CAMPAGNE DE 1815
Les tombeaux britanniques
De nombreux officiers britanniques eurent un tombeau individuel sur ou près du champ de bataille. Certains eurent la chance d'être transférés dans le monument britannique au cimetière de Bruxelles à Evere, certains furent rapatriés, la plupart, hélas, furent détruits longtemps après la bataille. Certains tombeaux furent préservés. Mais ce ne sont plus que des cénotaphes, car aucun ne contient encore un corps.
1) Tombe du Major Arthur Rowley Heyland, du 40th Foot
Arthur Rowley Heyland est né le 29 septembre 1781 à Belfast, fils aîné de Rowland Heyland, de Castle Roe, comté de Derry, et de sa seconde épouse Mary Kyffin, (née MacDonald).
Capitaine au 40th Foot le 7 août 1804, il participe à la Guerre de la Péninsule, presque de bout en bout, d'août 1808 à la fin, en avril 1814. Participe aux batailles de Roliça, Vimeiro, Talavera (blessé), Bussaco, Redhina, siège de Badajoz, gravement blessé en mai 1811, Vitoria (gravement blessé -Gold Medal), les Pyrénées (Sorauren - gravement blessé le 26 juillet 1813), la Bidassoa, Nivelle, Nive, Orthez, Toulouse.
Brevet Major le 26 août 1813. Son fils aîné se distingua en Crimée, et le cadet perdit un bras à la bataille de l'Alma.
Le Major Heyland fut atteint par une balle dans la nuque - certaines sources se trompent en affirmant qu'il s'agit d'un boulet. Transporté à auberge du Cheval Blanc, à Mont-Saint-Jean, il y décéda. Jusqu'en 1889, son corps reposa sous ce monument cubique en pierre bleue entouré d'une grille de fer, situé en face de l'ancien hôtel des Colonnes, à Mont-Saint-Jean, dans le jardin de l'ancienne auberge du Cheval Blanc.
Quand on décida d'élargir la route, le monument fut déplacé sans le moindre respect pour le corps. Il est incompréhensible qu'on ne l'ait pas transféré dans le monument à Evere, érigé la même année ! Plus tard, le monument aboutit dans le jardin du musée Wellington. IL existe une plaque commémorative à sa mémoire dans l'église St-Patrick de Coleraine.
Sacred
to the memory of
Major Arthur Rowley Heyland
of his Britannic Majesty's
fortieth Regiment of fooT
who was Buried on this spot
He fell gloriously in the Battle of
Waterloo
0n the 18th June 1815
the moment of victory
and in command of the regiment
aged 34 years.
2) Tombe du Colonel Henry Walton Ellis, du 23th Regiment of Welsh Fusiliers
To the memory of
Colonel Sir H. W. Ellis K.C.B.
23th Reg. of Welsh Fusiliers
Killed in action at Waterloo
18 june 1815.
A la mémoire
du Chevalier H.W. Ellis K.C.B.
colonel du 23e Rég. des Fusiliers Royaux
de Galles
Tué à la bataille de Waterloo
le 18 juin 1815.
Sir Henry Walton (et non Watson, comme le dit Challis) Ellis est né en 1783 à Worcester.
Il sert en Egypte, dans les Indes occidentales, en Martinique (Gold Cross).
Lieutenant-Colonel au 23rd Foot le 23 avril 1807.
Fait la Guerre de la Péninsule de décembre 1810 à avril 1814 : Redhina, Olivença, 1er Badajoz, Albuera (blessé le 16 mai 1811 - Gold Cross), Aldea da Ponte, Ciudad Rodrigo, Badajoz (blessé le 6 avril 1812 -Gold Cross), de mai à octobre 1812, il commande temporairement la 2e Brigade de la 4e Division Salamanca (blessé le 22 juillet 1812 - Gold Cross), Subijana de Molinos (?), Vitoria (Gold Cross), Pyrénées (Gold Cross), Sorauren (blessé le 28 juillet 1813), Bidassoa, Nivelle, Nive, Orthez (Gold Cross), Toulouse (Gold Cross).Colonel le 4 juin 1814. Chevalier Commandeur de l'Ordre du Bain.
