CAMPAGNE DE 1809
La bande sonore de ma conférence consacrée à la campagne de 1809 est en ligne : vous pouvez la télécharger au format MP3 : Conférence1809
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- En Bavière
- en Autriche :
28 avril 1809 : Burghausen
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1er mai 1809 : Braunau
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2 mai 1809 : Altheim
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Le moins qu'on puisse dire, c'est que le marketing joue bien sur la figure de l'Empereur. Tout ceci, alors que l'Empereur y simplement déjeuné. Qu'est-ce que cela aurait été s'il y avait passé la nuit !
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2 mai 1809 : Ried
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2 mai 1809 : Lambach
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03 mai 1809 : bataille d'Ebelsberg
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04-07/05/1809 : Enns
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Ensuite, il monta dans le beffroi (Stadtturm) de la ville, haut de 56 m, pour observer la marche de ses troupes en direction d’Amstetten.
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Façade est. |
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7 mai 1809 : Melk
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La terrasse ou petit jardin de Napoléon (Napoleonsgärtchen) (en 12 sur le plan), où l’Empereur aurait rédigé ses plans de campagne. Il n'est pas clair si cet épisode date de 1805 ou de 1809.
Vienne, 13 mai 1809: Septième bulletin de la Grande Armée.Le 10, à neuf heures du matin, l’empereur a paru aux portes de Vienne, avec le corps du maréchal duc de Montebello ; c’était à la même heure, le même jour et un mois juste après que l’armée autrichienne avait passé l’Inn, et que l’empereur François II s’était rendu coupable d’un parjure, signal de sa ruine.
Le 5 mai, l’archiduc Maximilien, frère de l’impératrice, jeune prince âgé de vingt-six ans, présomptueux, sans expérience, d’un caractère ardent, avait pris le commandement de Vienne.
Le bruit était général dans le pays que tous les retranchemens qui environnaient la capitale, étaient armés, qu’on avait construit des redoutes, qu’on travaillait à des camps retranchés, et que la ville était résolue à se défendre. L’empereur avait peine à croire qu’une capitale si généreusement traitée par l’armée française en 1805, et que des habitans dont le bon esprit et la sagesse sont reconnus, eussent été fanatisés au point de se déterminer à une aussi folle entreprise. Il éprouva donc une douce satisfaction, lorqu’en approchant des immenses faubourgs de Vienne, il vit une population nombreuse, des femmes, des enfans, des vieillards, se précipiter au-devant de l’armée française, et accueillir nos soldats comme des amis.
Le général Conroux traversa les faubourgs, et le général Barreau se rendit sur l’esplanade qui les sépare de la cité. Au moment où il débouchait, il fut reçu par une fusillade et par des coups de canon, et légèrement blessé.
Sur trois cent mille habitans qui composent la population de la ville de Vienne, la cité proprement dite, qui a une enceinte avec des bastions et une contrescarpe, contient à peine quatre-vingt mille habitans et treize cents maisons.
Les huit quartiers de la ville qui ont conservé le nom de faubourgs, et qui sont séparés de la ville par une vaste esplanade et couverts du côté de la campagne, par des retranchements, renferment plus de cinq mille maisons et sont habités par plus de deux cent vingt mille ames, qui tirent leur subsistance de la cité, où sont les marchés et les magasins.
L’archiduc Maximilien avait fait ouvrir des registres pour recueillir les noms des habitans qui voudraient se défendre. Trente individus seulement se firent inscrire ; tous les autres refusèrent avec indignation. Déjoué dans ses espérances par le bons sens des Viennois, il fit venir dix bataillons, de landwehr et dix bataillons de troupes de ligne, composant une force de quinze a seize mille hommes, et se renferma dans la place.
Le duc de Montebello lui envoya un aide-de-camp porteur d’une sommation ; mais des bouchers et quelques centaines de gens sans aveu, qui étaient les satellites de l’archiduc Maximilien, s’élancèrent sur le parlementaire, et l’un d’eux le blessa. L’archiduc ordonna que le misérable qui avait commis une action aussi infâme, fût promené en triomphe dans toute la ville, monté sur le cheval de l’officier français et environné par la landwehr.
Après cette violation inouie du droit des gens, on vit l’affreux spectacle d’une partie d’une ville qui tirait contre l’autre, et d’une cité dont les armes étaient dirigées contre ses propres concitoyens.
