Les 3 frères CORBINEAU

Les trois frères sont les fils de Jean-Charles Corbineau, écuyer, ancien commissaire inspecteur général des haras du Roi pour la généralité de Tours et bailli général des terres et seigneuries de l'abbaye de Marchiennes.  C'est d'ailleurs dans une maison à l'entrée de cette abbaye que Juvénal et Hercule sont nés.

Claude Louis Constant Esprit Juvénal1 CORBINEAU (1772-1807)

 

Constant est né à Laval, le 7 mars 1772.  Il commence sa carrière comme gendarme à la Compagnie des Gendarmes de la Reine en 1788.  Réformé avec ce corps, il devient en 1791 sous-lieutenant au 3ème Dragons.  Blessé de plusieurs coups de sabre à Wattignies. Participe à l'expédition d'Irlande, puis passe à l'armée de Sambre-et-Meuse.

Blessé de deux coups de feu à Hohenlinden le 3 décembre 1800.

À Austerlitz, où il a quatre chevaux tués sous lui, il est une nouvelle fois blessée en enlevant un drapeau russe. Général de brigade en 1806, attaché à la personne de l'Empereur.

Fait les campagnes de Prusse et de Pologne.

Aide-de-camp de l'Empereur, il est tué par un boulet à Eylau, le 8 février 1807, en transmettant un ordre à Augerau.

Les témoins rapportent qu'il a été enterré dans le cimetière d'Eylau, mais aucun monument ne marque sa tombe aux alentours de l'église, depuis longtemps transformée en usine...

Mort au combat, il figure naturellement sur les tables de bronze dans la galerie des Batailles du château de Versailles, où il a également son buste (cf. ci-dessus) .

Son nom  figure bien évidemment sur l'Arc de Triomphe (côté ouest).

1. On notera que la table porte le prénom de Gabriel. Alors, Gabriel comme nom de baptême chrétien et Juvénal, nom classique et républicain ? Simple hypothèse de ma part.

 

 

Jean Baptiste Juvénal CORBINEAU, comte de l'Empire (1776-1848)

 

Coupé :
au 1er parti, d'azur à un lion rampant d'argent, armé d'une épée du même, et des barons militaires ; au 2e, d'or à trois bras de carnation, étendus en forme de prestation de serment

Sûrement le plus célèbre des trois frères : par trois fois, au cours de sa vie, il changea le cours de l'Histoire !

Né à Marchiennes le 1er août 1776, il devient sous-lieutenant au 18ème régiment de Cavalerie. Fait les campagnes de la République à l'armée du Nord, puis à celle de Sambre-et-Meuse.

Ici se passa l'enfance

de trois glorieux soldats

de la révolution et de l'Empire

les frères

Corbineau

généraux d'Empire

 

Constant né à Laval

1772-1807 tué à Eylau

 

Naquirent dans cette maison

Juvénal 1776-1848

qui découvrit le passage

de la Bérézina

Hercule 1780-1823

Héros de Wagram

 

Major au 10ème Hussards en 1806. Il se marie le 26 octobre 1806 avec Agathe-Rose-Delphine Sanlot. Colonel du 20ème Dragons en 1807.
Baron de l'Empire par lettres patentes du 16 septembre 1808Participe à la guerre d'Espagne, puis à la campagne de Russie.

C'est là qu'a lieu un de ses faits d'armes les plus célèbres : il découvre le gué de la Bérézina à Studianka !

En fait, il avait sous ses ordres le 8ème Chevau-Légers-Lanciers, anciens Lanciers de la Vistule. Comme ces Polonais comprenaient les paysans de l'endroit, ils ont pu signaler à leur chef le passage que ces paysans leur avaient indiqué.

Comte de l'Empire par décret impérial de 1813, donataire (r. 14000) en Westphalie, 17 mars 1808, et dans les Deux-Nethes, 19 novembre 1813, Grand Officier de la Légion d'Honneur.

Nommé général de division et aide de camp de l'Empereur. En cette qualité, il se fait une nouvelle fois une place dans les livres d'histoire en sauvant l'Empereur des cosaques à Brienne ! (Même si cet exploit est parfois attribué à Gourgaud.)

C'est en tant qu'aide-de-camp de l'Empereur qu'il participe à la campagne de 1815 et est présent à la ferme du Caillou, les 17 et 18 juin 1815. Pour cette raison, son nom figure sur la plaque commémorative portant les noms de tous ceux qui étaient présents au Caillou, les 17 et 18 juin 1815, dans l'antichambre de la chambre de l'Empereur.

Pair de France le 15 septembre 1835 ou, selon d'autres sources, le 3 mai 1838.

Vingt-huit ans après la Bérézina, il devait une nouvelle fois changer le cours de l'histoire en arrêtant le prince Louis-Napoléon Bonaparte à Boulogne, le 6 août 1840.

Il a la bonne idée (!) de décéder le 17 décembre 1848, ... quelques jours après l'accession de ce dernier au pouvoir. On ne sait pas si le Prince-Président lui en aurait tenu rigueur... Sans doute pas.

Jean-Baptiste Corbineau est enterré au cimetière de Champagne-sur-Oise, dans le Val-d'Oise.

 

 

 

 

Ici
repose
le Lt Général
JUVENAL
Cte CORBINEAU
décédé le 18
Décembre 1848
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PRIEZ POUR LUI

 

 

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Tombes_Corbineau_Champagne-sur-Oise.JPG

 

 

 

 

Marie Louis Hercule Hubert CORBINEAU, baron de l'Empire (1780-1823)

Hercule naît dans la même maison que son frère Juvénal, quatre ans plus tard, le 10 avril 1780.

Il sert tout d'abord comme engagé volontaire dans la marine, puis dans l'armée du Nord. Après la marine et l'infanterie, il passe à la cavalerie, où il devient rapidement sous-lieutenant en 1796. Comme son frère Constant, il participe à l'expédition d'Irlande de 1797. Ensuite, il fait campagne à l'armée d'Helvétie et à celle du Rhin.

Il est admis dans la Garde Impériale en 1805. Il fait les campagnes de 1805, de Prusse et de Pologne, au cours de laquelle il est blessé (à Eylau). Il est promu chef d'escadron en 1807, puis en 1809, Major aux Chasseurs à Cheval de la Garde.

Sa carrière se termine à la bataille de Wagram, le 6 juillet 1809, où il a le genou droit fracassé par un boulet, ce qui entraîne son amputation.

Il devient directeur de la recette générale de Châlons et contribue au retour de l'île d'Elbe, ce qui entraîne sa destitution à la Seconde Restauration.

 

 

 

 


La maison natale de Juvénal et Hercule Corbineau à Marchiennes.

Il décède à Châlons (aujourd'hui "-en-Champagne"), le 5 avril 1823, où il repose au cimetière de l'Ouest, section B.

Ici repose

Hercule baron Corbineau,

colonel de cavalerie de l'ex-garde,

amputé d'une cuisse à la bataille de Wagram,

mort à l'âge de 42 ans,

RECEVEUR GÉNÉRAL DU DÉPARTEMENT DE LA MARNE.

 

 

 

Photo prise en 2002.

 

Après de nombreuses années, le monument commençait à montrer des signes de "fatigue".

 

 

 

Il a été restauré en 2010 par le Souvenir français, avec une participation de la ville de Châlons-en-Champagne. Info transmise par Christian Michel, délégué général de la Marne du Souvenir français, président du comité de Châlons et membre de l'ACMN.

On signalera d'ailleurs en passant l'excellent travail réalisé par le Souvenir français dans tous les cimetières de la ville ! Un véritable exemple.

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