Gravement blessé à la poitrine par un coup de feu, se sentant faiblir par la perte de sang, il demanda à ouvrir le carré pour rejoindre l'arrière. Il tomba de son cheval en tentant de sauter un fossé. Il fut alors transporté par un de ses hommes vers une remise (sans doute à Mont-Saint-Jean). Sa blessure y fut pansée, mais la bâtisse prit feu au cours de la nuit suivante. Ellis fut tiré des flammes par l'assistant-surgeon Munro, non sans avoir été gravement brûlé. Ellis mourut le 20 juin 1815, des suites de ses brûlures et fut tout d'abord enterré à Braine l'Alleud.
Il fut ensuite transféré au cimetière de l'église de Waterloo, à environ 250 m de celle-ci. (Cf. Tarlier et Wauters (1869). Le cimetière de Waterloo fut hélas déplacé DEUX FOIS (!), une première fois en 1909, une seconde en 1920. Quand celui-ci a été détruit, entre 1955 et 1975, son corps a été perdu, mais la pierre tombale fut transférée dans le jardin du musée Wellington.
Il existe une plaque à sa mémoire dans l'église de Waterloo.
http://british-cemetery-elvas.org/ellis.html
Il y a, dans l'aile sud de la nef de la cathédrale de Worcester, un beau monument à la mémoire du colonel Ellis, dont le bas-relief le représente à cheval, au moment où il tombe de son cheval en sautant un fossé. Un ange tente de le soutenir.
Le texte de la plaque nous en apprend plus sur sa vie et sa mort :
IN MEMORY OF
COLONEL SIR HENRY WALTON ELLIS K.C.B.,
A NATIVE OF THIS CITY,
WHO, AT AN EARLY AGE, ENTERED THE 23RD REGIMENT OR ROYAL WELCH FUSILIERS,
THEN COMMANDED BY HIS FATHER, MAJOR-GENERAL JOHN JOYNER ELLIS,
AND AFTERWARDS LED ON TO HONOURABLE DISTINCTION BY HIMSELF, DURING SEVEN YEARS OF UNEXAMPLED MILITARY RENOWN
HAVING RECEIVED EIGHT WOUNDS, AND RENDERED SERVICES AS IMPORTANT AS THEY WERE BRILLIANT,
IN HOLLAND, EGYPT, THE WEST-INDIES, AMERICA, SPAIN, PORTUGAL, AND FRANCE,
HE FELL BY A MUSKET-SHOT, AT THE HEAD OF HIS REGIMENT, ALMOST IN THE GLORIOUS MOMENT
WHICH ANNOUNCED VICTORY TO GREAT-BRITAIN, AND PEACE TO EUROPE, ON THE MEMORABLE PLAINS OFWATERLOO.
HE DIED OF HIS WOUND, ON THE 20TH OF JUNE 1815, AGED 32 YEARS
HIS LOSS WAS LAMENTED, AND HIS WORTH RECORDED BY HIS ILLUSTRIOUS COMMANDERWELLINGTON,
IN WORDS THAT WILL PERISH ONLY WITH HISTORY ITSELF!
