Monuments napoléoniens en péril en Hongrie

Restauration du monument de la bataille de Raab, 14 juin 1809
Merci et félicitations à nos amis hongrois pour cette restauration rapide et exemplaire !

A l'époque (voir ci-dessous), nous vous avions fait part du saccage du monument commémoratif de la bataille de Raab (14 juin 1809) à Szabadhegy, près de Györ, en Hongrie.  Celui-ci avait été érigé en 1897 à l’emplacement où, au matin de la bataille de Raab (14 juin 1809), s'était déployée l’infanterie de l’armée d’Italie du prince Eugène.  Dans la nuit du 30 avril 2009, l'aigle et les trophées en bronze qui surmontaient le monument avait été arrachés par des individus au moyen de cordages attachés à un véhicule.  Ils les avaient ensuite découpés en morceaux pour faciliter la revente du bronze.  La police avait rapidement réussi à arrêter les malfaiteurs, mais on craignait le pire, car on ne savait même pas si les dessins exacts du monument existaient encore pour reconstituer l’aigle.

Maintenant, à peine deux ans après les faits, c'est chose faite :  le monument a été restauré à l'identique !  Cette excellente nouvelle nous a été communiquée M. William JOUBERT, qui nous a fait l'amitié de partager avec nous les photos qu'il a prises sur place. Un très grand merci à lui.

Moins bonne nouvelle, sur le même champ de bataille, le grenier de Kismegyer – moins connu que celui d'Essling – mais haut lieu de la bataille de Raab, est en vente.  Espérons qu'il ne suive pas le chemin de la ferme des Quatre-Bras (1815) en Belgique...

Les Hongrois ont fait preuve d'une efficacité exemplaire, pour ne pas dire incroyable !  Qu'attend-on pour faire de même chez nous, où de nombreux bâtiments et monuments historiques attendent vainement une hypothétique restauration ? (Il vous suffit de parcourir les pages de ce site pour savoir où...)

Dominique Timmermans


Photos prises le 13 mai 2011.

 

 

 

 

LE 13 ET 14 JUIN 1809, 40 000 SOLDATS DE L’ARMÉE IMPÉRIALE FRANÇAISE SOUS
LE COMMANDEMENT DU VICE-ROI EUGÈNE COMBATTAIENT ICI CONTRE 39 600
HOMMES D’ARMES DE L’ARMÉE AUTRICHIENNE DE L’INSURRECTION HONGROISE DES
NOBLES ET DU BATAILLON DE LA LANDWEHR DE GRAZ 3 031 COMBATTANTS DES DEUX
CÔTÉS TOMBÈRENT POUR L’HONNEUR DE LEURS DRAPEAUX.

 

 

Moins bonne nouvelle, le grenier de Kismegyer, moins connu que celui d'Essling, mais haut lieu de la bataille, est en vente. Espérons qu'il ne suive pas le chemin de la ferme des Quatre-Bras...

 

Désastre à Györ ! 
    Destruction du monument commémoratif de la bataille de Raab, 14 juin 1809

