GUERRE DE LA PÉNINSULE 1807-1814

 

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1812

8 - 19 JANVIER 1812 : Siège de CIUDAD-RODRIGO

Le 19 janvier 1812 :  REDDITION DE CIUDAD-RODRIGO.

Le général Wellington, informé que Ciudad- Rodrigo n'était défendue que par une faible garnison française de deux mille hommes, porte l'armée anglaise sur cette place, dans le dessein d'en former le siège.  Arrivé le 8 janvier, il en complète l'investissement le même jour.  Le 9, le général Craufurd se rend maître de la redoute de Saint-François.  Quoiqu'on n'eût point encore poussé les ouvrages jusqu'au pied de la brèche, le général anglais, comptant sur sa nombreuse armée et la faiblesse de la garnison, se détermine à tenter une escalade.  Le 19 janvier, six colonnes ennemies attaquent la place sur six points différents; et divisant ainsi l'attention des assiégés, ils pénètrent dans la ville après un combat de six heures, et contraignent la garnison à capituler. 

- Éphémérides militaires depuis 1792 jusqu'en 1815, ou Anniversaires de la valeur française. Janvier. par une société de militaires et de gens de lettres, 1820 Pillet aîné (Paris), (1818-1820).

CIUDAD-RODRIGO

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

MAJOR-GENERAL ROBERT CRAUFURD

 

A la mémoire du major-général Robert Craufurd et des 43ème et

52ème régiments d'infanterie légère, ainsi que du 95th Rifles de la Division Légère qu'il commandait

avec beaucoup de distinction, et à leurs camarades du 60th Foot et tous ceux

qui sont tombés lors de l'assaut des brèches pour la libération de Ciudad Rodrigo,

 le 19 janvier 1812.

 

Cette plaque a été apposée par leurs héritiers, le Royal Green Jackets,

en souvenir des efforts héroïques des Espagnols et des Anglais à la libération de la Péninsule

en 1808-1813.

 

Inaugurée par les Royal Green Jackets, en collaboration avec la

municipalité de Ciudad Rodrigo, Octobre 1993*

 

 

 

 

 

 

 

 

* La dernière phrase figure seulement en espagnol

ESPEJA

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les Britanniques perdirent un autre général à l'assaut de Ciudad Rodrigo, le 19 janvier 1812. Le général Henry Mackinnon fut tué par l'explosion d'une  mine française et fut enterré près de l'église du village d'Espeja, à quelques kilomètres à l'est de Fuentes de Oñoro. Bien que les Britanniques fussent par certains Espagnols considérés comme des hérétiques (!), sa tombe subsista longtemps. Elle fut malheureusement détruite après le milieu du XXe siècle.

Toute information à ce sujet serait la bienvenue, car je n'ai rien trouvé. Merci d'avance.

Cada informaçion sobre la tumba del general Henry Mackinnon sería bienvenida ! Gracias.

Ce magnifique site semble confirmer qu'aucune trace ne subsiste de sa tombe : http://1808-1814escenarios.blogspot.com/2010/10/mackinnon-y-la-poblacion-de-espeja.html

Enfin, le 23 janvier 2012, une plaque à sa mémoire a réparé cette injustice et cet oubli : http://www.napoleonicwarsforum.com/viewtopic.php?f=41&t=943&p=4116#p4116

http://miguelangelmartinmas.blogspot.pt/2009/05/el-general-henry-mackinnon-y-el-pueblo.html
http://miguelangelmartinmas.blogspot.pt/search?updated-max=2012-07-19T10:09:00%2B02:00&max-results=7

 

6 Avril 1812 : prise de Badajoz

Assiégé à trois différentes époques, dans l'espace de treize mois, Badajoz fut pris sur les Français le 6 avril 1812. Si nous eussions suivi scrupuleusement l'ordre des dates de ces différents sièges, forcés d'en morceler la relation, nous en eussions nécessairement affaibli l'intérêt. Nous avons pensé qu'il était préférable de ne mettre aucune interruption dans l'historique de ces différents sièges, et de le donner seulement au jour de la prise de la ville. Nous suivrons cette marche à l'avenir, toutes les fois que nous aurons à rendre compte des combats qui seront livrés pendant la durée d'un siège.