____________________________________THIS MONUMENT WAS ERECTED
BY THE OFFICERS, NON-COMMISSIONED OFFICERS, AND PRIVATES OF THE ROYAL WELCH FUSILIERS,
AS A TRIBUTE OF THEIR RESPECT AND AFFECTION TO THE MEMORY OF A LEADER,
NOT MORE DISTINGUISHED FOR HIS VALOUR AND CONDUCT IN THE FIELD,
THAN BELOVED FOR EVERY GENEROUS AND SOCIAL VIRTUE.J. BACON, SCULPTR, LONDON
http://www.roll-of-honour.com/Worcestershire/WorcesterCathedralColSirHenryWaltonEllis.html
3) Morceau de la pierre tombale du Lieutenant-Colonel Richard Fitzgerald, du 2nd Life Guards
Né en 1774. Quatrième et dernier fils survivant de Fitzgerald, du comté de Clare. Il avait été retenu en France pendant 10 ans avec des membres de sa famille. Retourna en Grande Bretagne en 1812. Il y acheta une compagnie au 2nd Life Guards, où il entre le 18 mai 1812 avec le grade de capitaine. Servit dans la Péninsule en mars-avril 1814. Il assiste à la bataille de Toulouse. Passé LtCol le 4 juin 1814, il fut tué d'un coup de feu à la tête de son escadron. Enterré à Waterloo. Sa veuve, Georgina Isabella Sinclair, acheta un cercueil pour rapatrier le corps, mais il s'avéra trop petit et Fitzgerald dut être ré-enterré sur place ! Elle renonça à son héritage en faveur des trois sœurs de son époux.
Il existe une plaque à sa mémoire dans l'église de Waterloo.
La destruction de cette tombe doit dater du transfert du cimetière en 1909. Seule cette pierre, bien incomplète, subsiste contre un mur du musée Wellington.
[D.O.M
Sacred to the memory of Lieutenant-Colonel Richard Fitz-Gerald
of the 2nd regiment of Life Guards of his Britannic Majesty's
who fell glorious at the Battle of Belle Alliance, near]
this town on the 18 june 1815 in the 41st year of his life
deeply and deservedly regretted by his family and friends.
To a manly loftinefs [sic] of soul he united all the virtues
that could render him an ornament to his
professionand to private and social life.
Aux mânes du plus vertueux des
hommes, généralement estimé et regretté
de sa famille et de ses amis, le Lieutenant
Colonel Richard Fitz-Gerald de la Garde
du Corps de Sa Majesté Britannique, tué
glorieuSement à la bataille de la
Belle-Alliance,le 18juin 1815.
R.i.P.
Pour en savoir plus :
Claude Van Hoorebeeck, Les deux seuls enterrements dans le cimetière de Waterloo d'officiers tués lors des combats du 18 juin 1815 : le major baron Charles de Villers et le lieutenant colonel Richard FitzGerald, bulletin de la Société belge d'études napoléoniennes, n° 51, décembre 2007, pages 43 à 57.
La partie entre crochets n'existe plus.
4) Tombe du Lieutenant-Colonel Edward Stables, du 3ème bataillon du 1st Foot Guards
Tombeau du Major Stables à WaterlooLithographie de Jobard, collection privée.
Edward Stables est né le 12 avril 1782 à Great-Hormead. Il devient Lt & Captain au 1st Foot Guards le 25 novembre 1809 et Capt & LtCol le 4 juin 1812.
Participe à la Guerre de la Péninsule au 1er Bataillon d'octobre 1808 à janvier 1809 (campagne de la Corogne) ; au 3e Bataillon de févier à décembre 1813 (Bidassoa, Nivelle, Nive, Adour) et à nouveau au 1er de janvier à avril 1814 (Bayonne).
Il est blessé lors d'une des charges de Ney, non loin d'Hougoumont, et évacué vers le cabaret à l'enseigne de l'Etoile qui lui servait de logement (situé entre Joli-Bois et les Vieux-Amis, non loin de l'embranchement de la route de Tervueren, selon Tarlier et Wauters, au 484 de la chaussée de Bruxelles, précise la Dernière Heure), où il mourut le lendemain de la bataille. Il y fut enterré dans le jardin (derrière une maison maintenant située à la chaussée de Bruxelles). Quelque mois plus tard, la famille y éleva un sarcophage en pierre bleue orné de quatre faces de tablettes en marbre blanc.
Le 13 décembre 1894 (et non 1984, comme l'écrit la DH !), les restes de l'officier étaient transférés au mausolée britannique du cimetière d'Evere. Sir Francis Plunkett, ministre de Grande-Bretagne à Bruxelles, fit entièrement restaurer le monument quelque mois plus tard.
