Jean-Noël RaffÉ

Landrecies 1779 – 1835 PARIS

Capitaine de Gendarmerie

Commandeur de la Légion d'honneur

Colonel de la 1ère Légion de Gendarmerie

 

Jean-Noël Raffé (ou Raffez) est né le 13 août 1779 à Landrecies, dans le Nord, dans la caserne de la maréchaussée, à peine à 12 kilomètres de la ville natale du maréchal Mortier. Leurs destins se recroiseront...

Son père Michel, ancien du régiment de Penthièvre-Cavalerie, était brigadier dans la compagnie de maréchaussée du Hainaut.

Il débute sa carrière militaire en janvier 1790 comme cadet au 10e bataillon de chasseurs du Gévaudan (devenu le 10e régiment d’infanterie légère en 1803). Il passe bientôt caporal, puis sergent-fourrier et, le 15 mai 1791, sergent-major.

Il est muté dans la 2ème compagnie franche d’artillerie, et devient lieutenant en second le 2 juillet 1792.  Lors de la première évacuation de la Belgique en 1793, il est blessé devant Condé-sur-Escaut - à l'époque appelée Nord Libre - en récupérant une pièce de 4 enlevée par les Autrichiens.  La même année, il est également touché par une balle à la jambe droite devant Saint-Amand-les-Eaux et est fait prisonnier le 13 juillet 1793 avec la garnison de Condé.

Rentré, il est mis en subsistance dans la compagnie d’artillerie (dite d’Armentières) en qualité de lieutenant en second, le 29 janvier 1796.  Le 11 juin, il passe dans le 8e régiment d’artillerie, où il reste jusqu'au 7 septembre 1801. Il démissionne alors du service.

Le 28 mars 1802, il reprend du service à la Gendarmerie, plus précisément au 10e escadron de la compagnie des Deux-Sèvres (5e légion de Gendarmerie) avec le grade de maréchal des logis.  Il est blessé en 1807, lors de la réduction d'une bande de conscrits réfractaires armés.  Comme quoi, le service à l'intérieur de l'Empire n'était pas exempt de risques.

Il est proposé comme sous-lieutenant quartier-maître, le 27 juillet 1808 au 26e escadron de la compagnie du Cher (13e légion de Gendarmerie).

Le 21 septembre 1811, il est muté à la compagnie de l’Ardèche (22e légion de Gendarmerie).

Il est alors envoyé en Espagne le 11 avril 1812, au sein de la 5e Légion de Gendarmerie d'Espagne, formée en 1810 des 15e, 16e, 18e et 19e escadrons de Gendarmerie d'Espagne.  Il y gagne ses galons de lieutenant. La 5e légion (légion de Burgos) participait à la garde de la route de l'ouest, allant de Bayonne à Madrid, par Vitoria. Les états de service du lieutenant pendant cette campagne sont élogieux.

Sous les ordres de Pantin-Wilder, il charge le 5 septembre 1812 avec les soixante gendarmes chevau-légers (lanciers-gendarmes) de son escadron dans la plaine d'Odogna (Orduna) et y est blessé (Martinien). Le général Buquet le propose pour la Légion d'honneur.  En 1813, en avant-garde de colonne, près de Burgos, Raffé a la jambe cassée au dessous du genou.
 
Après la dissolution des légions de gendarmerie d'Espagne, le  21 novembre 1813, il est envoyé, le 17 janvier 1814, à la Gendarmerie impériale de Paris.
 
A la première abdication de l'Empereur, il est maintenu dans la gendarmerie de la ville de Paris, il se distingue en mai 1814, lors d'une émeute devant les Tuileries. En récompense le 29 octobre de la même année, il passe à la 2e compagnie (dite des Chasses et des Voyages du Roi) de la 1ère légion.

Lors des Cent-Jours, il se retrouve à la 1ère compagnie de gendarmerie d’élite de la garde impériale. Il est nommé lieutenant en premier (avec rang de capitaine) le 23 avril 1815.
 
Il est blessé par un coup de lance d'un uhlan, le 16 juin à Ligny, puis est nommé capitaine (avec rang de chef d’escadron).

Sa carrière se poursuit sous la Seconde Restauration, à la 1ère compagnie (dite de la Seine) de la 1ère légion, mais avec le grade de lieutenant trésorier.

Il est fait chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis le 30 avril 1817.
 
Il retrouve ses galons de capitaine le 20 décembre 1820 et est nommé officier de la Légion d'Honneur le 25 avril 1821.
 
Après la révolution de juillet 1830, il commande provisoirement la 1ère légion .Par une ordonnance du Roi du 11 septembre 1830, il est confirmé dans le grade de chef d’escadron depuis le 14 juin 1815.  À cette même date, il est nommé lieutenant-colonel et commande la 1ère légion de Paris. Il est fait commandeur de la Légion d'Honneur le 16 août 1831 et est nommé Colonel le 11 septembre 1833.

Ce modeste officier doit à sa mort de reposer au pied de l'Empereur et au milieu des plus grandes gloires militaires de la France, dans la crypte de la chapelle Saint-Grégoire de l'église des Invalides.  Il fut en effet tué par la machine infernale de Fieschi, lors de la revue de la Garde nationale, sur le boulevard du Temple à Paris, le 28 juillet 1835.  Il était alors colonel commandant la 1ère Légion de Gendarmerie.

J-N-RAFFÉ

C.eur de la Lég.ion d'hon.r

C.el de la 1.ère Légion de Gen.ie

 

Il repose dans la niche à gauche du Maréchal Mortier.

Le colonel Raffé a été choisi comme parrain par la promotion 1971-1972 de l’École des Officiers de la Gendarmerie nationale.

 

Diverses sources, dont l'excellent site http://www.lillempire.fr/index.php/Jean-Noel-Raffe.html

Voir aussi (également très intéressant) :  http://users.skynet.be/ym04/gendarmerie.htm

 

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