Le général Andréossi, nommé gouverneur de la ville, organisa dans chaque faubourg, des municipalités, un comité central des subsistances, et une garde nationale, composée des négocians, des fabricans et de tous les bons citoyens, armés pour contenir les prolétaires et les mauvais sujets.
Le général gouverneur fit venir à Schoenbrunn une députation des huit faubourgs : l’empereur la chargea de se rendre dans la cité pour porter une lettre écrite par le prince de Neufchâtel, major-général, à l’archiduc Maximilien. Il recommanda aux députés de représenter à l’archiduc, que, s’il continuait à faire tirer sur les faubourgs, et si un seul de ses habitans y perdait la vie par ses armes, cet acte de frénésie, cet attentat envers les peuples, briserait à jamais les liens qui attachent les sujets à leurs souverains.
La députation entra dans la cité, le 11 à dix heures du matin, et l’on ne s’aperçut de son arrivée que par le redoublement du feu des remparts. Quinze habitans des faubourgs ont péri et deux Français seulement ont été tués.
La patience de l’empereur se lassa : il se porta avec le duc de Rivoli sur le bras du Danube qui sépare la promenade du Prater des faubourgs, et ordonna que deux compagnies de voltigeurs occupassent un petit pavillon sur la rive gauche, pour protéger la construction d’un pont. Le bataillon de grenadiers qui défendait le passage, fut chassé par ces voltigeurs et par la mitraille de quinze pièces d’artillerie. À huit heures du soir, ce pavillon était occupé, et les matériaux du pont réunis. Le capitaine Pourtalès, aide-de-camp du prince de Neufchâtel, et le sieur Susaldi, aide-de-camp du général Boudet, s’étaient jetés des premiers à la nage, pour aller chercher les bateaux qui étaient sur la rive opposée.
À neuf heures du soir, une batterie de vingt obusiers, construite par les généraux Bertrand et Navelet, à cent toises de la place, commença le bombardement : dix-huit cents obus furent lancés en moins de quatre heures, et bientôt toute la ville parut en flammes. Il faut avoir vu Vienne, ses maisons à huit et neuf étages, ses rues resserrées, cette population si nombreuse dans une aussi étroite enceinte, pour se faire une idée du désordre, de la rumeur et des désastres que devait occasionner une telle opération.
L’archiduc Maximilien avait fait marcher, à une heure du matin, deux bataillons en colonne serrée, pour tâcher de reprendre le pavillon qui protégeait la construction du pont. Les deux compagnies de voltigeurs qui occupaient ce pavillon qu’elles avaient crénelé, reçurent l’ennemi à bout portant : leur feu et celui des quinze pièces d’artillerie qui étaient sur la rive droite, couchèrent par terre une partie de la colonne ; le reste se sauva dans le plus grand désordre.
L’archiduc perdit la tête au milieu du bombardement, et au moment surtout où il apprit que nous avions passé un bras du Danube, et que nous marchions pour lui couper la retraite. Aussi faible, aussi pusillanime qu’il avait été arrogant et inconsidéré, il s’enfuit le premier et repassa les ponts. Le respectable général O’Reilly n’apprit que par la fuite de l’archiduc, qu’il se trouvait investi du commandement.
Le 12, à la pointe du jour, ce général fit prévenir les avant-postes qu’on allait cesser le feu, et qu’une députation allait être envoyée à l’empereur.
Cette députation fut présentée à S. M. dans le parc de Schoenbrunn. Elle était composée de messieurs le comte de Dietricshtein, maréchal provisoire des états ; le prélat de Klosternenbourg ; le prélat des Écossais ; le comte Perges ; le comte Veterain ; le baron de Bartenstein ; M. de Mayenberg ; le baron de Hafen, référendaire de la Basse-Autriche ; tous membres des états ; l’archevêque de Vienne ; le baron de Lederer, capitaine de la ville ; M. Wohlleben, bourguemestre ; M. Meher, vice-bourguemestre ; Egger, Pinck, Staif, conseillers du magistrat.
S. M. assura les députés de sa protection ; elle exprima la peine que lui avait fait éprouver la conduite inhumaine de leur gouverneur, qui n’avait pas craint de livrer sa capitale à tous les malheurs de la guerre, qui, portant lui-même atteinte à ses droits, au lieu d’être le père et le roi de ses sujets, s’en était montré l’ennemi et en avait été le tyran.