Plus tard, le monument disparut, enterré dans le jardin. Il y fut retrouvé un siècle plus tard et restauré en juillet 1992 par un groupe de passionnés britanniques (Derek Saunders, David Homs, Michael Corum, Manfred Goddert, Stewart Tite, John White et Andrew Uffindell). Certaines des plaques furent retrouvées par le propriétaire de la maison dans son grenier, mais une - celle au sud - aboutit au musée Wellington de Waterloo. (d'après un article par Jean-Philippe de Vogelaere dans la Dernière Heure de juin 1990). Ce qui n'est plus que son cénotaphe porte, selon le Guide Napoléon, l'inscription : « Sous cette pierre pendant presque quatre-vingts ans ont reposé près de l’écurie les restes du lieutenant-colonel Edward Stables de Hormeadbury qui a servi dans les guerres continentales sous Sir John Moore et le duc de Wellington, et tomba glorieusement le 18 juin 1815 tout en commandant un bataillon des Grenadiers Guards. Ses restes ont été replacés au monument de Waterloo à Evere le 13 décembre 1894. Cette tombe a été restaurée par Sir Francis Plunkett g.g.m.g. »
Il est mentionné sur la plaque au 1st Foot Guards dans l'église de Waterloo et sur le Guards Officers Memorial dans la Royal Military Chapel, Wellington Barracks.
On y lit :
Hic jacet
Edwardus Stables
Olim de Hormeadbury, in comitatu Hertfordiensi
in exercitu Britannico satellitum regiorum Tribunus
In Hispania militiam iniit, sub insigni duce Joan Moore, Equit. Baln,
Mox, per eandem, per varios triumphos gloriosissimo liberatam,
Sub insignissimo principe, Arthuro Duce de Wellington,
Galliam feliciter intravit;
Tandem in proelie Waterloviensi,
Agmini quadrato imperans,
Dum monitu et exemplo militum animos in hostem accendebat,Egregia morte peremptus est.
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Abreptum lugent amici, commilitones, Patria,
Obiit anno aetatis suae XXXiIICe qui donne en français :
« Ci-gît Edward Stables de Hormeadbury, comté du Hertforshire, officier des troupes royales britanniques.
Il commença sa carrière militaire en Espagne sous les ordres de l'illustre commandant John Moore, chevalier de l'Ordre du Bain.
Très vite, à travers celle-ci, libérée par divers victoires glorieuses , il fut heureux d'entrer en France sous les ordres du très illustre prince Arthur, duc Wellington.
Enfin, commandant un bataillon formé en carré à la bataille de Waterloo,tandis qu'il encourageait, par ses paroles et son exemple le courage des soldats contre l'ennemi, une mort glorieuse le faucha.
Ses amis, ses compagnons d'armes et sa Patrie pleurent cette fin brutale. Il est mort à l'âge de 33 ans. »
5) Tombe de... la jambe du général William Paget, lord Uxbridge, commandant de la cavalerie britannique
CI EST ENTERRÉE LA JAMBE
DE L’ILLUSTRE BRAVE ET
VAILLANT COMTE UXBRIDGE,
LIEUTENANT-GÉNÉRAL DE
S[A] M[AJESTÉ] BRITANNIQUE, COMMANDANT
EN CHEF DE LA CAVALERIE
ANGLAISE, BELGE ET
HOLLANDAISE, BLESSÉ
LE 18 JUIN 1815 À LA
MÉMORABLE BATAILLE DE
WATERLOO,
QUI, PAR SON HÉROÏSME, A
CONCOURU AU TRIOMPHE
DE LA CAUSE DU GENRE HUMAIN,
GLORIEUSEMENT DÉCIDÉe
PAR L’ÉCLATANTE VICTOIRE
DU DIT JOUR.
Here is buried the leg
of the illustrious and valiant Count Uxbridge,
Lieutenant-General of His Brittannic Majesty,
Commander in Chief of the British, Belgian and Dutch
Cavalry, wounded 18th June
1815, at the memorable battle of Waterloo,
Which by his heroism, contributed towards the
Triumph of the human cause;
Gloriously decided by the brilliant
victory of the said day.
