Monuments napoléoniens en péril dans le Nord (59)
CASSEL
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La même, après restauration. Merci au Souvenir français et à la municipalité de Cassel ! Un grand merci à M. Roger Chastain, 1er Vice-Président APN, pour ces photos.
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La tombe du général Vandamme, un des "Grands" de l'épopée napoléonienne, est maintenant restaurée.
Les batailles sont celles mentionnées sur la colonne, mais le graveur du 21e siècle n'était décidément pas doué pour la géographie : Biberach est devenu "Bierach", Urfahr, "Urefahr" ; Eckmuhl est même devenu "Eckmulng". Pourtant, sur la colonne, c'était correct, il n'y avait qu'à transcrire ! LA-MEN-TA-BLE.
Il n'est pas non plus doué pour l'orthographe : "retraitte" de Moreau !
Terdeghem
Jean Basile ATTUYT est né à Zuytpeene (dép. Nord), le 14 juin 1789.
Entré comme conscrit au 14e de Ligne, le 27 avril 1808.
Espagne de 1808 à 1811.
Caporal le 10 avril 1812, dans le même régiment. Fourrier le 21 juillet 1812, toujours au même régiment.
A la Grande Armée en Allemagne et en France de 1812 à 1814.
Action d’éclat : A pris un obusier de chasse à l’ennemi à la sortie du 5 mars 1813 sur la montagne du Folzenberg au blocus de Dantzig.
Sergent-major le 6 juin 1813.
Nommé par le général comte Rapp, Gouverneur de Dantzig, Chevalier de la Légion d'Honneur, le 12 juin 1813, pour acte de bravoure.
Rentré dans ses foyers le 27 octobre 1814.
Rappelé le 20 mars 1815. Passé au 8e Régiment de Voltigeurs de la Garde, 1er Bataillon, 4e Compagnie, le 1er juin 1815.
Licencié le 26 septembre 1815.
Décédé à Terdeghem (dép. Nord) le 26 juin 1846, après une carrière d'instituteur dans son village..
D’autres informations et photos sur le site internet : http://users.skynet.be/ym04/attuyt.htm
La tombe est maintenant restaurée : félicitations à ceux qui en ont pris l'initiative.
LILLE
Cimetière de l'Est ou de la Madeleine
Allée G9
Bayonne 1757-1837 Lille
Arnould Muscar est né à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) le 1er
août 1757.
Il s'engage le 13 juin 1774, devient caporal de grenadiers en juin 1781, puis
fourrier en mai de l'année suivante au régiment de Vivarais, qui devient 71e
régiment d'infanterie en 1791.
Il est nommé sergent-major en octobre 1791 et sous-lieutenant 26 avril 1792,
toujours dans le même régiment.
Lieutenant adjudant-major au 3e bataillon de grenadiers de réserve le
29 juin 1792, puis capitaine adjoint aux adjudants généraux le 20 septembre
1792, il sert aux armées des Ardennes et du Rhin 1792-93.
Lieutenant-colonel en chef du 8e bataillon de volontaires du Bas-Rhin
le 21 mai 1793, ce bataillon, portant le nom de l'Union, est envoyé combattre
l'insurrection vendéenne. Muscar a pour chef d'état-major un certain Sigisbert
Hugo, qui se fait appeler Brutus, car cela sonne "plus républicain". Le
bataillon est défait en Maine-et-Loire, puis est dirigé vers le pays de Retz, où
il sème la terreur. Ainsi, le 21 janvier 1794 –premier anniversaire de
l'exécution de Louis XVI– la garnison du château d'Aux fusille dans le parc du
château 150 Vendéens capturés à Saint-Aignan, près du lac de Grand-Lieu.
Muscar est blessé d'un coup de feu dans la région lombaire du côté droit à
l'affaire de La Chevrolière près de Nantes, le 16 juillet 1794 et il a le bras
droit fracturé à l'attaque du camp de Chinon par les Vendéens en août 1794. A un
moment, il est mentionné comme adjudant général chef de brigade, commandant
l'arrondissement de Châteaubriant.
Il est nommé commandant de la place d'Ostende en novembre 1796 et il se
distingue tout particulièrement lors de l'attaque et du bombardement de cette
place par une escadre anglaise de 35 navires, le 19 mai 1798. Il est promu chef
de brigade le 4 octobre 1798 et est maintenu dans ses fonctions à Ostende le 25
novembre 1798.
Le reste de sa carrière, sous l'Empire, semble sans relief, puisqu'il ne fait
plus parler de lui et est admis à la retraite 11 septembre 1810.
Il décédé à Lille, le 9 septembre 1837.
D'après Quintin, Op. cit.
ICI REPOSE LE CORPS DU COLONEL ARNaULD MUSCAR CHEVALIER DE LA LEGION D'HONNEUR Décédé le 9 septembre 1837, âgé de 80 ans. R.I.P. |
La tombe n'est pas en mauvais état, mais une reprise est à craindre.
Notons que cette tombe n'est mentionnée, ni dans le Quintin, ni dans le Guide Napoléon !
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