S. M. fit connaître que Vienne serait traitée avec les mêmes ménagemens et les mêmes égards dont on avait usé en 1805. La députation répondit à cette assurance par les témoignages de la plus vive reconnaissance.
À neuf heures du matin, le duc de Rivoli, avec les divisions Saint-Cyr et Boudet, s’est emparé de Léopoldstadt.
Pendant ce temps, le lieutenant-général O’Reilly envoyait le lieutenant-général de Vaux, et M. Bellonte, colonel, pour traiter de la capitulation de la place. La capitulation a été signée dans la soirée, et le 13, à six heures du matin, les grenadiers du corps d’Oudinot ont pris possession de la ville.
21-22 mai 1809 : bataille d'Aspern-Essling
(Kaiser)Ebersdorf, le 22 mai 1809 : Dixième bulletin de la Grande Armée.
Vis-à-vis Ebersdorf, le Danube est divisé en trois bras séparés par deux îles.
De la rive droite à la première île il y a deux cent quarante toises (= 480 m) ; cette île a à-peu-près mille toises (2 km) de tour.
De cette île à la grande île, où est le principal courant, le canal est de cent vingt toises (240 m).
La grande île, appelée In-der-Lobau, a sept mille toises (14 km) de tour, et le canal qui la sépare du continent a soixante-dix toises (140 m). Les premiers villages que l’on rencontre ensuite sont Gross-Aspern, Esling et Enzersdorf.
Le passage d’une rivière comme le Danube devant un ennemi connaissant parfaitement les localités, et ayant les habitans pour lui, est une des plus grandes opérations de guerre qu’il soit possible de concevoir.
Le pont de la rive droite à la première île et celui de la première île à celle de In-der-Lobau ont été faits dans la journée du 19, et dès le 18 la division Molitor avait été jetée par des bateaux à rames, dans la grande île.Le 20, l’Empereur passa dans cette île, et fit établir un pont sur le dernier bras, entre Gross-Aspern et Esling.
Ce bras n’ayant que soixante-dix toises (140 m), le pont n’exigea que quinze pontons, et fut jeté en trois heures par le colonel d’artillerie Aubry.
Le colonel Sainte-Croix, aide-de-camp du maréchal duc de Rivoli, passa le premier dans un bateau sur la rive gauche.
La division de cavalerie légère du général Lasalle et les divisions Molitor et Boudet passèrent dans la nuit.Le 21, l’Empereur, accompagné du prince de Neufchâtel et des maréchaux ducs de Rivoli et de Montebello, reconnut la position de la rive gauche, et établit son champ de bataille, la droite au village d’Esling, et la gauche à celui de Gross-Aspern, qui furent sur le champ occupés.
Le 21, à quatre heures après midi, l’armée ennemie se montra et parut avoir le dessein de culbuter notre avant-garde et de la jeter dans le fleuve ; vain projet !
Le maréchal duc de Rivoli fut le premier attaqué à Gross-Aspern, par le corps du général Bellegarde.
Il manœuvra avec les divisions Molitor et Legrand, et pendant toute la soirée, fit tourner à la confusion de l’ennemi toutes les attaques qui furent entreprises.
Le duc de Montebello défendit le village d’Esling, et le maréchal duc d’Istrie, avec la cavalerie légère et la division de cuirassiers Espagne couvrit la plaine et protégea Enzersdorf.
L’affaire fut vive ; l’ennemi déploya deux cents pièces de canon et à peu près quatre-vingt dix mille hommes composés des débris de tous les corps de l’armée autrichienne.
La division de cuirassiers Espagne fit plusieurs belles charges, enfonça deux carrés et s’empara de quatorze pièces de canon.
Un boulet tua le général Espagne, combattant glorieusement à la tête des troupes, officier brave, distingué et recommandable sous tous les points de vue.
Le général de brigade Foulers fut tué dans une charge.
Le général Nansouty, avec la seule brigade commandée par le général Saint-Germain, arriva sur le champ de bataille vers la fin du jour.
Cette brigade se distingua par plusieurs belles charges.
À huit heures du soir le combat cessa, et nous restâmes entièrement maîtres du champ de bataille.
