Gaspard Joseph Agoub

Maréchal-des-logis-Chef

Chevalier de la Légion d'honneur, Médaillé de Sainte-Hélène

Le Grand-Caire (Égypte) 8/01/1791 - 19/06/1861 Marseille

Marseille, cimetière Saint-Pierre
Carré 17 est, rang N° 2  tombe N° 1
8, CP 687

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tombe restaurée et entretenue par M. Louis Brun.                                                                      

Fils d’Elias Agoub et de Marie Chebibi Chebib, né au Grand-Caire (Égypte), le 8 janvier 1791, il avait dix ans à son arrivée dans la rade de Marseille, sur « La Pallas », qui transportait des réfugiés égyptiens au nombre de 230, dont 115 civils.

Très proche de la famille d’Abdelal Aga, il étudie et apprend le métier des armes en rêvant de s’engager dans la compagnie des Mamelouks de la Garde impériale ; souhait qu’il réalisera à l’âge de 18 ans le 10/11/1808, au dépôt de Melun.

Il fit les campagnes des années 1809, 1810, 1811 en Espagne, 1812 en Russie, 1813 en Saxe, 1814 dans l’intérieur.

Il participa à la Guerre d’Espagne avec le Régiment des Chasseurs à cheval de la Garde : combat de Benavente, le 29 décembre 1808, combat de Carascalle, le 2 mai 1811.
Pendant une année, il sera attaché comme Ordonnance auprès du comte Dorsenne (*), Général-en-Chef de l’armée du Nord, et sera blessé d’un coup de sabre au bras gauche, lors de l’affaire de Pradanos.

Parti des frontières du Portugal avec les détachements de la Garde qui s’y trouvaient, il rejoindra la Grande Armée à Vilnius. Suivra l’Empereur partout où il se trouvera lors de cette campagne de Russie. Il assistera à la bataille de Smolensk et à la mémorable bataille de la Moskowa.
Blessé d’un coup de lance à la tête aux avant-postes devant Moscou, il prendra part à différents combat avec la Compagnie des Mamelouks de la Garde lors de la retraite.
Route de Kalouga, le 15 octobre 1812
Bataille de Maloïaroslavets, le 24 octobre 1812.
Route de Borisov, le 21 novembre 1812
Bataille de la Bérézina, le 29 novembre 1812
Route de Vilnius, le 7 décembre 1812
Toujours présent sous les armes pendant la retraite de Russie.

Rentré en France, il repartira pour la campagne de 1813 en Saxe.
Nommé au titre de fourrier, le 27 février 1813, il participera à la bataille de Lützen, le 2 mai 1813, au combat de Reichenbach, le 22 mai 1813, à la bataille de Dresde, les 26 et 27 août 1813.
Au combat d’Altenburg, le 20 septembre 1813, il recevra un coup de feu dans la jambe gauche, il participera au combat près de Magdeburg, le 14 octobre 1813, à la bataille de Leipzig, le 18 octobre 1813, au combat de Weimar, le 23 octobre 1813, à la bataille de Hanau, les 29 et 30 octobre 1813, au combat devant Breda, le 31 décembre 1813.

 

 

 

En 1814, il participera à toutes les batailles de la campagne de France : bataille de Brienne, le 29 janvier 1814, bataille de Montmirail, le 11 février 1814, combat de Château-Thierry, le 12 février 1814, bataille de Montereau, le 18 février 1814.
Nommé au grade de Maréchal-des-logis-chef, le 24 février 1814, il participera au combat devant Soissons, le 4 mars 1814, à la bataille de Craonne, le 7 mars, au combat près de Laon, le 11, au combat de Braine ( ?), le 17 mars, à la bataille d’Arcis-sur-Aube, le 21 mars, à la bataille de Paris, le 30 mars.
Jusqu’à l’arrivée de la Garde Impérial à Fontainebleau, le 2 avril, où il assistera aux adieux de l’Empereur, le 20 avril 1814.
L’escadron des Mamelouks a été licencié durant la 1ère Restauration. Le général Lefebvre-Desnouettes voulant le conserver sous les armes, le fit incorporer dans le Corps Royal des Chasseurs à cheval de France (2ème compagnie).

Il a été décoré de la Légion d’honneur, le 24 novembre 1814, et confirmé au retour de l’Empereur par Décret impérial, en date du 30 avril 1815, sous le N° d’ordre 41.472.

