DUC*
de l'Empire
général de Division
Pair de France
Grand Officier de la Légion d'Honneur
Chevalier de la Couronne de fer
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Jean-Baptiste GIRARD est né à Aups, dans le Var, le 21 février 1775.
Réquisitionnaire au 1er bataillon du district de Barjots (Var), le 27 septembre 1793. Quartier-maître trésorier au 3e bataillon révolutionnaire de Marathon (Saint-Maximin), le 2 octobre 1793. Incorporé avec ce bataillon en qualité de volontaire, le 22 mars 1794, dans la 46e demi-brigade de ligne. Sert à l'armée d'Italie. Adjoint provisoire à l'adjudant général Monnier, le 18 août 1794.
Rang de sous-lieutenant, le 16 mars 1796. Adjoint titulaire, le 24 août 1796. Lieutenant, le 23 mai 1797. Aide de camp du général Monnier, le 15 septembre 1797.
Nommé, le 5 novembre 1797, capitaine à la suite de la. 85° demi-brigade de ligne, par le général en chef Bonaparte. Blessé á la bataille de la Brenta. Nommé chef de bataillon par le général Championnet, il confirmé dans ce grade, le 18 janvier 1799. Nommé, le 16 novembre 1799, adjudant général chef de brigade, par le général Monnier, commandant d'Ancône. Confirmé dans ce grade, le 28 mars 1800.
Employé à l'armée de Réserve, le 8 mai 1800, puis à l'armée d'observation du Midi, le 15 mai 1801. Compris comme adjudant commandant dans l'organisation du 3 août 1801.
Employé dans la République italienne, le 23 septembre 1802. Officier de la Légion d'honneur, le 14 juin 1804. Chef d'état-major à Paris, le 20 juin suivant.
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Le 28 octobre 1811, il subit une lourde défaite au combat d'Arroyomolinos, où il est vaincu par les troupes anglo-espagnoles du général Hill.
Vue sur Arroyomolinos à partir de l'ouest, sur la ligne de départ de l'attaque britannique. Le village est au centre, au bout de la route.
Arroyomolinos, la sortie opposée du village, par où une partie des troupes françaises a pu s'échapper.
Reçoit l'ordre de rentrer à Paris, le 21 janvier 1812.
Employé à la Grande Armée, le 4 mai 1812. Commandant la 3e division du 3° corps, le 5 mars 1813. Grand-croix de l'Ordre de la Réunion, le 3 avril 1813, il prend part aux dispositions de la bataille de Lützen, le 2 mai 1813, est blessé de plusieurs balles et veut combattre encore. Commandant la division d'observation à Magdebourg, en juillet suivant. Il repousse, avec l'avant-garde de la Grande Armée, l'ennemi jusqu'à la Sprée, le 22 août 1813 ; blessé à la bataille d'Hagelberg, le 27 août 1813, où il subit une lourde défaite contre les troupes prussiennes commandées par le général Karl Friedrich von Hirschfeld. Fait prisonnier de guerre, il rentre en France en 1814 et est mis en demi-solde.
Chevalier de Saint-Louis, le 19 juillet 1814. Commandant la18e division d'infanterie à l'armée passe au commandement de la 7e division d'infanterie au 2° corps de l'armée du Nord, le 5 juin 1815.
Pair de France le 2 juin 1815.
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La mort du général Girard à St-Amand |
Le 31 mars 1990, l'ACMN (réalisation de la famille Richard) apposa sur la ferme de la Haye, une plaque commémorative à Général Girard. Il commandait la 7ème Division d'infanterie appartenant au 2ème Corps de Reille.
Ferme de la Haye Ici est tombé mortellement blessé le 16 juin 1815 le général girard ACMN 1990
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Le soir du 16, l'Empereur vient le visiter et lui confère le titre de duc de Ligny.
Girard reste cependant avec sa division -ou plutôt ce qui en reste, et est encore avec celle-ci aux Quatre-Bras quand, au soir de Waterloo, elle reçoit l'ordre de stopper le déferlement prussien. La division est emportée et il doit être évacué d'urgence en carrosse, le voyage vers Paris ne faisant qu'empirer son état. D'Hérald soigna encore le général le 19, sur la route de Philippeville, puis à Rocroi, et, une dernière fois à Reims.
Transporté à Paris, Girard y
meurt 27 juin, à quatre heures du soir, au 79 de la rue de Rochechouart.
L'acte de décès a été établi le 28 juin par la mairie de Montmartre.
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Je me suis longtemps demandé ce qu'il était advenu de la dépouille du général Girard. En effet, mort à Paris, il n'avait pas pu connaître le triste sort de certains généraux morts sur le champ de bataille. C'est à la très grande érudition de M. Quintin que je dois la réponse. Girard a bien été enterré au Père-Lachaise à Paris. Malheureusement, la chute de l'Empire ayant entraîné la ruine de sa famille, celle-ci n'a pu payer pour lui autre chose qu'une concession à court terme. C'est donc à l'issue de cette échéance que sa tombe a été détruite.
Dernier
à avoir obtenu une promotion dans la noblesse de l'Empire, Girard a été nommé
duc de Ligny par l'Empereur au soir de la bataille, confirmé par décret impérial
du 21 juin 1815. La suite tragique des
événements a cependant empêché qu'il obtienne des lettres patentes.
En effet, duc et non comte. Car comme il avait été fait pair de France le 2
juin, il était déjà d'office comte de l'Empire.
Son nom est inscrit au côté nord de l'Arc de Triomphe de l'Étoile et dans la salle des batailles à Versailles.
Biographie d'après "LES GENERAUX MORTS POUR LA PATRIE 1792 - 1871, NOTICES BIOGRAPHIQUES" PAR JACQUES CHARAVAY, 1893
Portrait de Girard : source Wikimedia
Commons
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