Pendant la nuit, le corps du général Oudinot, la division Saint-Hilaire, deux brigades de cavalerie légère et le train d’artillerie passèrent les trois ponts.Le 22, à quatre heures du matin, le duc de Rivoli fut le premier engagé.
L’ennemi fit successivement plusieurs attaques pour reprendre le village.
Enfin, ennuyé de rester sur la défensive, le duc de Rivoli attaqua à son tour et culbuta l’ennemi.
Le général de division Legrand s’est fait remarquer par ce sang-froid et cette intrépidité qui le distinguent.
Le général de division Boudet, placé au village d’Esling, était chargé de défendre ce poste important.
Voyant que l’ennemi occupait un grand espace, de la droite à la gauche, on conçut le projet de le percer par le centre.
Le duc de Montebello se mit à la tête de l’attaque, ayant le général Oudinot à la gauche, la division Saint-Hilaire au centre et la division Boudet à la droite.
Le centre de l’armée ennemie ne soutint pas les regards de nos troupes.
Dans un moment tout fut culbuté. Le duc d’Istrie fit faire plusieurs belles charges, qui toutes eurent du succès.
Trois colonnes d’infanterie ennemie furent chargées par les cuirassiers et sabrées.
C’en était fait de l’armée autrichienne, lorsqu’à sept heures du matin, un aide-de-camp vint annoncer à l’Empereur que la crue subite du Danube ayant mis à flot un grand nombre de gros arbres et de radeaux, coupés et jetés sur les rives, dans les événemens qui ont eu lieu lors de la prise de Vienne, les ponts qui communiquaient de la rive droite à la petite île, et de celle-ci à l’île de In-der-Lobau, venaient d’être rompus ; cette crue périodique, qui n’a ordinairement lieu qu’à la mi-juin, par la fonte des neiges, a été accélérée par la chaleur prématurée qui se fait sentir depuis quelques jours.
Tous les parcs de réserve qui défilaient se trouvèrent retenus sur la rive droite par la rupture des ponts, ainsi qu’une partie de notre grosse cavalerie, et le corps entier du maréchal duc d’Auerstaedt.
Ce terrible contre-temps décida l’Empereur à arrêter le mouvement en avant.
Il ordonna au duc de Montebello de garder le champ de bataille qui avait été reconnu, et de prendre position, la gauche appuyée à un rideau qui couvrait le duc de Rivoli, et la droite à Esling.
Les cartouches à canon et d’infanterie, que portait notre parc de réserve, ne pouvaient plus passer. L’ennemi était dans la plus épouvantable déroute, lorsqu’il apprit que nos ponts étaient rompus.
Le ralentissement de notre feu et le mouvement concentré que faisait notre armée, ne lui laissaient aucun doute sur cet événement imprévu.
Tous ses canons et ses équipages d’artillerie, qui étaient en retraite, se représentèrent sur la ligne, et depuis neuf heures du matin jusqu’à sept heures du soir, il fit des efforts inouïs, secondé par le feu de deux cents pièces de canon, pour culbuter l’armée française.
Ces efforts tournèrent à sa honte ; il attaqua trois fois les villages d’Esling et de Gross-Aspern, et trois fois il les remplit de ses morts.
Les fusiliers de la garde, commandés par le général Mouton, se couvrirent de gloire, et culbutèrent la réserve, composée de tous les grenadiers de l’armée autrichienne, les seules troupes fraîches qui restassent à l’ennemi.
Le général Gros fit passer au fil de l’épée sept cents Hongrois qui s’étaient déjà logés dans le cimetière du village d’Ësling.
Les tirailleurs sous les ordres du général Curial firent leurs premières armes dans cette journée, et montrèrent de la vigueur.
Le général Dorsenne, colonel commandant la vieille garde, la plaça en troisième ligne, formant un mur d’airain, seul capable d’arrêter tous les efforts de l’armée autrichienne.
L’ennemi tira quarante mille coups de canon, tandis que, privés de nos parcs de réserve, nous étions dans la nécessité de ménager nos munitions pour quelques circonstances imprévues.
Le soir, l’ennemi reprit les anciennes positions qu’il avait quittées pour l’attaque, et nous restâmes maîtres du champ de bataille.
Sa perte est immense ; les militaires dont le coup d’oeil est le plus exercé ont évalué à plus de douze mille les morts qu’il a laissés sur le champ de bataille.
Selon le rapport des prisonniers, il a eu vingt-trois généraux et soixante officiers supérieurs tués ou blessés.