 

 

Ainsi âgé de 24 ans, le Maréchal-des-logis-Chef Agoub étant déjà décoré, avait l’honneur de commander dans la Vieille Garde des hommes qui comptaient plus d’années de services qu’il n’avait d’âge.

Il prit part à la bataille de Waterloo avec le Régiment des Chasseurs à cheval de la Garde Impériale, et il fut blessé d’un coup de sabre au petit doigt de la main gauche.

Après la défaite, il rejoindra les deux corps du maréchal Grouchy, qui retraitait vers Laon avec un nombre considérable d’isolés venant de Waterloo, concourant à doubler l’effectif d’origine.

Après l’abdication de Napoléon, l’armée française, mise sous les ordres maréchal Davout, se retira derrière la Loire.

Licencié à Périgueux avec l’armée de la Loire, il lui fut proposé de se retirer comme Sous-Lieutenant avec la demi-solde ou de rentrer comme retraité au dépôt des réfugiés égyptiens. Il adoptât le deuxième parti. Étant à l’armée le 25 juin 1815, il échappe au massacre des mamelouks et de leur famille à Marseille, lors de la Terreur blanche.

Rendu à la vie civile, il rejoignit la ville de Marseille.

En 1833, Gaspard Agoub fut nommé Capitaine commandant une compagnie dans la garde nationale de Marseille. Il y remplit ses devoirs pour le maintien de l’ordre et la tranquillité publique.

Il retournera quelques années en Égypte, y sera nommé député du commerce français à Alexandrie avec le sieur Jean-Baptiste Pastré.

En 1854, le Gouverneur égyptien ayant établi un tribunal du commerce mixte, il sera désigné parmi les notables négociants français pour y siéger en qualité de juge.

En 1856, compte tenu de son âge, il se retirera entièrement des affaires.

En 1858, il sera invité à une cérémonie en préfecture avec d’autres notables de la ville de Marseille par Monsieur Besson, Préfet des Bouches-du-Rhône. Après un long discours à la gloire des vétérans de la Grande Armée, il sera décoré de la médaille de Sainte-Hélène, et recevra son brevet des mains du préfet, ainsi que son frère Jacques Agoub, qui fut interprète dans l’Armée d’Orient lors de la campagne d’Égypte et de Syrie.

Il décédera le 18 juin 1861, à onze heures du soir, à l’âge de soixante-dix ans, au N° 33 de la rue Marengo.

 

Louis Brun                        

 

Archives du S.H.A.T. Dossier Mamelouks N° 218.

Archives Nationales, dossier Agoub Gaspard L-H 10/64.

 

 

 

TOMBEAU DE LA FAMILLE
GD AGOUB

(*) Jean-Marie Lepaige, comte Dorsenne (Ardres, Picardie 1773 - Paris 1812).

Volontaire en 1791, fit les campagnes de la Révolution, se distingue en Égypte, et dans la Garde à Austerlitz, Eylau, Essling, et Wagram.

Général de division en 1809, il remportera les victoires de San Martin de Torres, et d’Astorga en Espagne, à la tête de l’armée du Nord en 1811.


Il est possible que son frère Jacques Agoub repose dans la même tombe.

Le général Michel Abdelal

Cérémonie sur la tombe des généraux Abdelal et de Gaspard Agoub en avril 2002


 

Après avoir sauvé de la démolition les deux tombeaux d’Abdelal Aga et d’Agoub Gaspard, une cérémonie a été organisée par le Souvenir Napoléonien Provence en avril 2002. Monsieur le docteur Jean-Baptiste Renucci, président, a organisé au cimetière Saint-Pierre de Marseille cette prise d’arme entouré des porte-drapeaux des associations d’anciens combattants et du 1er Régiment des Grenadiers de la Garde Impériale, en présence des descendants des deux familles Abdelal Aga et Agoub Gaspard.

Je voudrais remercier les descendants de la famille d’Agoub Gaspard. Madame & Monsieur Jean Mateu, Madame Marie-Claude Abdelal et Monsieur Bernard Caviglioli.

lire : le livret que M. Jean Mateu a réalisé sur les ancêtres de son épouse « Le général Abdelal ».

Louis Brun

 

 


 

 

 

 


 

Marseille, cimetière Saint-Pierre


 

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