Située à l'origine dans le jardin du 214 de la chaussée de Bruxelles, ancienne maison Pâris. C'est là que le général William Paget, lord Uxbridge, commandant la cavalerie britannique logeait la veille de la bataille. Il y fut conduit gravement blessé et y subit l'amputation de la jambe droite. Pendant un demi-siècle, les touristes viennent voir dans la maison Pâris la table où il fut amputé et la tombe dans le jardin, où les propriétaires placent la pierre avec le texte dithyrambique ci-dessus. En 1878, un incident va perturber les bonnes relations entre les familles Paget et Pâris . Lors d’une visite à Waterloo, l’un des fils d’Uxbridge découvrit, en effet, que les restes de la jambe de son père étaient désormais visibles dans une espèce de châsse où les visiteurs, moyennant paiement, pouvaient contempler quelques os et sa botte. Paget utilisa tous les moyens pour récupérer les restes de son père et va voir l'ambassadeur de Belgique à Londres. Mais les Pâris ne voulurent rien entendre. Une note diplomatique demanda de cesser cette exhibition et obligèrent les propriétaires du petit musée à réenterrer les ossements historiques. Là, deux versions s'opposent. La première dit que les ossements furent enterrés dans le cimetière de Waterloo, où ils disparurent. Selon une autre version, en 1934, la veuve d’un héritier Pâris trouva dans un tiroir lesdits ossements, soigneusement emballés et étiquetés… qu’elle s’empressa de brûler. Voir aussi ici.
Le petit bâtiment, qui était en fait le puits près de l'endroit où sa jambe avait été enterrée et qui avait été transformé en "mausolée", fut détruit en 1991 et reconstruit dans le jardin du musée Wellington.
Le jardin du musée Wellington, avec au centre le cénotaphe d'Ellis, et à droite la "tombe" de la jambe d'Uxbridge.
6) Tombe (disparue) du Lieutenant William Livingstone Robe, Royal Horse Artillery
Fils du Col. Sir Wm. Robe, R.A., un brillant officier. Il devint officier le 3 octobre 1807 et, la même année, accompagne l'expédition à Gothenburg. Premier Lieutenant le 28 juin 1808. Fait toute la guerre de la Péninsule en se distinguant : " He had the singular honour, as a subaltern, to be mentioned for his distinguished conduct by Wellington, and in consequence the gold medal and clasp for the battles of Nivelle and Nive were forwarded to his family after his death."
Il sert dans la péninsule d'août 1808 à janvier 1809 (Vimeiro, Lugo, campagne de la Corogne), de mars 1811 à mars 1813 (Pombal, Sabugal, Fuentes de Onoro, El Bodon, Badajoz, Tarifa, siège de Salamanque, Salamanque (les Arapiles), Majadahonda (Madrid), siège de Burgos) , d'août 1813 à avril 1814 (Nivelle (Gold Medal), Nive(G.M.), Adour, Bayonne) dans la batterie D, R.H.A..
Le Lieutenant Robe fut enterré à Waterloo, "au coin du bois près du cimetière".1 L'inscription sur sa tome était la suivante :
Lieut. W. L. Robe
British Regt Horse Artillery
Killed at the Battle of Waterloo
18th June 1815.
Le Capt. Alex. Macdonald, de la batterie du Major Ramsay où il servait (H Troop R.H.A.), a décrit les circonstances de sa mort dans une lettre à son père, Sir Wm. Robe.
Amiens, 7th August, 1815.
My Dear Sir William,
I should have written to you long ere this had not a wound, which deprived me of the use of my arm, prevented me. As to the fall of your son, and my esteemed friend, I can only say that few young men have left this life more sincerely regretted, and his exertions on the 18th will ever endear his memory to all who witnessed his noble conduct on that day. Major Ramsay's last words to me were as follows : ' Did you ever witness such noble conduct as that of Brereton and Robe ? ' In short, it is a most painful task to relate the history of a man whose fall I sincerely lament, and I cannot without tears of sorrow think of your son, and my esteemed friend Major Ramsay. About five o'clock on the 18th your son received a mortal wound, and about the same time the following day he died at the village of Waterloo, after twice having taken leave of me in the most friendly and affectionate manner. I was too ill to ask him any questions ; indeed, I was so distressed when I saw him at his last moments, that I could only shake him by the hand, and in the course of a few minutes he expired. His remains were interred in a beautiful spot of ground in the village of Waterloo, where I intend to raise a monument to his memory.