Le feld-maréchal-lieutenant Weber, quinze cents hommes et quatre drapeaux sont restés en notre pouvoir.
La perte de notre côté a été considérable ; nous avons eu onze cents tués et trois mille blessés.
Le duc de Montebello a eu la cuisse emportée par un boulet, le 22, sur les six heures du soir.
L’amputation a été faite, et sa vie est hors de danger.
Au premier moment on le crut mort.
Transporté sur un brancard auprès de l’Empereur, ses adieux furent touchans.
Au milieu des sollicitudes de cette journée, l’Empereur se livra à la tendre amitié qu’il porte depuis tant d’années à ce brave compagnon d’armes.
Quelques larmes coulèrent de ses yeux, et se tournant vers ceux qui l’environnaient : « Il fallait, dit-il, que dans cette journée mon cœur fût frappé par un coup aussi sensible, pour que je pusse m’abandonner à d’autres soins qu’à ceux de mon armée. »
Le duc de Montebello avait perdu connaissance ; la présence de l’Empereur le fit revenir ; il se jeta à son cou en lui disant : « Dans une heure vous aurez perdu celui qui meurt avec la gloire et la conviction d’avoir été et d’être votre meilleur ami. »
Le général de division Saint-Hilaire a été blessé ; c’est un des généraux les plus distingués de la France.
Le général Durosnel, aide-de-camp de l’Empereur, a été enlevé par un boulet en portant un ordre.
Le soldat a montré un sang-froid et une intrépidité qui n’appartiennent qu’à des Français.
Les eaux du Danube croissant toujours, les ponts n’ont pu être rétablis pendant la nuit.L’Empereur a fait repasser le 23, à l’armée le petit bras de la rive gauche, et a fait prendre position dans l’île de In-der-Lobau, en gardant les têtes de pont.
On travaille à rétablir les ponts ; l’on n’entreprendra rien qu’ils ne soient à l’abri des accidens des eaux, et même de tout ce que l’on pourrait tenter contre eux : l’élévation du fleuve et la rapidité du courant obligent à des travaux considérables et à de grandes précautions.
Lorsque le 23, au matin, on fit connaître à l’armée que l’Empereur avait ordonné qu’elle repassât dans la grande île, l’étonnement de ces braves fut extrême.
Vainqueurs dans les deux journées, ils croyaient que le reste de l’armée allait les rejoindre ; et quand on leur dit que les grandes eaux ayant rompu les ponts et augmentant sans cesse, rendaient le renouvellement des munitions et des vivres impossible, et que tout mouvement en avant serait insensé, on eut de la peine à les persuader.
C’est un malheur très grand et tout à fait imprévu que des ponts formés des plus grands bateaux du Danube, amarrés par de doubles ancres et par des cinquenelles, aient été enlevés ; mais c’est un grand bonheur que l’Empereur ne l’ait pas appris deux heures plus tard ; l’armée poursuivant l’ennemi aurait épuisé ses munitions, et se serait trouvée sans moyen de les renouveler.
Le 23, on a fait passer une grande quantité de vivres au camp d’In-der-Lobau.
La bataille d’Esling, dont il sera fait une relation plus détaillée qui fera connaître les braves qui se sont distingués, sera, aux yeux de la postérité, un nouveau monument de la gloire et de l’inébranlable fermeté de l’armée française.
Les maréchaux ducs de Montebello et de Rivoli ont montré dans cette journée tonte la force de leur caractère militaire.
L’Empereur a donné le commandement du second corps au comte Oudinot, général éprouvé dans cent combats, où il a montré autant d’intrépidité que de savoir.
05-06 juillet 1809 : bataille de Wagram
09 juillet 1809 : bataille d'Hollabrunn
10 juillet 1809 : bataille de Schöngraben
- en Tchéquie :
11-12/07/1809 Znaïm
- en
Allemagne :
Schill
05/05/1809
Dodendorf
15/05/1809 Dömitz
24/05/1809 Damgarten
25-31/1809 Stralsund
Brunswick
01/08/1809 Brunswick
01/08/1809 Oelper
1809-1810 Haag am Hausruck (Haute-Autriche)
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Cartes : Johnston, Alex. Keith, Atlas to Alison's History of Europe, William Blackwood and Sons, Edinburgh and London, 1848 et 1850.