Jean-Baptiste-Nicolas SCHOULLER (1779-1853)

Jean-Baptiste Schouller naît le 6 décembre 1779 à Nancy, fils de Claude Schouller, conseiller à la Cour royale, et de Françoise Barthélemy.

Voici un brève biographie, basée sur ses états de services.

Il entre au service le 21 décembre 1794 et devient élève à l'Ecole polytechnique.

Lieutenant en second au 5ème Régiment d'Artillerie à Pied, le 2 mai 1797. Campagne de 1797 (An 5) à l'Armée du Rhin, puis d'Helvétie durant l'An 6 (1798). Ans 7 et 8, Italie. Blessé d'un coup de feu devant Vérone le 5 avril 1799. Ce sera la seule blessure de sa longue carrière. 

Lieutenant en 1er le 28 avril 1802. 

Ans 11 et 12, camp de Boulogne. Capitaine en second au 4ème Régiment d'Artillerie à Pied, le 1er juin 1804.

An 13, Hollande. 

Vendémiaire, an 14, à la Grande Armée. Campagne de 1805 au 2ème Corps. 

1806, 1807, (campagnes de Prusse et de Pologne) 1808 (Espagne), 1809 (Autriche), 1810 au 2 mars 1811, à la Grande Armée.

Il passe à l'Artillerie à Cheval de la Garde Impériale, le 1er mai 1806. Chevalier de la Légion d'honneur, le 4 juin 1807. Officier de la Légion d'honneur, le 10 juin 1809.

Capitaine en 1er, le 22 juin 1809 ; Chef d'escadron au 6ème Régiment d'Artillerie à Cheval, le 14 mars 1811.


Inspecteur de la manufacture d'armes de Maubeuge, le 28 mars 1811 ;
 

Il est nommé Colonel à la fin de l'Empire, le 8 janvier 1814.  Campagne de France.

 

Investi par le général Maison du du commandement supérieur de Maubeuge, il défend victorieusement cette place pendant trois mois contre les attaques des troupes coallisées du duc de Saxe-Weimar.

Dans son état de 1814, la ville pouvait espérer tenir pendant une douzaine de jours avec une garnison de 5.000. Schouller disposait à peine de 1.000 hommes peu aguerris. Il résista 3 mois !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La porte de Mons, à Maubeuge, non loin du monument à la victoire de Wattignies.

 A gauche en venant de la ville, sous les arches, on trouve la plaque au Colonel Schouller. A droite, se trouve celle au géneral Fournier, défenseur de la ville un siècle plus tard.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

AU

COLONEL SCHOULLER

GLORIEUX

DEFENSEUR DE MAUBEUGE

SIEGE DE 1814

 

 

La première Restauration l'envoie au 3ème Régiment d'Artillerie à Pied, le 21 juin 1814.

 

La paix lui permet de se consacrer à d'autres occupations, et il épouse, le 13 juillet 1814, Mlle Marie-Lucie Martin, fille de M. Charles-André Martin, maire de Maubeuge, chevalier de la Légion d'honneur et commandeur de Saint-Stanislas de Russie, et de dame Lucie Lecomte.

 

Chevalier de Saint-Louis, le 11 octobre 1814.

 

Au Cent-Jours, il est à l'artillerie de l'Armée des Pyrénées-orientales, le 30 mai 1815, puis passe chef d'état-major du général Ruty, commandant en chef l'artillerie de l'armée du Nord, le 4 juin 1815. Campagne de Belgique.


A la chute définitove de l'Empire, il reprend le commandement du 3ème Régiment d'Artillerie à Pied, le 5 juillet 1815.

 

Il est placé en non-activité le 19 août 1815. Il est une fois blessé durant sa carrière.


Au régiment de La Fère (artillerie à pied), le 5 février 1816. Directeur de l'artillerie à Valenciennes, le 2 mars 1822. Directeur général des manufactures d'armes, le 11 janvier 1823.

 

Commandeur de la Légion d'honneur, le 21 mars 1831. Maréchal de camp disponible, le 11 octobre 1832 ;

Commandant l'Ecole d'artillerie à Rennes ; Commandant l'Ecole d'artillerie à Metz, le 21 mai 1836 ; Lieutenant-général disponible, le 13 juin 1841.


Inspecteur général pour 1841 du 5ème arrondissement d'artillerie, le 13 juin 1841 ; Membre du Comité de l'Artillerie, le 2 décembre 1841 ; Inspecteur général pour 1842 du 5ème arrondissement d'artillerie, le 5 juin 1842 ; Id. pour 1843, id., le 14 mai 1843 ; Id. pour 1844, id., le 9 juin 1844 ; Id. pour 1845, au 3ème arrondissement d'artillerie, le 22 mai 1845.


Grand-Officier de la Légion d'honneur, le 28 novembre 1847. Admis dans la Réserve à dater du 7 décembre 1847 ; Retraité, le 8 juin 1848 ;
 

L'établissement du Second Empire l'admet à nouveau dans le cadre de réserve le 26 décembre 1852.

 

Il décède à Paris, le 27 février 1853 et repose au cimetière du Nord, dans la 31ème division.

La tombe est tout à fait abandonnée et les inscriptions encore à peine lisibles...

La ville de Maubeuge, qui lui doit tant, se grandirait en se préoccupant de la tombe de son glorieux défenseur...
 

 

 

 

J.B.N. SCHOULLER

GENERAL DE DIVISION D'ARTILLERIE

Mort le 27 février 1853

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Marie ............................................

MARTIN.........................................

                

 

 

La stèle est si mal en point que le reste est illisible.

 

A quand une restauration ?....

 

Comme le dit A.-L. Gravet dans l'ouvrage mentionné ci-dessous :

 

"Des monuments ont été dressés sur des places publiques à de moins dignes que Schouller et ses compagnons d'armes."



 

 

 

 

Bibliographie :

A.-L. Gravet, Pour le Colonel Schouller, Maubeuge, 1911. (Réédité en 2002)

 

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