Guillaume Philibert duhesme

bourgneuf-val d'or (saône-et-loire) 1766 – Genappe 1815

comte de l'Empire

GÉNÉRAL de division

 
Le général Philibert-Guillaume DUHESME né dans le hameau de Touches, à Bourg-Neuf-Val d'Or, près de Mercurey (Saône-et-Loire), le 7 juillet 1766. Sa maison natale n'existe plus, mais cele n'empêche qu'il existe à Mercurey une plaque commémorative qui rappelle sa naissance.  Mercurey est d'ailleurs jumelé avec... Genappe !

Capitaine au 2ee bataillon de Saône-et-Loire, du 22 septembre 1791 au 6 août 1792, puis employé à l'armée du Nord comme capitaine d'une compagnie franche incorporée dans le 4e bataillon franc ou du Hainaut. 

Chef du bataillon, le 26 octobre 1792.  Blessé de deux coups de feu à l'affaire du bois de Villeneuve, le 5 juillet 1793.

Nommé provisoirement général de brigade, le 7 octobre 1793, par les représentants du peuple près l'armée du Nord. Confirmé, le 12 avril 1794. Passe à l'armée de Sambre et Meuse. Blessé d'un coup de feu, le 13 mai 1794, au bois de Bonne-Espérance.

Général de division, le 8 novembre 1794. Employé en 1795 à l'armée des Côtes, il sert ensuite à l'armée du Rhin. Se distingue, le 20 avril 1797, au passage du Rhin, et y est blessé d'un coup de feu au poignet. Passe, en 1798, de l'armée du Rhin à l'armée d'Italie. Blessé de deux coups de feu à la reprise de Sulmona (armée de Naples), en janvier 1799. Destitué avec le général Championnet, le 16 mars 1799.

Reçoit, par arrêté du 8 avril suivant, une armure complète d'honneur pour sa conduite à la prise de Naples. Remis en activité, le 23 juin de la même année, et employé comme lieutenant du général en chef. S'empare de Suze, bat l'ennemi à Bussolino, le poursuit jusqu'à San-Ambrosio, et fait 400 prisonniers, le 29 octobre 1799 ; rencontre l'ennemi retranché à Pignerol, le met en désordre et enlève Saluces, le 1er novembre ; chasse l'ennemi au delà de l'Adda et le poursuit, le 3 juin 1800. Lieutenant du général en chef de l'armée gallo-batave, le 15 septembre 1800. Il s'opposa, le 18 décembre, aux tentatives de Simbschen sur la gauche, et assura le succès de l'affaire entre Nuremberg et Lauff.

 

Commandant la 19e division militaire, le 19 septembre 1801. Président du collège électoral de Saône-et-Loire, le 7 novembre 1803. Membre de la Légion d'honneur, le 11 décembre 1803 ; grand-officier, le 14 juin 1804.

Sert à l'armée d'Italie de 1805 au 30 septembre 1807.

Commandant en chef du corps d'observation des Pyrénées-Orientales, du 1er février au 31 décembre 1808. Elu membre associé honoraire de l'Académie de Lyon, le 23 décembre 1806, pour son Précis historique de l'infanterie légère. Soumet les insurgés en Catalogne, en juin 1808.  Il est l'auteur du 1er siège de Gérone (19-22/06/1808)
qui n'est pas plus qu'une escarmouche. Duhesme se présente devant la ville le 19 juin et essuie quelques coups de canon. Il fait mine de passer le Ter. Quelques batteries françaises ripostent, puis les troupes de Duhesme font quelques tentatives infructueuses. Les Français quittent les environs immédiats de la ville le 22.  Le 2e siège de Gérone (24/07-16/08/1808) est également un échec. Reille qui a la mission de secourir le fort San Ferran de Figueres fait sa jonction avec Duhesme le 24 juillet 1808, mettant le siège devant la ville. Mais le 9 août, Duhesme doit retourner vers Barcelone qui est menacée. Les Français bombardent la ville, mais doivent lever le siège le 18 août. Ils sont alors attaqués par des troupes espagnoles débarquées en Catalogne, tandis que la garnison de la ville fait une sortie et attaque les derrières de Duhesme. Les Espagnols sont repoussés grâce au retour de Reille, mais Duhesme, harcelé par la guérilla et la Royal Navy le long de la route côtière, doit abandonner son équipement de siège et jeter ses 8 canons à la mer !  Les Français comptent 75 tués et 196 blessés.

Le 29 juin, il reçoit un coup de feu dans une reconnaissance. S'empare des quartiers généraux ennemis de Saint-Boy et de Montgat et de 14 canons, le 2 septembre 1808; enlève Saria, le 16 décembre; remporte des succès et fait sa jonction avec Gouvion-Saint-Cyr qui prend le commandement en chef des troupes réunies.

Commandant la place de Barcelone, en 1809; il sert, au commencement de 1810, à l'armée d'Espagne, et rentre en France au cours de ladite année.

Mis en non-activité, il reste dans cette position jusqu'au 2 décembre 1813, où il est nommé commandant supérieur du fort de Kehl. Commandant la 3° division du 2° corps de la Grande Armée, le 25 décembre 1813. Fait la campagne de France, en 1814. Fait comte de l'Empire, le 21 février 1814.
Il combat à Laubressel, le 3 mars 1814.

Panorama sur Laubressel, plus particulièrement, vue sur le chevet de l'église, d'est en ouest. Cette image permet une parfaite comparaison avec le tableau du colonel Langlois.













