Joseph Antoine Barbanègre

Pontacq (Pyrénées-Atlantiques) 1772 – 1830 PARIS

bARON de l'Empire - lieutenant-general

 

                                                                                                               Pastel – collection privée

 

Père-Lachaise

28e division

Restauration 1998

Maîtrise d’œuvre ACMN / Bernard Got

Financement Souvenir français

En 1999, la ville d’Huningue a octroyé une subvention à l’ACMN.

La commune de Pontacq n’a pas répondu

 

 

Décret du 19 mars 1808, lettres patentes du 20 août 1809 (Quartier général impérial de Schönbrunn)
 
D'azur au dextrochère d'or, brassardé du même, mouvant du flanc sénestre, et tenant trois drapeaux d'argent : franc quartier des barons tirés de l'armée.

Livrées : les couleurs de l'écu.
 

 

Né à Pontacq (Pyrénées-Atlantiques), le 22 août 1772, onzième enfant de treize, fils de Paul Barbanègre, riche négociant et premier jurat de Pontacq et d'Elizabeth Fouchet, son épouse.

D’abord marin (1794), puis capitaine au 5e Bataillon de volontaires des Basses-Pyrénées, avec lequel il fait campagne à l'armée des Pyrénées-Orientales en 1794-95. Blessé gravement d'un coup de feu au menton à l'attaque d'un poste en Espagne le 28 novembre 1794, il est réformé le 1er janvier 1796.

Remis en activité comme capitaine au premier bataillon auxiliaire de la Gironde le 17 décembre 1799. En 1800, à l'armée du Rhin. A la 17e demi-brigade de ligne le 21 février 1800.

Passe avec son grade de capitaine à l'infanterie de la Garde consulaire le 20 juillet de la même année. Il passe ensuite aux Chasseurs à pied de la Garde, 23 septembre. Chef de bataillon dans la Garde consulaire le 21 janvier 1804. A l'armée des Côtes de l'Océan de 1803 à 1805. Il est nommé colonel du 48e de ligne le 29 août 1805.

Il est à la Grande Armée, Division Friant à partir du 25 septembre 1805, se distingue à la bataille d'Austerlitz et est fait commandant de la Légion d'honneur le 25 décembre 1805. Lors de la campagne de Prusse en 1806 et de Pologne en 1807 il se fait remarquer à Auerstaedt. Nasielsk, 24 décembre 1806, Eylau, 8 février 1807.

Baron de l'Empire avec dotation de 4000 Fr. de rente sur des biens réservés en Westphalie, 17 mars 1808. Armée d'Allemagne 12 octobre 1808. Brigade Grandeau, Division Friant au 1er janvier 1809.

La maison natale des Barbanègre, 12, rue du Général-Barbanègre à Pontacq.

ICI
EST NÉ LE GÉNÉRAL JOSEPH ANTOINE
BARBANÈGRE
LE 23 AOUT 1772
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DÉCÉDÉ À PARIS LE 30 9bre 1830


Sur la façade, ces deux plaques.

 Il est nommé général de brigade à l'armée du Rhin le 21 mars 1809. Chef de la première brigade, division Morand (13e Léger) 30 mars 1809. Chef de la 2ème brigade, Division Friant à Teugn (19 avril), à Eckmühl (22 avril), Ratisbonne (23 avril) et Wagram (6 juillet 1809).

Baron de l’Empire, le 20 août 1809. Division Morand et commandant à Cuxhaven, 3 septembre 1810. Chef de la 1ère brigade de la 4ème division (Dessaix) du corps d'observation de l'Elbe (1er avril 1811), devenu le 1er corps de la Grande Armée en mars 1812.

Campagne de Russie : commandant de la place de Smolensk le 2 septembre 1812. Division Ricard le 15 novembre. Il est blessé au pied gauche et à  la cuisse droite au 2e combat de Krasnoé, le 18 novembre 1812, où il se couvre de gloire. Commandant de la place de Stettin en janvier 1813. Prisonnier de guerre à la capitulation de Stettin, le 5 décembre 1813

Il rentre de captivité le 13 juillet 1814, est nommé chevalier de Saint-Louis le 20 août suivant, pour être mis en non-activité le 1er septembre.

Adjoint à l'inspecteur général d'infanterie Lecourbe pour l'année 1815 le 5 janvier. Commandant de la ville d'Orléans et du département du Loiret le 25 mars 1815.

 

 

Commandant supérieur de la place d’Huningue, le 3 mai 1815, il s’y couvre de gloire en résistant avec moins de 350 hommes à l’armée de l’archiduc Jean. Il n'avait dans cette dernière place qu'une centaine d'artilleurs, cinq gendarmes, une quarantaine de soldats de différents régiments, une vingtaine de douaniers, quelques militaires retraités et environ 150 gardes nationaux.** Il résista deux mois, du 27 juin au 26 août, aux efforts de 30 000 Autrichiens, soutenus par les Suisses, qu'il châtia en bombardant deux fois la ville de Bâle.

