Jean-Noël RaffÉ
Capitaine de Gendarmerie
Commandeur de la Légion d'honneur
Colonel de la 1ère Légion de Gendarmerie
Jean-Noël Raffé (ou Raffez) est né le 13 août 1779 à Landrecies, dans le Nord, dans la caserne de la maréchaussée, à peine à 12 kilomètres de la ville natale du maréchal Mortier. Leurs destins se recroiseront...
Son père Michel, ancien du régiment de Penthièvre-Cavalerie, était brigadier dans la compagnie de maréchaussée du Hainaut.
Il débute sa carrière militaire en janvier 1790 comme cadet au 10e bataillon de chasseurs du Gévaudan (devenu le 10e régiment d’infanterie légère en 1803). Il passe bientôt caporal, puis sergent-fourrier et, le 15 mai 1791, sergent-major.
Il est muté dans la 2ème compagnie franche d’artillerie, et devient lieutenant en second le 2 juillet 1792. Lors de la première évacuation de la Belgique en 1793, il est blessé devant Condé-sur-Escaut - à l'époque appelée Nord Libre - en récupérant une pièce de 4 enlevée par les Autrichiens. La même année, il est également touché par une balle à la jambe droite devant Saint-Amand-les-Eaux et est fait prisonnier le 13 juillet 1793 avec la garnison de Condé.
Rentré, il est mis en subsistance dans la compagnie d’artillerie (dite d’Armentières) en qualité de lieutenant en second, le 29 janvier 1796. Le 11 juin, il passe dans le 8e régiment d’artillerie, où il reste jusqu'au 7 septembre 1801. Il démissionne alors du service.
Le 28 mars 1802, il reprend du service à la Gendarmerie, plus précisément au 10e escadron de la compagnie des Deux-Sèvres (5e légion de Gendarmerie) avec le grade de maréchal des logis. Il est blessé en 1807, lors de la réduction d'une bande de conscrits réfractaires armés. Comme quoi, le service à l'intérieur de l'Empire n'était pas exempt de risques.
Il est proposé comme sous-lieutenant quartier-maître, le 27 juillet 1808 au 26e escadron de la compagnie du Cher (13e légion de Gendarmerie).
Le 21 septembre 1811, il est muté à la compagnie de l’Ardèche (22e légion de Gendarmerie).
Il est alors envoyé en Espagne le 11 avril 1812, au sein de la 5e Légion de Gendarmerie d'Espagne, formée en 1810 des 15e, 16e, 18e et 19e escadrons de Gendarmerie d'Espagne. Il y gagne ses galons de lieutenant. La 5e légion (légion de Burgos) participait à la garde de la route de l'ouest, allant de Bayonne à Madrid, par Vitoria. Les états de service du lieutenant pendant cette campagne sont élogieux.
Ce modeste officier doit à sa mort de reposer au pied de l'Empereur et au milieu des plus grandes gloires militaires de la France, dans la crypte de la chapelle Saint-Grégoire de l'église des Invalides. Il fut en effet tué par la machine infernale de Fieschi, lors de la revue de la Garde nationale, sur le boulevard du Temple à Paris, le 28 juillet 1835. Il était alors colonel commandant la 1ère Légion de Gendarmerie.
J-N-RAFFÉ C.eur de la Lég.ion d'hon.r C.el de la 1.ère Légion de Gen.ie
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Il repose dans la niche à gauche du Maréchal Mortier.
Le colonel Raffé a été choisi comme parrain par la promotion 1971-1972 de l’École des Officiers de la Gendarmerie nationale.
Diverses sources, dont l'excellent site http://www.lillempire.fr/index.php/Jean-Noel-Raffe.html
Voir aussi (également très intéressant) : http://users.skynet.be/ym04/gendarmerie.htm
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