Campagne de 1809
Le 19 avril 1809 : BATAILLE DE Teugn-Hausen
Forces engagées
|
Alliés
28 000 hommes
Pertes 4000 hommes |
Autriche 28 000 hommes Pertes |
L'armée autrichienne, commandée par l'archiduc Charles, s'avançant en Bavière, avait forcé l'armée française et alliée à se retirer du pays de Bayreuth et des bords de l'Inn sur Ratisbonne et Landshut, et de ces deux villes sur Ingolstadt.
Au 16 avril, le corps du duc d'Auerstaedt occupant Ratisbonne, les corps bavarois et wurtembergeois aux ordres du duc de Dantzig, postés sur l'Iser, étaient seuls sur le champ de bataille.
Le corps du maréchal Masséna, quoique arrivant à marches forcées, n'était encore qu'à Ulm, et celui du maréchal Oudinot était en marche sur Augsbourg.
Napoléon, arrivé à Donauwörth le 17 avril, résolut aussitôt de prendre l'offensive malgré son infériorité numérique. Il savait que depuis longtemps les Français ne comptaient plus leurs ennemis, et il laissait à sa fortune à faire le reste. La fortune lui fut encore fidèle.
Le 19 avril, à la pointe du jour, le maréchal Davout quitta Ratisbonne pour se porter sur Neustadt et se rapprocher d'Ingolstadt; le but de Napoléon étant de manœuvrer sur l'ennemi, qui avait débouché de Landshut, et de l'attaquer dans le moment même où, croyant prendre l'initiative, il marchait sur Ratisbonne.
Les divisions des généraux Gudin et Morand tenaient la droite, celles des généraux Friant et Saint-Hilaire formaient la gauche de ce corps d'armée.
Arrivé à la hauteur du village de Peissing, le général Saint-Hilaire rencontra l'ennemi, plus fort en nombre, mais bien inférieur en bravoure, et là s'ouvrit, par un combat glorieux, une campagne glorieuse pour nos armes.
La division Saint-Hilaire, soutenue du général Friant, culbuta tout ce qui était devant elle, enleva les positions de l'ennemi, lui tua une grande quantité de monde, et lui fit six à sept cents prisonniers.
Le général de brigade Gilly[i], commandant le 15e régiment d'infanterie légère de la, division Friant, se distingua particulièrement dans toutes les attaques, son aide-de-camp, le lieutenant de Maussion [ii], après avoir deux fois mené les tirailleurs au combat, fut grièvement blessé d'une balle dans l'épaule.
Sur la droite, le général Morand rencontra également attaqua en tête, tandis que le maréchal Lefebvre, duc de Dantzig, avec un corps bavarois parti d'Abensberg, vint le prendre en queue. Cette division fut bientôt débusquée de toutes ses positions et abandonna le champ de bataille, laissant entre nos mains quelques centaines de prisonniers.
Les généraux autrichiens Liechtenstein et Lusignan furent blessés et perdirent un grand nombre d'officiers et de soldats. Notre perte en hommes fut peu considérable.
[i] Plus tard lieutenant-général, l'un des généraux portés sur la première liste du 24 juillet 1815, liste condamnant cinquante-sept personnalités pour avoir servi Napoléon Ier durant les Cent-Jours.
[ii] En 1818 chef de bataillon dans la légion du Cher.
Dite aussi de T(h)ann. Thann est une petite ville qui se trouve
quelques km au sud de Hausen. Encore appelée erronément"bataille de
Tengen" par beaucoup d'historiens français,
Extrait de Éphémérides militaires depuis 1792 jusqu'en 1815, ou Anniversaires
de la valeur française. Avril. par une société de militaires et de
gens de lettres, 1818 Pillet aîné (Paris) 1818-1820.
Nous avons modernisé l'orthographe et les noms des lieux, ainsi que quelques
autres éléments trop datés de l'époque. Nous avons également fait quelques
ajouts.
|
|
|
