Henri Alexis de THOLOSé

Bouchain 1781 – 1853 Paris

colonel du génie

aide de camp du maréchal Soult

Ult. général de division

commandant de l'École polytechnique

Henri Alexis de Tholosé est né à Bouchain (Nord) le 18 juin 1781, fils de David Alexis Tholosé, capitaine en premier au Corps royal du Génie, et de Félicité Waudru-Durre. Son père, qui est au moment de sa naissance commandant du génie de la place de Bouchain, deviendra plus tard général de brigade, avant de décéder à St-Domingue en 1802.

Élève à l'École polytechnique le 21 décembre 1797 et élève sous-lieutenant du Génie à l'École d'application du Génie de Metz le 5 janvier 1801.  Il est nommé lieutenant en second le 22 décembre 1801 puis lieutenant en premier à la 8e compagnie de mineurs le 10 janvier 1803.

Employé à l'armée des Côtes de l'Océan. Au camp de Saint-Orner en qualité de lieutenant à l'état-major du génie le 23 décembre 1803 et de capitaine en second au 1er bataillon de sapeurs le 9 mars 1805.

Il fait campagne à la Grande Armée de 1805 à 1807. Chevalier de la Légion d'honneur le 14 mars 1806. Il est blessé â la jambe gauche par un coup de mitraille â la bataille d'Eylau, le 8 février 1807 et se distingue au siège de Dantzig.  Classé à l'état-major du Génie et employé au 4e corps de la Grande Armée le 1er  juillet 1807.  

Le 15 juillet 1807, il devient aide de camp du maréchal Soult, fonction qu'il exercera longtemps.  Il l'accompagne en Espagne 1808 et conserve ses fonctions à sa nomination au grade de chef d'escadron 22 décembre 1809.  Il se fait remarquer â la bataille de Gebora en enlevant un drapeau le 19 février 1811 et est blessé d'un coup de feu à la jambe gauche et d'un coup de feu à la hanche droite à la bataille d'Albuera, le 16 mai 1811.

Champ de bataille de la Albuera. Le chef d'escadron de Tholosé y fut blessé d'un coup de feu à la jambe gauche et d'un coup de feu à la hanche droite.

Dans la foulée, le 19 mai 1811, il est nommé officier de la Légion d'honneur.   Il obtient un congé pour soigner ses blessures le 21 février 1812 et cesse de compter parmi les aides de camp du maréchal Soult pour être employé dans la ligne à l'expiration de son congé, le 27 mai 1812.  Nommé major en second 28 janvier 1813 et mis en disponibilité 1er février 1813.

Le 16 avril 1813, il se marie avec Anne Claudine Sergiant. Ce même jour, il reprend ses fonctions d'aide de camp du maréchal Soult, servant à la Grande Armée, puis en Espagne et à l'armée des Pyrénées. II est promu colonel 17 janvier 1814 â l'âge de 32 ans et 16 ans après son entrée â l'École polytechnique. Chevalier de St-Louis le 26 octobre 1814. Décoré de l'ordre de Sainte-Anne de Russie de 2e classe. Il est maintenu dans ses fonctions auprès du maréchal Soult.  Mis en disponibilité 11 mars 1815, il est à nouveau aide de camp de ce dernier le 11 mai 1815 et prend part avec l'armée du Nord à la campagne de Belgique. 

 

Le colonel de Tholosé a certainement dû passer devant la ferme de la Belle-Alliance ce funeste 18 juin 1815.

Employé à l'état-major de l'armée de la Loire en juillet 1815, il est mis en non-activité 5 août 1815.  Admis comme colonel au Corps royal d'état-major le 27 mai 1818.  Il est affecté au dépôt de la Guerre (section historique) le 1er janvier 1819 et détaché comme adjoint au général Rogniat, inspecteur-général du cordon sanitaire le 14 décembre 1821. Il rentre au dépôt de la Guerre le 1er mars 1822.  Commandant de la Légion d'honneur le 17 août 1822.  Chef d'état-major de la 30e division du corps des Pyrénées orientales 5 novembre 1822, puis de la 50e division du 4e corps de l'armée des Pyrénées le 14 février 1823, il participe â l'expédition d'Espagne de 1823 et reprend ses fonctions au dépôt de la Guerre le 26 décembre 1823.  Décoré de l'ordre de Saint-Ferdinand d'Espagne.

