Campagne de Russie de 1812

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24 octobre 1812 : bataille de Malo-Jaroslawetz

 

 

Le 24 octobre 1812. BATAILLE DE MALO-JAROSLAWETZ.

En partant de Moscou (19 octobre) l'armée française avait pris la vieille route de Smolensk, par Borovsk et Kaluga. Le 22 octobre, le prince Poniatowski se porta sur Vereïa, pour de là gagner Mojaïsk, sur la route que l'armée avait suivie pour arriver à Moscou, le reste de l'armée, qui était arrivé à Borovsk le 23, allait suivre ce mouvement, lorsque Napoléon apprit que l'ennemi marchait sur Malo-Jaroslawetz. Il fallait l'empêcher de s'emparer de cette position sous peine d'être fortement inquiété dans la marche de flanc qu'on était obligé de faire. L'armée s'arrêta, et le corps du prince Eugène, vice-roi d'Italie, fut envoyé pour y prévenir l'ennemi. La division Delzons y arriva le 23 à six heures du soir, occupa la ville par deux bataillons, et fit réparer le pont sur la Luja. Pendant la nuit, le corps russe du général Doctorov arriva dans la ville, et prit position sur les hauteurs de la rive droite. A la pointe du jour, le combat s'engagea. La division Delzons, d'abord repoussée, pénétra de nouveau dans Malo-Jaroslawetz. Le vice-roi la fit soutenir par la division Broussiers ; mais toute l'armée russe, arrivant successivement sur les hauteurs, entra en ligne et fit plier nos troupes. La division Pino et la garde italienne s'engagèrent alors, et abordant l'ennemi avec une grande résolution, elles parvinrent à le chasser de la ville et à occuper les hauteurs. Cependant, comme toute l'armée russe était en.vue, le prince d'Eckmühl déboucha vers les cinq heures sur Malo-Jaroslawetz, et prit position à droite et à gauche du corps du vice-roi; mais le succès de la journée était déjà décidé, et l'armée russe commençait déjà sa retraite, qu'elle continua durant la nuit. Le lendemain, le prince d'Eckmühl la poursuivit pendant six lieues, mais renonçant à l'atteindre, le prince revint sur Borovsk rejoindre l'armée, qui prit alors sans obstacle la route de Mojaïsk par Vereïa. Cette journée fit le plus grand honneur au prince Eugène et aux troupes sous ses ordres. Avec moins de vingt mille hommes il en battit complètement plus de soixante mille, qui furent engagés durant l'action. La perte des Russes fut de huit à dix mille hommes et trois généraux. La nôtre ne s'éleva pas au-delà de cinq mille. Les généraux Delzons et Levié furent tués, et les généraux Pino, Fontane et Giflenga, blessés.

Extrait de Éphémérides militaires depuis 1792 jusqu'en 1815, ou Anniversaires de la valeur française. Octobre. par une société de militaires et de gens de lettres, 1820 Pillet aîné (Paris) 1818-1820.

Nous avons modernisé l'orthographe et les noms des lieux, ainsi que quelques autres éléments trop datés de 1820.

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Le monument (encore en restauration) et le buste de Koutousov

 

 

 

 
L'entrée du monastère. A droite, la tombe/cénotaphe Delzons.

 

 

 

L'entrée du monastère.

 

 

L'entrée du monastère, détail des impacts de biscaïens.

 

Après la bataille de Malo-Jaroslavetz débute réellement la retraite.

 

Carte générale de la campagne de Russie : la retraite

 

 

Cartes : Johnston, Alex. Keith, Atlas to Alison's History of Europe, William Blackwood and Sons, Edinburgh and London,  1848 et 1850.

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