Badajoz, capitale de l'Estrémadure, est située sur rive gauche de la Guadiana. C'est une ville de moyen ordre et régulièrement fortifiée; sa position sur l'extrême frontière du Portugal et de l'Espagne en a souvent fait le théâtre de désastreuses catastrophes, car l'histoire des villes de guerre n'est, à proprement parler, que celle de leurs malheurs.

Les Portugais l'assiégèrent en vain en 1658 ; ce fut sous les murs de cette ville que Don Juan d'Autriche les défît en 1661. Lors de la guerre de la succession, les alliés l'assiégèrent en 1705; enfin, elle fut assiégée à partir du 26 janvier et prise par les Français le 10 mars 1811, après plus d'un mois de siège, et la garnison, forte de neuf mille hommes, fut prisonnière de guerre.

Le maréchal Soult, duc de Dalmatie, s'en était rendu maître après avoir battu le général espagnol Mandizabal, qui en défendait les approches, forcé de retourner en Andalousie, pour s'opposer aux insurgés espagnols et aux Anglais, il y laissa une garnison de trois mille hommes, dont le commandement fut donné au général Philippon, officier distingué et d'une valeur à toute épreuve.

Le développement des ouvrages qui entouraient la place, lorsqu'elle fut prise par le maréchal Soult, ceux qu'il y fit ajouter encore y auraient nécessité une garnison plus considérable ; mais obligé de contenir dans la soumission toute l'Andalousie, le maréchal n'avait pu faire un plus grand détachement de son armée; il pensa que le courage éprouvé des soldats qu'il y laissa suppléerait à la force numérique qui leur manquait.

Le général Philippon ne négligea rien pour assurer la conservation de la place qui lui était confiée. Certain que l'éloignement du duc de Dalmatie allait le mettre aux prises avec l'ennemi, il se prépara à le bien recevoir.

L'évacuation du Portugal par le maréchal Massena avait permis à lord Wellington, après l'affaire de Pombal, de faire filer le général Beresford sur l'Estrémadure, afin de réparer la défaite de Mandizabal. Ce général parut sous le canon de Badajoz le 24 mars; mais, trop faible pour attaquer cette ville, il s'établit à Elvas, et attendit lord Wellington, qui y arriva le 21 avril, après avoir laissé le général Spencer pour contenir le maréchal Massena sur l'Agueda, s'appuyant à Ciudad- Rodrigo.

Les deux généraux anglais résolurent d'assiéger Badajoz, et firent dans ce but une forte reconnaissance. Le général Philippon, à la tête d'une partie de sa garnison, par une sortie vigoureuse, prouva aux anglo-portugais qu'ils devaient s'attendre à payer cher les approches de la place qu'il défendait.

Le 3 mai, la tranchée fut ouverte; mais le général Philippon, aussi actif que courageux, se trouvait sur tous les points menacés. Les sorties se multipliaient chaque jour; à peine achevés, les travaux élevés par les Anglais étaient détruits, et l'opiniâtreté de la défense neutralisait l'opiniâtreté de l'attaque.

 Lord Wellington ayant appris que le maréchal Massena se préparait à reprendre l'offensive et à marcher sur Almeida en Portugal, retourna aussitôt au nord, et laissa le général Beresford chargé du siège de Badajoz.

Cependant le duc de Dalmatie réunissait son armée, et rappelait tous ses détachements en Andalousie, pour marcher au secours du général Philippon.

Le général Beresford, instruit des mouvements du maréchal, ne voulut pas s'exposer à une affaire générale, ayant Badajoz à dos. En -, conséquence, ayant fait évacuer tous ses approvisionnements sur Elvas, il leva le siège et prit position près d'Albuera, où il fut joint par le général Blake, commandant une armée espagnole.

Le maréchal Soult se présenta devant Albuera le 16 mai, et livra une sanglante bataille aux alliés. Le plan que nous nous sommes tracé ne nous permet pas de donner ici la relation de cette bataille, dont le gain, quoique incertain, remplit le but du maréchal, celui de ravitailler Badajoz. Après avoir détruit tous les ouvrages de l'ennemi autour de cette ville, et gardé la position près d'Albuera pendant deux jours, le duc de Dalmatie retourna vers Séville, où sa présence était nécessaire, le général Ballesteros s'étant avancé vers cette ville.