Combat de Laubressel près de Troyes, le 3 mars 1814
Corps d'armée du maréchal Oudinot.
Le général de division baron de Rottembourg, à la tête d'une division de la Garde, tient
tête au corps du prince Gortschakoff, qui cherche à s'emparer du plateau et
du village de Laubressel. Au fond à droite Troyes.
Sur le premier plan le général de Rottembourg, accompagné du colonel Sourd.

 

Commande le 20e corps d'armée pendant le mois de mai 1814, et est nommé Inspecteur général pour l'organisation de l'infanterie à Douai, Arras et Aire, le 1er juin suivant. Chevalier de l'Ordre de Saint-Louis, le 27 juin 1814.

Pair de France, le 2 juin 1815. Commandant les 1ère et 2e divisions d'infanterie de Jeune Garde, le 8 juin 1815.

 

 

 

 

EN CE LIEU
LE 18 JUIN 1815
À 5 HEURES DU SOIR
LA JEUNE GARDE
DE
L’EMPEREUR NAPOLÉON
SOUS LES ORDRES
DU GÉNÉRAL COMTE
DUHESME
S’OPPOSA
GLORIEUSEMENT
AUX PRUSSIENS
DU
GÉNÉRAL BÜLOW

A LA JEUNE GARDE
AFEW
 FOND. NAPOLÉON

 

 

 

La stèle de l'AFEW à l'entrée ouest de Plancenoit, non loin de la "pyramide" de Schinkel.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Chaque année, à Plancenoit, les combats font écho à ceux qui virent la fin de la carrière de Duhesme.

 

 

 

 

 

DANS CE VILLAGE
DE PLANCENOIT
 S’EST ILLUSTRÉe LE 18 JUIN 1815
LA JEUNE GARDE DE L’EMPEREUR
NAPOLÉON
COMMANDÉE PAR
 LE GÉNÉRAL comte DUHESME
QUI Y FUT MORTELLEMENT BLESSÉ

 SOCIÉTÉ BELGE D’ÉTUDES NAPOLÉONIENNES
1965. 






 



 
La plaque se trouve sur la façade de l’église Sainte-Catherine de Plancenoit, sur la droite.

Il est grièvement blessé d'un coup de feu (ou d'un éclat d'obus) au côté droit de la tête, le 18 juin 1815, après 6 heures du soir, à Plancenoit. Il insiste pour garder le commandement et un aide-de-camp l'aide à rester en selle, mais il est trop gravement blessé.  Il est fait prisonnier pendant la déroute car, intransportable, il doit être abandonné.

Georges Six précise bien : "mais ne fut pas massacré, comme on l'a dit, par les hussards de Brunswick". Il fut transporté dans une auberge qui venait de servir de quartier général à Blücher, l'auberge du roi d'Espagne, où il expira le 20, à 2 heures du matin, en présence du général Lobau, également prisonnier. Ce dernier est d'ailleurs un témoin fiable du fait que, loin d'avoir massacré Duhesme, les Prussiens -plus précisément Blücher- l'ont fait soigner par un médecin, le médecin personnel du maréchal "Vorwärts".

On peut donc également oublier la version qui veut qu'on l'évacue jusqu'à Genappe où on le cache dans la cave de l'auberge. Pour trouver une source tout à fait sûre - et non basée sur des ouï-dire-  il faut se baser,outre sur le témoignage de Lobau, sur  celui du capitaine Marquiaud, aide de camp et propre neveu du général, et qui resta tout le temps à ses côtés.
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une vue très difficile à obtenir de nos jours,  l'auberge du roi d'Espagne sans voitures.
Malgré les soins du médecin de Blücher, Duhesme mourut dans la cuisine, la pièce à l'arrière, sur la gauche, et non dans la cave, comme certaines sources  la ferme.

La plaque sur la façade a été placée fin 1961.

 

LE GÉNÉRAL français
comte DUHESME
 COMMANDANT LA JEUNE GARDE IMPÉRIALE
 BLESSÉ À PLANCENOIT
 MOURUT ICI
LE 20 JUIN 1815

Il fut inhumé à Ways, près de Genappe.

ICI REPOSE
GUILLAUME PHILIBERT
COMTE DUHESME
 LIEUTENANT GÉNÉRAL
DES ARMÉES FRANÇAISES
GRAND OFFICIER DE LA LÉGION D’HONNEUR
CHEVALIER
DES ORDRES DE SAINT-LOUIS
ET DE LA COURONNE DE FER
NÉ AU BOURGNEUF DÉPt DE SAÔNE-ET-LOIRE
LE 7 JUILLET 1766
ATTEINT D’UN COUP MORTEL
AU CHAMP D’HONNEUR
LE 18 JUIN 1815
DÉCÉDÉ À GENNAPPE LE 20 DU MÊME MOIS

SA VEUVE ET SES ENFANTS
ONT MIS SOUS LA PROTECTION
DE CE SAINT LIEU
ET DES BRAVES
DE TOUS LES PAYS
LA DÉPOUILLE MORTELLE
DU GUERRIER INTRÉPIDE
QUI FUT AUSSI LE MODÈLE
DES ÉPOUX ET DES PÈRES

 

CE MONUMENT A ETE

RESTAURE EN 1954

PAR LES SOINS DE LA SOCIETE

BELGE D'ETUDES NAPOLEONIENNES

Son nom est inscrit au côté Nord de l'Arc de Triomphe de l'Étoile et sur les tables de marbre de la salle des batailles du palais de Versailles.

1. Beaucoup d'historiens écrivent 5 heures, mais c'est impossible et beaucoup trop tôt. Voir à ce sujet, Les carnets de la Campagne - N°6 Plancenoit, p.89.

 

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