Photos R. Ouvrard


Après le vol de la statue de Napoléon à Brillon-en-Barrois, dans la nuit du 9 au 10 juin 2002.
après les nombreux vols de lettres en cuivre qui forment les noms sur les tombes (e. a. à Koekelberg et Wavre), rendant les tombes anonymes,
après la décapitation de 3 statues de poilus à Craonne en avril 2006 (http://www.lexpansion.com/economie/hausse-soutenue-sur-le-vol-de-metaux_25827.html)
après le vol des plaques du monument au 1er Régiment de tirailleurs marocains à Cernay, (http://tf1.lci.fr/infos/france/faits-divers/0,,3350371,00-monument-victime-voleurs-metaux-.html )
après le vol du coq et du drapeau du monument du Drapeau (Lt Chabal) au Fond de la Cuve à Mars-la-Tour,
après le vol du buste de Drouet d''Erlon à Reims,
après le vol de sept bustes au Père Lachaise, (récupérés grâce à l'antiquaire à qui ils avaient été proposés - malheureusement pas replacés, ...).,
après le vol de la statue de la petite héroïne de 1914, Yvonne Vieslet, à Monceau-sur-Sambre, le 15 février 2007,
après le vol, en mars ou avril 2008, des panneaux indiquant la route Pierre Napoléon Bonaparte à Wellin (Luxembourg belge), ainsi qu’un peu plus loin, sur la route Wellin à Daverdisse, du « N » impérial placé sur la stèle,
après le vol de 327 plaques funéraires à la mémoire des victimes des nazis dans le camp de Terezin, au nord de Prague, (http://www.radio.cz/fr/infos/103093) en avril 2008,
après - vol du monument "AUX SOLDATS DU SUD-OUEST" tombés en Ardennes belges le 22 août 1914, au cimetière militaire d'Anloy.  Monument inauguré en 2000 et offert par, e.a. les villes de Cahors et Montauban, (volé dans la nuit du 30 octobre ou 1er novembre 2008, il a été magnifiquement remplacé par une copie en résine le 23 août 2009 !),
après le vol de la plaque commémorative en souvenir du passage de l'Empereur à La Guinguette, commune du Noyer (05), lors du retour de l'Île d'Elbe
après le cimetière de Laeken, gravement vandalisé ce printemps,
après le vol (apparemment récent - été 2009) de la plaque commémorative en souvenir du passage de l'Empereur à La Guinguette, commune du Noyer (05), lors du retour de l'Île d'Elbe
après tant d'autres vols, vandalismes et dégradation que nous ignorons, (vous pouvez me communiquer, je compléterai la triste liste)

cette fois, c'est en Hongrie que les vandales ont frappé.

Si, dans certains cas, comme Laeken, il n'est pas clair s'il s'agit de vandalisme pur, de vols d'œuvres d'art ou de vols pour récupérer le bronze ou le cuivre, à Györ, c'est bel et bien le stupide appât du gain qui constitue la motivation.
 

Voici le texte qui nous a été communiqué par M. Robert Ouvrard.

L’un des monuments les plus imposants consacrés aux guerres napoléoniennes en Europe, celui de Györ, en Hongrie, érigé en 1897, à Szabadhegy, à l’emplacement où, au matin de la bataille de Raab (14 juin 1809), se déploya l’infanterie de l’armée d’Italie du prince Eugène (notamment la division Durutte), vient d’être la cible de vandales imbéciles, sans doute avides d’un gain éventuellement facile à obtenir.

Dans la nuit du 30 avril 2009, en effet, des individus, après y avoir fixé des cordages attachés à un (ou des) véhicule(s), ont mis à bas l’imposant aigle surmontant le monument, afin de le découper en morceaux, et faciliter ainsi la vente du bronze le constituant.

Certes, la police a réussi à mettre la main sur les malfaiteurs, désormais sous les verrous, et les morceaux de l’aigle ont pu être retrouvés chez un revendeur. Mais le dommage causé au monument paraît irréversible : en effet, il n’existe semble-t-il pas de croquis ou de dessins permettant de reconstituer à l’identique l’aigle impérial du monument. En tous les cas, il s’agira là d’un travail, s’il doit être effectivement entrepris, de longue haleine, et, surtout, très coûteux, et les autorités locales sont d’ores et déjà confrontées à l’épineux problème de son financement.

Il s’agit, certes, d’un monument appartenant au patrimoine (austro) hongrois, mais également à l’histoire européenne.  On peut alors espérer que les différentes associations napoléoniennes, en particulier, seront à même de collaborer à la remise en état de ce témoignage du passé.

Merci de diffuser cette information autour de vous !

Renseignements complémentaires auprès de :
Robert Ouvrard
Correspondant en Autriche du Souvenir Napoléonien.
http://www.histoire-empire.org

 

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