Louis-Antoine de Bougainville

PARIS 1727 – 1811 PARIS

Vice-Amiral - Maréchal de camp

Sénateur - comte de l'empire

Grand-officier de la légion d'honneur

Panthéon

Carditaphe au cimetière du Calvaire (Montmartre)

Restauration

2006-2007

Ville de Paris

Plaque ACMN

Louis-Antoine BOUGAINVILLE est né à Paris le 11 novembre 1729*.  D'abord avocat au Parlement de Paris, il commence sa carrière dans la compagnie des Mousquetaires noirs, puis devient secré­taire d'ambassade à Londres, avant de partir pour le Canada en juillet 1756 comme capitaine de Dragons et aide-de-camp de Louis-Joseph de Montcalm. Après la perte du Canada, on le retrouve comme aide de camp de Choiseul-stainville en Allemagne.

Bien qu'il soit déjà colonel, il oriente sa carrière vers la marine, devient capitaine de vaisseau, équipe à ses frais la frégate l'Aigle et la corvette le Sphinx et quitte Saint-Malo en septembre 1763.  Il prend possession des îles Malouines au nom de la France, mais il devra plus tard les restituer à l'Espagne contre indemnité.

Il repart en juin 1767 pour un tour du monde à bord de la frégate la Boudeuse qu'accompagne la flûte l'Étoile. À son retour, il racontera cette expédition dans son Voyage autour du monde, qui connaîtra un succès considérable.

Membre de l'Académie de marine en 1770, secrétaire du roi en 1772, il est sous les ordres de l'amiral d'Estaing dans l'escadre envoyée à l'aide des insurgés américains.  Il commande en 1777 le Bien-Aimé, puis, de 1778 à 1779, le Guerrier.  Promu chef d'escadre le 8 décembre 1779, il commande plusieurs vaisseaux dans la guerre d'indépendance des États-Unis. Après sa participation à la bataille de la baie de Chesapeake le 5 septembre 1781, il retourne dans l'armée de terre avec le grade de maréchal de camp.

Son comportement à la bataille des Saintes, le 12 avril 1782, est plus que critiquable. À la tête de six vaisseaux, il y abandonne le Comte de Grasse et les douze autres vaisseaux français aux prises avec les navires anglais sous les ordres de l'amiral Rodney.  S'il était revenu au combat, il aurait pour transformer cette défaite française en grande victoire en encerclant les navires britanniques. Mais il n'en fit rien. À son procès, il prétendit ne pas avoir aperçu les signaux de son supérieur.  Finalement, il fut acquitté grâce à ses relations à la cour...

À la Révolution, il reste fidèle à Louis XVI. Chargé de commander l'armée navale de Brest en 1790, vice-amiral en 1791, il se retire du service découragé par l'indiscipline des équipages.  Il est arrêté pendant la Terreur et libéré après Thermidor.

À l'Académie des sciences depuis 1789, il est élu membre de l'Institut de France et membre du Bureau des longitudes en 1796.

L'Empire le comble d'honneurs : sénateur en 1799, Grand-Officier de la Légion d'Honneur en 1804, comte de l'Empire en 1808. Il préside le conseil de guerre qui juge les responsables de la bataille de Trafalgar en 1809. Ce sera sa dernière fonction officielle, car il décède à Paris le 31 août 1811*.

 Il est le frère de l'historien Jean-Pierre de Bougainville et le père du contre-amiral Hyacinthe de Bougainville (1781-1846).

* Certaines sources donnent le 12 novembre 1727 comme date de naissance, d'autres donnent le 1^er septembre 1811 comme date de décès.

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