Frasnes et le presse d'intervenir.

Le général rallie ses cuirassiers et les lance sur le 30e régiment formé en carrés, lequel résiste. Mais il culbute le 33° et arrive jusqu'au Quatre-Bras où il est accueilli par une grêle de mitrailles et de balles. Son cheval est tué sous lui, ses cuirassiers hésitent et se replient entraînant avec eux les fantassins de Foy.

Ney attend toujours l'arrivée d'Erlon et de ses 20.000 hommes. La bataille devient inégale car Wellington vient de recevoir l'appui de la division Cooke avec une batterie ainsi que les trois derniers bataillons du Corps de Brunswick et 16 bouches à feu.

Les forces hollando-anglaises atteignent maintenant 37.000 hommes. Le duc fait avancer ces renforts en première ligne, en avant des Quatre-Bras. Ney ne cède pas et tente de résister en lançant Pire et sa cavalerie, à l'assaut. Mais celui-ci échoue... c'est alors que le maréchal apprend qu'il ne doit plus compter sur d'Erlon, et la rage au cœur il ordonne la retraite ! Celle-ci se fit en bon ordre et les combats cessèrent vers 9 heures du soir.

 

Ney prit ses bivouacs sur les hauteurs en avant de Frasnes. Sur 21.000 hommes mis en ligne plus de 4.000 étaient hors de combat, tués et blessés. Quant à Wellington, ses pertes s'élevaient à près de 5.000 hommes.

Léon RUQUOY





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