Fils de Michel Abdelal et de Joséphine Haoua. Il né à Marseille le 16
juillet 1815.
À 16 ans, il est engagé comme interprète de 3ème classe à
l’État-major de l’Armée d’Afrique, qui le fait rejoindre le corps des
Zouaves, puis l’État-major du général Camille Trézel à Bôme (aujourd’hui
Annaba).
Le 3 juin 1837, il est engagé volontaire aux Spahis régulier de Bôme.
Il gravit les échelons de sous-officier, et devient Sous-Lieutenant
« indigène ».
Il sert dans le corps de cavalerie indigène de Constantine. Il passe
Lieutenant Français, sert au 1er Régiment de Spahis à partir
de 1845, et puis est promu capitaine le 5 août.
Le 23 avril 1853, il épouse Mathilde, Marie, Joséphine Agoub, native de
Marseille, fille de Gaspard Agoub et de Basilisse Abdelal.
En Algérie jusqu’au début de 1854, il est nommé Chef d’escadron aux
Chasseurs d’Afrique.
Participant à la guerre de Crimée du 10 mai 1854 au 2 août 1856, il se
fait particulièrement remarquer par le général Canrobert à la charge de
Balaklava (Ukraine), le 25 octobre 1854.
De retour en Algérie, il sera promu colonel du 1er Régiment de
Spahis le 4 juin 1854.
Son supérieur, le général Louis Durrieu, apprécie cette
nomination : « très intelligent, et connaissant à fond le caractère arabe,
parlant parfaitement la langue ».
Il servira en Algérie jusqu’à la déclaration de la guerre, soit onze ans.
En 1863, le général Yousouf (Joseph Vantini, dit), considère qu’il a pris
à cœur la tâche difficile de commander un corps aussi dispersé que le 1er
Spahis.
Le général baron Félix de Wimpffen, qui sera son supérieur de 1865 à 1868,
ne tarit pas d’éloges à son égard.
C’est le général Mirandol qui le juge digne d’une récompense en commandant
une brigade d’avant-garde. Promu commandeur de la Légion d’honneur, le 7
juin 1865.
L’Empereur, sensible aux qualités de cet « ex-indigène », le nomme général
de brigade, le 23 août 1870. Il sera l’un des derniers promus par Napoléon
III.
Après la capitulation de Sedan, il se trouve dans l’armée de la Loire. La
III ème République le traitera d’une façon particulièrement
désagréable : nommé général de division à titre temporaire, le 24 novembre
1870, puis à titre définitif, le 5 février 1871, il sera rétrogradé
général de brigade, le 7 mars 1871 !!!
De 1872 à 1877, il commandera différentes subdivisions à Cahors (Lots),
puis à Constantine (Kabylie).
Dans la section de réserve à compter de 1877, il sera admis à la retraite
en janvier 1879, et décédera à Marseille, le 25 août 1882.
Décoration : chevalier de la Légion d’honneur, en 1845, Officier, en 1854,
Commandeur, le 7 juin 1865.
Décorations étrangères : Commandeur du Nichan Iftikar de Tunisie, Officier
de l’Ordre du Medjidie de Turquie, médaille de la Valeur Militaire de
Sardaigne, du Piémont, et de Crimée, Grand Officier de l’Ordre de la
Couronne de Chêne des Pays-Bas.
Louis Brun
Biographie : « Le général Abdelal » par Jean Mateu 1997. « Dictionnaire du
second Empire » sous la direction de M. Jean Tulard, Membre de
l’Institut. Page 3, article rédigé par M. Bernard Petit.