Yours most truly,
A. MCDONALD
Seules subsistent une plaque à sa mémoire et la mention de son nom sur la plaque à l'artillerie dans l'église St-Joseph de Waterloo.
7) Tombe (disparue) du Capitaine Walter Crofton, du 54th (West Norfolk) Regiment of Foot, au cimetière de Braine l'Alleud
Selon Tarlier et Wauters, Géographie et histoire des Communes belges, Bruxelles (1859), il y avait encore, vers 1830, au cimetière de Braine l'Alleud la tombe du Capitaine Crofton du 54th Foot, tué à Waterloo. En 1859, elle n'existait plus. La pierre payée par sa femme Harriet aurait été brisée lors du transfert du cimetière, qui se trouvait autour de l'église.
Le Capitaine Crofton, avait obtenu ce grade au 54th (West Norfolk) Regiment of Foot le 16 mars 1809. Il occupait la fonction de Major de Brigade à la 3e brigade (hanovrienne) du Général Sir Colin Halkett, de la 2e Division de Clinton.
Walter Crofton était Irlandais et laissa une veuve et quatre orphelins. Sa veuve, née Wauchope, toucha une pension annuelle de £100. Le Rt. Hon. Sir Walter Frederick Crofton, né en 1815, un célèbre pénaliste, était un de ses fils.Walter Crofton ne figure pas dans le Peninsula Roll Call.
8) Tombe (désaffectée) du Capitaine John Lucie Blackman, des Coldstream Guards
JOHN LUCIE BLACKMAN WATERLOO 18 JUNE 1815
Né le 4 octobre 1793 à Londres, fils cadet de Sir George Blackman, Baronet, et de Mary, fille aînée survivante du Lt.-col. Henry Harnage, de Belleawardine, Shropshire.
Participe à l'expédition de Walcheren.
Ensign dans les Coldstream Guards le 5 avril 1810. Il participe à la guerre de la Péninsule de février 1812 à mars 1814 : Salamanque, Burgos, Vitoria, Bidassoa, Nivelle, Nive, Adour, Bayonne.
Aux Pays-Bas en 1814.Lieutenant et capitaine dans le Régiment le 11 janvier 1814. Tué dans la défense d'Hougoumont.
Cette pierre tombale fut placée le 1er décembre 1815 par Guillaume Rahlenbeck, chez qui Blackman avait logé. Les deux corps furent transférés à Evere le 30 juillet 1890.
Vous en saurez plus en allant sur le site de Cl. Van Hoorebeeck
Blackman, John-Lucie: pourquoi sa tombe est-elle à Hougoumont ? Article paru dans le bulletin de l'Association belge napoléonienne, n° 118, septembre - octobre 2007, pages 6 à 21
Du neuf à propos de la pierre tombale du capitaine John-Lucie Blackman Cet article a paru dans la revue de l'Association belge napoléonienne, n° 125, janvier-février 2009, pages 14 et 15.
Les deux corps furent transférés à Evere le 30 juillet 1890.
9) Tombe (désaffectée) du Sergeant-Major Edward Cotton, du 7th Hussards
Cotton est né dans l'île de Wight, le 20 janvier 1793. A Waterloo, où il eut un cheval tué sous lui, il n'était encore que simple cavalier. Plus tard, il atteignit le grade de sergent-major. Après avoir quitté l'armée, il devint célèbre comme guide du champ de bataille de Waterloo, où il était venu s'établir. Ayant une bonne éducation, il écrivit le célèbre A Voice from Waterloo et créa le premier musée sur le champ de bataille. Après sa mort, le 24 juin 1849, le musée continua sous la conduite de sa nièce, au moins jusqu'en 1875. On peut encore voir au Bivouac de l'Empereur l'entrée vers l'endroit où une partie de ses collections étaient exposées. Lors de la dispersion de ses collections, une partie fut achetée par le musée de l'Armée de Bruxelles, une autre partie alla au musée de Cire au pied de la butte.