Promu maréchal de camp et mis en disponibilité le 22 mai 1825. Il exerce les fonctions de membre du comité d'état-major pour 1826 (31 janvier),  1827 (17 décembre 1826), 1828 (14 décembre 1827), 1829 (17 décembre 1828), 1830 (1er  novembre 1829). Nommé sous-chef d'état-major de l'armée d'expédition d'Afrique le 21 février 1830, il est, après la prise d'Alger, le premier gouverneur de la ville et rentre en France 6 octobre 1830.  Grand-Officier de la Légion d'honneur  le 27 décembre 1830.

Membre de la commission créée pour former le jury d'examen des élèves de l'École d'état-major 20 novembre 1830, il est compris comme disponible dans le cadre d'activité de l'état-major général le 22 mars 1831.  

Il assume ensuite les fonctions suivantes :  commandant du département de la Moselle et commandant supérieur de Thionville, 3 avril 1831, commandant de la 28e brigade de la 2e division d'infanterie de l'armée du Nord, 4 août 1831, commandant de l'École polytechnique, 14 novembre 1831. 

Promu lieutenant général et maintenu provisoirement dans le commandement de l'École polytechnique 24 août 1838, en disponibilité 18 mai 1839.  Il est désigné comme membre du comité de l'infanterie 29 décembre 1840, inspecteur général pour 1841 du 14e arrondissement d'infanterie 10 juin 1841, membre du comité d'état-major 20 septembre 1841, inspecteur général pour 1842 du 30e arrondissement d'infanterie 22 mai 1842, commandant de la 13e division militaire à Rennes 9 juin 1843. 

Replacé sur sa demande dans ses fonctions, il est nommé membre des comités de l'infanterie et d'état-major le 2 novembre 1843 et est chargé d'inspecter l'École d'état-major, l'École polytechnique et l'École de Saint-Cyr le 24 mai 1845, ainsi que les officiers du corps royal d'état-major attachés au dépôt de la Guerre 14 août 1845.  Président du comité d'état-major et membre du comité de l'infanterie le 17 septembre 1845, il se voit confier l'inspection générale pour 1846 des écoles militaires et des officiers d'état-major attachés Cr l'administration centrale et à la carte de France 27 mai 1846.  Maintenu provisoirement en activité 31 mai 1846, il est chargé de l'inspection générale pour 1847 de l'École d'état-major et des officiers attachés à la carte de France 11 juin 1847 et est renouvelé dans ses fonctions de président du comité d'état-major 14 septembre 1847.  Disponible le 9 avril 1848, il est admis à faire valoir ses droits à la retraite par décret du 17 avril 1848.

Il est retraité par décret du 8 juin 1848 avec jouissance du 21 mai 1848.  Relevé de la retraite, il est placé dans la 2e section du cadre de l'état-major général à compter du 1er janvier 1853 par décret du 26 décembre 1852.

Il décède à Paris, rue de Grenelle-Saint-Germain n° 69, dans le 10e arrondissement, le 14 mai 1853.

Ci-dessus, un portrait de la fin de sa carrière.                                                       

I

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il est inhumé dans le cimetière de Filain (Aisne), à droite de la porte de l'église.

 

 

 

 

HENRI-ALEXIS DE THOLOSÉ
NÉ À BOUCHAIN LE 18 JUIN 1781
DÉCÉDÉ À PARIS LE 14 MAI 1853
LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMMANDANT LA 3E DIVISION
AIDE DE CAMP DU MARÉCHAL SOULT
1ER GOUVERNEUR DE LA VILLE D’ALGER (1830)
GOUVERNEUR DE POLYTECHNIQUE
IL FIT 18 CAMPAGNES, 25 BATAILLES RANGÉES
3 SIÈGES ET DES COMBATS SANS NOMBRE
CHEVALIER DE ST-LOUIS
GRAND OFFICIER DE LA LÉGION D’HONNEUR
COMMANDEUR DE STE-ANNE DE RUSSIE
DE ST-FERDINAND D’ESPAGNE

 

 

Source :

QUINTIN, Danielle et Bernard, Dictionnaire des colonels de Napoléon, S.P.M., Paris,1996.

             Retour à la page des Colonels

 

    Retour à la page d'accueil