Né à Vitteaux
(Côte-d’Or) ,le 30 mars 1789,
École spéciale militaireà Fontainebleau, 25
octobre 1805 - sous-lieutenant au 34e de ligne, 10 octobre 1806.
1808 : Blessé de deux coups de feu au siège de
Saragosse.
1809 : Nommé lieutenant, toujours au 34ème
Régiment d'Infanterie de Ligne.
1810 : Chargé d'escorter avec 60 hommes un caisson de
cartouches, il est attaqué à Moron par 600 Espagnols. Il force le passage,
tue ou blesse 80 hommes à l'ennemi, fait traîner le chariot à bras
d'hommes et arrive à destination avec une balle dans le corps.
Le 12 avril, est nommé aide de camp du général
REYNAUD, gouverneur de Ciudad-Rodrigo, qui le charge d'une mission pour
Salamanque avec 800 hommes. Il force le passage à travers l'armée
Anglo-espagnole. Au retour, cerné par 12.000 chevaux, 1800 fantassins et
quatre canons, il se replie sur Salamanque où il arrive avec 95 hommes.
Lors d'un autre fait d'armes, chargé d’enlever une redoute à la tête de 50
hommes, après trois attaques infructueuses, il remarque de l’hésitation
parmi sa troupe ; aussitôt il s’élance seul vers la redoute, tue de sa
main le commandant du poste, blesse plusieurs canonniers ; les soldats
qu’il commandait, électrisés par cette action intrépide, n’hésitent plus à
l’imiter, et le poste est enlevé, mais Chambure est atteint d’une blessure
grave au bras.
1811 : chevalier de la Légion d’honneur le 13
octobre. A un cheval tué sous lui à
Fuentes de Oñoro, le 5 mai, et un autre le 6 juin à Cabrilla.
1812 : Capitaine d'état-major à la Grande Armée
1813 : commande la compagnie franche créée par le
général RAPP lors du siège de Dantzig. Ce fut durant ce siège mémorable,
où la valeur française résista avec une constance si énergique aux efforts
des puissances coalisées, que, placé à la tête d’une compagnie franche qui
fut bientôt surnommée "l’Infernale", Chambure, au milieu d’une poignée de
braves, se dévoua souvent aux plus téméraires actions.
Traversant la Vistule en barque, il attaque le
village de BONSAK occupé par 3000 ennemis, incendie le camp où 150 hommes
et leurs chevaux périrent ; les canons sont encloués, les magasins à
vivres et munitions sautent. Pelletier est blessé de deux coups de
baïonnette. Pour le retour, les barques ayant été emporté par le courant,
il est contraint de traverser l'armée russe pour rentrer à Dantzig. Dans
la nuit du 16 au 17 novembre 1813, il conduit avec 100 hommes une action
particulièrement efficace contre les troupes russes. Il surprend les
hommes de la redoute de Kabrunn : ils tuent 80 hommes, blessent de
nombreux autres, puis enclouent les canons de la redoute. Avant de
repartir, il laisse dans le canon d'un mortier un message de défi au duc
Alexandre de WURTEMBERG, commandant les troupes russes: "Prince,
vos bombes m'empêchant de dormir, je suis venu enclouer vos mortiers ; ne
m'éveillez donc plus, ou je serai forcé de vous faire de nouvelles
visites." (selon Marbot)
Est nommé major du génie le 10 décembre.
1814 : prisonnier avec la garnison de Dantzig le 2
janvier. Chambure est envoyé à Saint-Pétersbourg comme prisonnier.
Rentre de captivité le 30 mai et reprend sa fonction d'aide de camp du
général Reynaud (son beau-frère) le 20 octobre.
1815 : Rallié à l'Empereur, qui le nomme chef de
bataillon par décret du 28 avril 1815, il fit la campagne en qualité de
commandant des voltigeurs de l’un des corps francs de la Côte-d’Or.
Plusieurs officiers ennemis qui tombèrent en son pouvoir reçurent de lui
des traitements pleins de loyauté ; cependant, victime d’une lâche
calomnie, il est accusé d'avoir laissé dépouiller deux officiers anglais.
Il est dénoncé, jugé et condamné à mort. Les deux officiers, J. Sanford
et Cadogan, écrivent à l'Ambassadeur de France à Londres, le Marquis
d'OSMOND lui précisant qu'ils doivent, au contraire la vie et la
restitution de leurs biens à PELLETIER de CHAMBURE. Le Maréchal SUCHET
et le Général RAPP (favori de LOUIS XVIII sans avoir renié ses précédents
engagements) harcèlent le Roi qui signe la grâce, le 26 Juillet 1820, mais
ne lui reconnaît que le grade de capitaine, les autres n'ayant pas été
confirmés. Chambure, qui s'était réfugié au royaume des Pays-Bas (plus
précisément en Belgique), il passa plusieurs années. Revenu en France,
il se constitua prisonnier, obtint des juges, et fut rendu à la liberté
par un acte de justice contrastant singulièrement avec la sentence qui,
peu d’années auparavant, frappait l’un des braves de notre armée.
1830 Lieutenant-Colonel dans l'État-Major des
Places le 2 Décembre.
1831 Colonel le 27 Juillet.
Officier de la Légion d’honneur.
Il meurt le 11 juillet 1832, à Paris, dans l'épidémie
de choléra qui emporte également Daumesnil, Gneisenau, Clausewitz, et tant
d'autres .
Son nom figure sur le pilier est de l'Arc de
Triomphe et son portrait est conservé au musée de l'armée.
Sources :
- Service Historique de l'Armée de Terre (Vincennes)
- Les fastes de la Gloire Edition TESSIER 1822.
- Fiche de M. Bernard Got