bourgneuf-val d'or (saône-et-loire) 1766 – Genappe 1815
comte de l'Empire
GÉNÉRAL de division
Le général Philibert-Guillaume DUHESME né dans le hameau de Touches, à Bourg-Neuf-Val d'Or, près de Mercurey (Saône-et-Loire), le 7 juillet 1766. Sa maison natale n'existe plus, mais cele n'empêche qu'il existe à Mercurey une plaque commémorative qui rappelle sa naissance. Mercurey est d'ailleurs jumelé avec... Genappe !
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Commandant la 19e division militaire, le 19 septembre 1801. Président du collège électoral de Saône-et-Loire, le 7 novembre 1803. Membre de la Légion d'honneur, le 11 décembre 1803 ; grand-officier, le 14 juin 1804.
Sert à l'armée d'Italie de 1805 au 30 septembre 1807.
Commandant en chef du corps d'observation des Pyrénées-Orientales, du 1er février au 31 décembre 1808. Elu membre associé honoraire de l'Académie de Lyon, le 23 décembre 1806, pour son Précis historique de l'infanterie légère. Soumet les insurgés en Catalogne, en juin 1808. Il est l'auteur du 1er siège de Gérone (19-22/06/1808)
qui n'est pas plus qu'une escarmouche. Duhesme se présente devant la ville le 19 juin et essuie quelques coups de canon. Il fait mine de passer le Ter. Quelques batteries françaises ripostent, puis les troupes de Duhesme font quelques tentatives infructueuses. Les Français quittent les environs immédiats de la ville le 22. Le 2e siège de Gérone (24/07-16/08/1808) est également un échec. Reille qui a la mission de secourir le fort San Ferran de Figueres fait sa jonction avec Duhesme le 24 juillet 1808, mettant le siège devant la ville. Mais le 9 août, Duhesme doit retourner vers Barcelone qui est menacée. Les Français bombardent la ville, mais doivent lever le siège le 18 août. Ils sont alors attaqués par des troupes espagnoles débarquées en Catalogne, tandis que la garnison de la ville fait une sortie et attaque les derrières de Duhesme. Les Espagnols sont repoussés grâce au retour de Reille, mais Duhesme, harcelé par la guérilla et la Royal Navy le long de la route côtière, doit abandonner son équipement de siège et jeter ses 8 canons à la mer ! Les Français comptent 75 tués et 196 blessés.
Le 29 juin, il reçoit un coup de feu dans une reconnaissance. S'empare des quartiers généraux ennemis de Saint-Boy et de Montgat et de 14 canons, le 2 septembre 1808; enlève Saria, le 16 décembre; remporte des succès et fait sa jonction avec Gouvion-Saint-Cyr qui prend le commandement en chef des troupes réunies.Commandant la place de Barcelone, en 1809; il sert, au commencement de 1810, à l'armée d'Espagne, et rentre en France au cours de ladite année.
Mis en non-activité, il reste dans cette position jusqu'au 2 décembre 1813, où il est nommé commandant supérieur du fort de Kehl. Commandant la 3° division du 2° corps de la Grande Armée, le 25 décembre 1813. Fait la campagne de France, en 1814. Fait comte de l'Empire, le 21 février 1814.
Il combat à Laubressel, le 3 mars 1814.
Panorama sur Laubressel, plus particulièrement, vue sur le chevet de l'église, d'est en ouest. Cette image permet une parfaite comparaison avec le tableau du colonel Langlois.
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Commande le 20e corps d'armée pendant le mois de mai 1814, et est nommé Inspecteur général pour l'organisation de l'infanterie à Douai, Arras et Aire, le 1er juin suivant. Chevalier de l'Ordre de Saint-Louis, le 27 juin 1814.
Pair de France, le 2 juin 1815. Commandant les 1ère et 2e divisions d'infanterie de Jeune Garde, le 8 juin 1815.
EN CE LIEU
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DANS CE VILLAGE
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Il est grièvement blessé d'un coup de feu (ou d'un éclat d'obus) au côté droit de la tête, le 18 juin 1815, après 6 heures du soir, à Plancenoit. Il insiste pour garder le commandement et un aide-de-camp l'aide à rester en selle, mais il est trop gravement blessé. Il est fait prisonnier pendant la déroute car, intransportable, il doit être abandonné.
Georges Six précise bien : "mais ne fut pas massacré, comme on l'a dit, par les hussards de Brunswick". Il fut transporté dans une auberge qui venait de servir de quartier général à Blücher, l'auberge du roi d'Espagne, où il expira le 20, à 2 heures du matin, en présence du général Lobau, également prisonnier. Ce dernier est d'ailleurs un témoin fiable du fait que, loin d'avoir massacré Duhesme, les Prussiens -plus précisément Blücher- l'ont fait soigner par un médecin, le médecin personnel du maréchal "Vorwärts".
On peut donc également oublier la version qui veut qu'on l'évacue jusqu'à Genappe où on le cache dans la cave de l'auberge. Pour trouver une source tout à fait sûre - et non basée sur des ouï-dire- il faut se baser,outre sur le témoignage de Lobau, sur celui du capitaine Marquiaud, aide de camp et propre neveu du général, et qui resta tout le temps à ses côtés.
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LE GÉNÉRAL français |
Il fut inhumé à Ways, près de Genappe.
ICI REPOSE |
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SA VEUVE ET SES
ENFANTS |
CE MONUMENT A ETE RESTAURE EN 1954 PAR LES SOINS DE LA SOCIETE BELGE D'ETUDES NAPOLEONIENNES |
Son nom est inscrit au côté Nord de l'Arc de Triomphe de l'Étoile et sur les tables de marbre de la salle des batailles du palais de Versailles.
1. Beaucoup d'historiens écrivent 5 heures, mais c'est impossible et beaucoup trop tôt. Voir à ce sujet, Les carnets de la Campagne - N°6 Plancenoit, p.89.