Le général Philippon, encore une fois abandonné à lui-même, redoubla d'activité et d'audace. Wellington, après avoir repoussé le maréchal Massena à Fuentes-de-Oñoro, était venu prendre la direction des opérations sur la Guadiana, et de nouveau avait fait ouvrir la tranchée devant Badajoz.

Le 6 juin, la brèche faite au fort San-Cristobal fut jugée praticable, et l'assaut ordonné pour dix heures du soir; mais les Anglais avaient fait la faute de ne pas s'emparer du fossé où était la brèche, et ils payèrent cher cet oubli des premières règles de l'art. Le général Philippon, à qui rien n'échappait, s'en aperçut. Aussitôt la nuit venue, il fit descendre dans le fossé, et nettoyer la brèche. A dix heures, les Anglais s'y présentèrent; mais leurs échelles, devenues trop courtes par le nettoiement du fossé, ne leur permirent pas d'atteindre la hauteur du nouveau parapet qu'avait à la hâte fait construire Philippon. Il se fit alors un grand carnage. Les Anglais, déçus dans leur attente, et irrités par cet obstacle inattendu, cherchaient à gravir la fatale brèche; mais ils ne trouvaient que la mort là où ils croyaient la donner aux Français. Trois fois ils tentèrent l'escalade sur les cadavres de leurs compagnons, trois fois ils furent repoussés. Épouvantés enfin de tant de résistance, ils abandonnèrent l'attaque, en laissant dans le fossé un grand nombre des leurs.

Le feu de l'artillerie recommença et continua jusqu'au 9. La brèche ayant paru de nouveau praticable, lord Wellington ordonna une nouvelle attaque contre le même fort San-Cristobal; mais les efforts des Anglais furent encore ici infructueux. Le brave Philippon était partout; il semblait se multiplier. Ses soldats, imitant son courage, se précipitaient au milieu du danger, et paraissaient craindre de n'en pas trouver assez.

Une si héroïque défense fut couronnée d'un plein succès. Lord Wellington, désespérant de prendre une ville défendue par de si vaillants soldats, et instruit de l'approche du maréchal Soult, qui, ayant fait sa jonction avec le maréchal Marmont, s'approchait pour secourir Badajoz, leva encore une fois le siège, et se retira au Portugal.

Les événements qui eurent lieu en Espagne pendant l'année 1811, et principalement dans le royaume de Léon, empêchèrent le général anglais de penser à Badajoz; mais, ayant pris Ciudad-Rodrigo vers le milieu de janvier 1812, et n'ayant pas devant lui des forces assez imposantes pour contrarier ses projets, il se porta de nouveau sur Badajoz, avec une armée de cinquante mille hommes, décidé à tout tenter pour se venger de l'échec qu'il avait éprouvé devant cette ville l'année précédente.

Le 16 mars 1812, lord Wellington fit investir Badajoz, et ouvrir la tranchée le 18. Les mêmes soldats, le même général, en défendaient les remparts. Les Anglais le Virent bien lorsque, le 19, une sortie de la garnison, les chassant de leurs ouvrages, détruisit leurs retranchements, et ne rentra dans Badajoz qu'après avoir jonché la terre de cadavres anglais et portugais.

Le 26, lord Wellington, sentant que là possession du fort la Picurina lui était indispensable pour faciliter les attaques sur le corps de la place, le fit vivement canonner. Les palissades, en très-mauvais état, cédèrent promptement aux coups de l'artillerie. Huit cents hommes d'élite se portèrent à la brèche, et, malgré la vigoureuse résistance de la petite garnison qui le défendait, les Anglais s'en emparèrent.