Lorsqu'il sortit de la ville, après une capitulation honorable, il n'avait pas avec lui 50 hommes valides. « Que de belles actions, a dit Napoléon, ont été se perdre dans la confusion de nos désastres ou même dans la multiplicité de celles que nous avons produites ! » et il mettait au premier rang l'extraordinaire et singulière défense d'Huningue par l'intrépide Barbanègre Il capitule avec les honneurs de la guerre le 26 août 1815.


Barbanègre au siège d'Huningue.

**  Selon Smith, Digby, The Greenhill Napoleonic Wars Data Book – Actions and Losses in Personnel, Colours, Standards and Artillery, 1792-1815, Greenhill Books, London, 1998 : 3000 Gardes nationaux et 1 bataillon du 52 RI.

L’archiduc Jean s’avança pour serrer Barbanègre dans ses bras. – « N’approchez pas, dit Barbanègre, j’ai des poux. »

Mis en non-activité à la date du 1er août 1815 - donc 3 semaines AVANT sa reddition !

Compris comme inspecteur d'infanterie dans le cadre de l'état-major général le 30 décembre 1818. Inspecteur du 11e arrondissement d'infanterie pour 1819 le 6 juin 1819. Mis en disponibilité le 1er janvier 1820.

Il meurt à Paris, le 7 novembre 1830 et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (28e Division).

 

 

 

 

 

 Ici repose

le baron joseph

BARBANègre

maréchal de camp

décédé

le 7 novembre 1830

à l'âge de 58 ans

                    

Commandant en l'an 1815

la place de huningue

assiégée par les autrichiens

 


Le général Barbanègre a également sa statue devant l'hôtel de ville de Pontacq.

La statue est du sculpteur Marquestre est fut inaugurée le 16 août 1896.

Pontacq est également la ville natale du général, baron de l'Empire Dauture (1770-1820).

J’AI DES VIVRES
DE LA POUDRE
ET DE L’HONNEUR
JE NE ME RENDRAI PAS
1815

 

AUSTERLITZ
IÉNA
AUERSTAEDT
EYLAU
ECkmÜHL
RATISBONNE
WAGRAM
NEWERCK (île)
MINSK
BORISSOV
SMOLENSKY
BORYSTHÈNE (passage du)
STETTIN
HUNINGUE

La mention Newerck rappelle sont commandement à Cuxhaven qui se trouve sur l'île de Neuwerk. Le Borysthène est l'ancien nom français du Dniepr. La mention des lieux en Russie est un peu désordonnée, Borissov devant venir après Smolensk (dont il fut commandant) et le Dniepr ayant été franchi - bien logiquement - avant Borissov, qui se trouve sur la Bérézina. On peut d'ailleurs se demander si on n'a pas confondu le Dniepr et la Bérézina.


Plaque près de la fontaine derrière la statue

À LA MÉMOIRE
DU DÉFENSEUR D’HUNINGUE
SOUS L’ADMINISTRATION
DE JEAN PEYRUS, MAIRE
1846

Panneaux dans le hall de l'hôtel de ville.

 

 

 

 

Son nom est inscrit (1841) sur l’Arc de Triomphe de l’Étoile, pilier est (Avenue des Champs-Élysées / Avenue de Wagram).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une plaque en bronze au cimetière de Pontacq (sépulture de trois de ses frères) rappelle sa mémoire.

 

AU Gal BARON
J
H BARBANÈGRE
NÉ 1772
MARIN PYR. OCC. 1794
COL 48 AUSTERLITZ
G
al EYLAU
CAMP. ET RETR. DE RUSSIE
SOUS LE M
AL NEY 1812
BLOCUS DE STETTIN 1813
DEF.
HUNINGUE 1814
MORT À PARIS 1830

D'après Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850,‎ 1852 (attention, plein d'erreurs reprises par Wikipédia)
et surtout

SIX, Georges, Dictionnaire biographique des Généraux & Amiraux français de la Révolution et de l'Empire (1792-1814), Saffroy, éditeur, Paris,1934.

Son dossier de la Légion d'honneur peut être consulté ici. Attention, il s'y trouve des documents ayant trait à son frère Jean !

   
Miniature signée Bordes, an XII
Trois des frères Barbanègre (Jean, Jacques et Joseph) dans leur uniforme de la Garde des Consuls


La sépulture de la famille Barbanègre à Pontacq.

 

JEAN Barbanègre

Pontacq (Pyrénées-Atlantiques) 1775 – 1806 Iéna

Né le 14-3-1775 à Pontacq, fils de Paul Barbanègre et d'Elizabeth Fouchet.

