17 juin, journée perdue

Le 17 juin, après avoir passé la nuit à Fleurus, l’Empereur, fatigué, se lève tard et décide de passer ses troupes en revue.

« L’aspect du champ de bataille est horrible. Dans les jardins, les maisons, les cadavres sont par morceaux. La principale rue de Ligny est encombrée de débris humains écrasés, broyés sous les roues de l’artillerie qui a passé au galop sur les morts et les mourants ; des rives du ruisseau au moulin de Bussy – sur les hauteurs de Brye – on se heurte à chaque pas aux cadavres et aux blessés ».

Wellington occupe toujours les Quatre-Bras ; mais il donne l’ordre de faire retraite sur Mont-Saint-Jean, dès 10 heures. Ney n’a pas bougé. Il vient d’apprendre le succès de Ligny et reçoit une dépêche de l’Empereur, envoyée à midi, qui l’enjoint de prendre position aux Quatre-Bras. Au besoin, la Garde l’appuiera, si les Anglais y sont en force.

L’Empereur s’entretient longuement avec ses généraux et, peu après 12 heures, donne l’ordre à Grouchy de poursuivre les Prussiens et de les rejeter sur Liège. Mais tôt le matin, le gros de l’armée prussienne s’est porté sur Wavre par Marbais et Tilly. Grouchy les cherche dans la direction de Namur, rencontre un groupe de trainards et s’égare !

Le temps est exécrable, il pleut sans arrêt.


 

Vers 2 heures, le Corps d’Erlon arrive aux Quatre-Bras et y rencontre une colonne de la garde. Les Anglais ont quitté la position protégés par Uxbridge qui refuse le combat et prend la route de Genappe., non sans canonner l’avant-garde française pour la retarder.



 

La pluie n’a pas cessé, les routes sont détrempée, impraticables pour l’artillerie. Il se fait tard, l’Empereur organise les bivouacs. Journée néfaste pour Napoléon ! Les Anglais et les Prussiens, hier séparés, se sont rapprochés ; alors que l’armée française est divisée en deux forces éloignées de près de 20 km. Le succès de Ligny est compromis !

 

L. R.