LAURENT AUGUSTIN PELLETIER DE CHAMBURE,

dit AUGUSTE LE PELLETIER DE CHAMBURE

 

Vitteaux (Côte-d’Or) 1789 – 1832 PARIS

chef de bataillon
Ult. Colonel

                  

Père Lachaise                                                                                                                

9e division

9e rang à partir du bas de la division
 

Restauration 1997
Maîtrise d’oeuvre ACMN / Bernard Got

Financement
Souvenir français

 

 

Né à Vitteaux (Côte-d’Or) ,le 30 mars 1789,

École spéciale militaireà Fontainebleau, 25 octobre 1805 - sous-lieutenant au 34e de ligne, 10 octobre 1806.

1808 : Blessé de deux coups de feu au siège de Saragosse.

1809 : Nommé lieutenant, toujours au 34ème Régiment d'Infanterie de Ligne.

1810 : Chargé d'escorter avec 60 hommes un caisson de cartouches, il est attaqué à Moron par 600 Espagnols. Il force le passage, tue ou blesse 80 hommes à l'ennemi, fait traîner le chariot à bras d'hommes et arrive à destination avec une balle dans le corps.

Le 12 avril, est nommé aide de camp du général REYNAUD, gouverneur de Ciudad-Rodrigo, qui le charge d'une mission pour Salamanque avec 800 hommes. Il force le passage à travers l'armée Anglo-espagnole. Au retour, cerné par 12.000 chevaux, 1800 fantassins et quatre canons, il se replie sur Salamanque où il arrive avec 95 hommes. Lors d'un autre fait d'armes, chargé d’enlever une redoute à la tête de 50 hommes, après trois attaques infructueuses, il remarque de l’hésitation parmi sa troupe ; aussitôt il s’élance seul vers la redoute, tue de sa main le commandant du poste, blesse plusieurs canonniers ; les soldats qu’il commandait, électrisés par cette action intrépide, n’hésitent plus à l’imiter, et le poste est enlevé, mais Chambure est atteint d’une blessure grave au bras.

1811 : chevalier de la Légion d’honneur le 13 octobre. A un cheval tué sous lui à Fuentes de Oñoro, le 5 mai, et un autre le 6 juin à Cabrilla.

1812 : Capitaine d'état-major à la Grande Armée

1813 : commande la compagnie franche créée par le général RAPP lors du siège de Dantzig. Ce fut durant ce siège mémorable, où la valeur française résista avec une constance si énergique aux efforts des puissances coalisées, que, placé à la tête d’une compagnie franche qui fut bientôt surnommée "l’Infernale", Chambure, au milieu d’une poignée de braves, se dévoua souvent aux plus téméraires actions.

Traversant la Vistule en barque, il attaque le village de BONSAK occupé par 3000 ennemis, incendie le camp où 150 hommes et leurs chevaux périrent ; les canons sont encloués, les magasins à vivres et munitions sautent. Pelletier est blessé de deux coups de baïonnette. Pour le retour, les barques ayant été emporté par le courant, il est contraint de traverser l'armée russe pour rentrer à Dantzig. Dans la nuit du 16 au 17 novembre 1813, il conduit avec 100 hommes une action particulièrement efficace contre les troupes russes.  Il surprend les hommes de la redoute de Kabrunn : ils tuent 80 hommes, blessent de nombreux autres, puis enclouent les canons de la redoute.  Avant de repartir, il laisse dans le canon d'un mortier un message de défi au duc Alexandre de WURTEMBERG, commandant les troupes russes:  "Prince, vos bombes m'empêchant de dormir, je suis venu enclouer vos mortiers ; ne m'éveillez donc plus, ou je serai forcé de vous faire de nouvelles visites." (selon Marbot)
Est nommé major du génie le 10 décembre.

1814 : prisonnier avec la garnison de Dantzig le 2 janvier. Chambure est envoyé à Saint-Pétersbourg comme prisonnier.
Rentre de captivité le 30 mai et reprend sa fonction d'aide de camp du général Reynaud (son beau-frère) le 20 octobre.

1815 : Rallié à l'Empereur, qui le nomme chef de bataillon par décret du 28 avril 1815, il fit la campagne en qualité de commandant des voltigeurs de l’un des corps francs de la Côte-d’Or.  Plusieurs officiers ennemis qui tombèrent en son pouvoir reçurent de lui des traitements pleins de loyauté ; cependant, victime d’une lâche calomnie, il est accusé d'avoir laissé dépouiller deux officiers anglais.  Il est dénoncé, jugé et condamné à mort.  Les deux officiers, J. Sanford et Cadogan, écrivent à l'Ambassadeur de France à Londres, le Marquis d'OSMOND lui précisant qu'ils doivent, au contraire la vie et la restitution de leurs biens à PELLETIER de CHAMBURE.  Le  Maréchal SUCHET et le Général RAPP (favori de LOUIS XVIII sans avoir renié ses précédents engagements) harcèlent le Roi qui signe la grâce, le 26 Juillet 1820, mais ne lui reconnaît que le grade de capitaine, les autres n'ayant pas été confirmés. Chambure, qui s'était réfugié au royaume des Pays-Bas (plus précisément en Belgique), il passa plusieurs années.   Revenu en France, il se constitua prisonnier, obtint des juges, et fut rendu à la liberté par un acte de justice contrastant singulièrement avec la sentence qui, peu d’années auparavant, frappait l’un des braves de notre armée.

1830      Lieutenant-Colonel dans l'État-Major des Places le 2 Décembre.

1831      Colonel le 27 Juillet.

Officier de la Légion d’honneur.

Il meurt le 11 juillet 1832, à Paris, dans l'épidémie de choléra qui emporte également Daumesnil, Gneisenau, Clausewitz, et tant d'autres .

 Son nom figure sur le pilier est de l'Arc de Triomphe et son portrait est conservé au musée de l'armée.
 

Sources :
- Service Historique de l'Armée de Terre (Vincennes)
- Les fastes de la Gloire   Edition TESSIER 1822.
- Fiche de M. Bernard Got

   

 

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