Il fut enterré dans le verger d'Hougoumont et transféré à la crypte d'Evere le 30 juillet 1890.
SACRED TO THE MEMORY
OF EDWARD COTTON
AUTHOR
OF – A VOICE FROM WATERLOO – A LATE SERGEANT-MAJOR
OF THE 7TH HUSSARS
WHO DEPARTED THIS LIFE AT
MOUNT-ST-JEAN
THE 24 DAY OF JUNE 1849
IN HIS 58th YEAR.
« À la mémoire d’Edward Cotton, auteur de "Une voix de Waterloo", ancien sergent-major du 7e hussards, qui quitta cette vie à Mont-Saint-Jean le 24 juin 1849 dans sa 58ème année. »
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1. Claude Van Hoorebeeck, Les deux seuls enterrements dans le cimetière de Waterloo d'officiers tués lors des combats du 18 juin 1815 : le major baron Charles de Villers et le lieutenant colonel Richard FitzGerald, bulletin de la Société belge d'études napoléoniennes, n° 51, décembre 2007, pages 43 à 57.
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Bibliographie :
- An, The Waterloo Medal Roll, compiled from the Muster Rolls, The Naval and Military Press, 1992.
- Mark Adkin, The Waterloo Companion, Aurum Press, 2001.
- Winand Aerts, Waterloo, Opérations de l'Armée prussienne du Bas-Rhin pendant la campagne de Belgique en 1815, depuis la bataille de Ligny jusqu'à l'entrée en France des troupes prussiennes, Bruxelles, 1908.
- Alain Arcq, Les Quatre-Bras, le second prélude à Waterloo, dans la collection "Les batailles oubliées", Historic'One Editions, 2005.
- Alain Arcq, Ligny, 16 juin 1815, La dernière victoire de l'Empereur, dans la collection "Les batailles oubliées", Historic'One Editions, 2006.
- Alain Arcq, Wavre & le combat de Namur L'épilogue de la campagne de Belgique, dans la collection "Les batailles oubliées", Historic'One Editions, 2008.
- Barral, Georges, Itinéraire illustré de l'épopée de Waterloo, guide historique et militaire du champ de bataille, avec les diagrammes de l'auteur et 60 dessins originaux d'Adolphe Hamesse. Flammarion, Paris, 1896.
- Alain CHAPPET - Roger MARTIN - Alain PIGEARD, Le Guide Napoléon - 4000 lieux pour revivre l'épopée, Bibliothèque Napoléonienne, Tallandier, 2005.- Dalton, Charles, The Waterloo Roll Call, with biographical notes and anecdotes, Eyre and Spottiswoode, London, 1904.
- Yann Deniau et Yves Moerman, 1815 - Napoléon en Campagne, Jourdan éditeur, 2008.- Peter Hofschröer, Waterloo 1815 - Quatre-Bras & Ligny, Pen & Sword, 2006.
- Peter Hofschröer, Waterloo 1815 - Wavre, Plancenoit & the race to Paris, Pen & Sword, 2006.
- André Sevrin et Alain Arcq, Route Napoléon 1815 (ouvrage collectif coordonné par), Edition Unité de projet "Route Napoléon 1815", s.d..
- G. Speeckaert et I. Baecker, Les 135 vestiges et monuments commémoratifs des combats de 1815 en Belgique, Waterloo, relais de l'histoire, 1990. (INDISPENSABLE pour trouver les monuments !) Attention, il ne mentionne évidemment que les monuments antérieurs à 1990.
- C. Van Hoorebeeck, http://www.freepub.be/waterloo.php
- Van Neck, Léon, Waterloo met afbeeldingen