Il s’engage au 22e régiment de chasseurs à cheval, le 8 mars 1793. Deux jours plus tard, il est brigadier. Le 15 mars, il passe maréchal-des-logis, et me18 maréchal-des-logis chef !  Il devient sous-lieutenant au corps le 8 octobre suivant. Cet avancement rapide est sans doute motivé par ses notes : « Cinq pieds cinq pouces ; robuste, sans infirmité, en état de supporter les fatigues de la guerre. Sait lire et écrire, connaît le calcul. » En plus, le jeune officier est animé d’excellents sentiments car il est noté « bon patriote ».

Lieutenant aux Guides à cheval de l'armée d'Italie le 20 floréal an V (9 mai 1797), capitaine le 21 vendémiaire an VII (12 octobre 1798), il fait partie de l’expédition d’Égypte. Barbanègre admis dans les Grenadiers à cheval de la Garde des Consuls reçut un sabre d’honneur (29 messidor an VIII) pour sa bravoure à Marengo.

Aide de camp de Bessières (1er vendémiaire an IX), chef d’escadron (21 vendémiaire an XI), il devint colonel du 9e hussards le 6 nivôse an XIV (27 décembre 1805). Le brave Barbanègre était certainement appelé à un brillant avenir, mais, frappé d’un biscaïen dans la matinée du 14 octobre 1806, il tombait mort sur le champ de bataille d’Iéna.

Les restes de Barbanègre, que l’Empereur avait fait transporter à Paris et déposer à l’hôpital militaire de la Garde, situé au Gros-Caillou, pour être ensuite reçus dans un monument honorable, ont été arrachés en 1816, et scandaleusement exposés à tous les regards dans le cabinet d’anatomie de l’École de Médecine*.

Le corps y resta jusqu’en 1818 ; mais alors l’indignation publique se manifesta si fortement, qu’on crut devoir le retirer et le rendre à sa famille. Il est inhumé dans le cimetière de Pontacq. Il était officier de la Légion d’honneur du 14 juin 1804.

 

#**L'histoire n'est pas sans rappeler la mésaventure survenue à la dépouille du général Morland, mort à Austerlitz.

Il faut donc noter que ce petit village des Pyrénées-Atlantiques contient donc ce qui est peut-être la seule tombe existant encore d'un soldat français mort à Iéna !
 

JN BARBANÈGRE

NÉ 1775

VOLON. 1793

PY. OR. Italie

94 95 96

CAP. DES GUIDES

ÉGYPTE

SABRE D’HONNEUR MARENGO

AUSTERLITZ

COL. 9 HUSSARD

TUÉ À IÉNA À 31 ANS 1806

TRANSP. À PARIS DT IMPÉRIAL

REPOSE ICI

DEPUIS 1816

Jacques Barbanègre

Pontacq (Pyrénées-Atlantiques) 1777 – 1844 Pontacq

Jacques Barbanègre (° 29-1-1777, à Pontacq), entra également au 22e chasseurs à cheval, mais le 10 octobre 1793. Il sort de ce corps le 10 pluviôse an IV.

Entre comme sergent dans le 1er bataillon auxiliaire des Basses-Pyrénées le 10 brumaire an VIII (incorporé dans la 26e légère).

Appelé par ses frères, il quitta l’infanterie et entra comme chasseur à cheval dans la Garde des Consuls. le 17 germinal an VIII. Brigadier le 30 germinal an VIII. Maréchal-des-logis le 10 floréal an VIII.

Nommé sous-lieutenant le 21 vendémiaire an XI (13 octobre 1802), et lieutenant en second le 1er vendémiaire an XIII (23 septembre 1804). Il fut blessé à la cuisse droite d'un coup de feu à Austerlitz. Nommé lieutenant en premier le 27 frimaire an 14 (18 décembre 1805).

Capitaine de Vieille Garde, rang de chef d’escadron du 27 février 1813, il fut mis en non-activité le 1er octobre 1815.

Il a fait les campagnes des ans 2 - 3 - 4 - 8 - 9 - 12 - 13 - 14 - 1808 - 1809 -1812 - 1813 - 1814 et 1815.

Membre de la Légion d’honneur le 25 prairial an 12 (14 juin 1804), doté de 500 fr. le 1er février 1808, et officier le 5 juin 1809, il mourut le 3 août 1844. Il est inhumé dans le cimetière de Pontacq

Son dossier de la Légion d'honneur peut être consulté ici.

 

Jques BARBANÈGRE

NÉ 1777

VOLON. 1793 PYR. OR.

D’AUSTERLITZ À WATERLOO

CHEF D’ESC.

CHASSEUR À CHEVAL

VIEILLE GARDE

MORT DANS SES FOYERS

1845

Ici repose aussi Dominique Barbanègre (1769-1849), receveur général des Hautes-Pyrénées.

DQUE BARBANÈGRE

NÉ 1769

REC. GÉNÉRAL HTES PYR.

MORT 1849

SOURINE BARBANÈGRE

NÉE 1770

MORTE 1849

 

La disposition des plaques est la suivante:

 

Jacques

 

   

Joseph

 

 

Dominique

 

Jean

 Si vous voulez en savoir plus sur leS siègeS d'Huningue.

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