Le général Philippon, qui connaissait toute l'importance de cette position, fit tous ses efforts pour la reprendre; mais ils furent infructueux:  les Anglais s'y maintinrent. Dès ce moment, l'établissement de la seconde parallèle facilita l'attaque du corps de là place; l'artillerie redoubla la violence de son feu, et trois brèches ayant été jugées praticables dans la journée du 6 avril, l'assaut fut encore résolu. Le général anglais sentait bien qu'il allait faire la même faute que l'année précédente, en ne nettoyant pas le fossé aux pieds des brèches pratiquées; mais il savait que le maréchal Soult s'approchait pour dégager Badajoz. Il fallait donc se résoudre à la honte de lever le siège une troisième fois, ou à prendre la place de vive force, dût-il combler les fossés des cadavres de ses soldats. Lord Wellington se décida pour ce dernier parti à dix heures du soir, toute l'armée anglaise, divisée en plusieurs; colonnes, s'ébranle. L'heure de Badajoz sonné, et bientôt l'étendard britannique devait remplacer les enseignes françaises. Plusieurs fausses attaques furent faites sur les deux rives de la Guadiana, tandis que d'épaisses colonnes se dirigèrent vers les trois brèches.

Le général Philippon, obligé de disposer ses forces sur tant de points, ne put empêcher l'ennemi de se loger, dans la brèche même; on s'y battit pendant longtemps avec un acharnement furieux; les officiers de génie français avaient employé tout ce que l'art offre de ressources pour suppléer au nombre; enfin, après deux heures d'un, affreux carnage, les alliés pénétrèrent dans la ville par plusieurs endroits.

Seulement, alors, le vaillant Philippon désespéra de la victoire ; mais ne s'avouant pas encore vaincu, avec un petit nombre de braves qui lui restaient, il se réfugia dans une église, et s'y barricada. Là, il soutint encore un combat de plus d'une heure; mais, ayant épuisé toutes ses munitions, il se rendit prisonnier avec les débris de sa garnison. Ainsi tomba Badajoz. Trois mille Français, dignes d'être commandés par leur brave général, la défendirent pendant treize mois contre des armées de cinquante mille hommes, qui trois fois l'assiégèrent.

Le maréchal Soult arriva, le 8, en vue de Badajoz; mais il était trop tard:  il s'en retourna dans l'Andalousie, dont il ne s'éloignait jamais sans craindre une nouvelle insurrection de cette province. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La tour de l'Alcazaba de Badajoz. Lors de la prise de la ville, ne disposant pas d'un drapeau britannique, le Lieutenant James MacPerson du 45th (Nottinghamshire) Regiment y suspendit sa veste rouge pour indiquer la conquête de l'endroit.

Depuis lors, chaque 6 avril, une veste d'uniforme rouge est suspendue au mât dans la caserne du régiment.  http://www.bbc.co.uk/nottingham/content/articles/2009/04/06/badajoz_day_red_jackets_feature.shtml

 

17+27/06/1812 Salamanca


22/07/1812 Los Arapiles


 

Le champ de bataille des Arapiles : positions de la division Foy à Cavarassa de Arriba.  Au centre, au bout du sentier, on distingue la chapelle de l'ermitage Nuestra Seňora de la Peňa.
Vue d'est en ouest faire les positions alliées. Au centre gauche, on distingue l'Arapile chico (petit Arapile) et à sa gauche (donc plus au sud) l'Arapile grande (position de Marmont).
Cliquez sur le panorama pour l'agrandir.

Le premier panneau de la "Route des Arapiles". au centre, portrait du général Foy.
Cliquez sur le panorama pour l'agrandir.

La chapelle de l'ermitage Nuestra Seňora de la Peňa, position occupée au début de la bataille par la division Foy. Celle-ci joua un rôle très important et empêcha que la défaite française devint une déroute totale.

 

23/07/1812 Garciahernandez
30/07/1812 Boecillio (06-07/09-29/10/1812 - séjours du duc de Wellington)
14/08/1812 Valladolid
24/08/1812 fin du siège de Cadix

18/09-22/10/1812 siège de Burgos


27/10/1812 Tordesillas
10-11/11/1812 Alba de Tormes
11/1812 Rueda (séjour du duc de Wellington)
11/1812 - 05/1813 Freineda (Pt) (QG du duc de Wellington)
 

Cartes : Johnston, Alex. Keith, Atlas to Alison's History of Europe, William Blackwood and Sons, Edinburgh and London,  1848 et 1850.
 

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1813

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