comte de l'Empire - général de division
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Montmartre 19e division Restauration 2004
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Né le 17 mars 1776 dans le département de la Manche.
Son père était cultivateur à Briquebec (Manche).
Il venait d’être admis à l’école de Mars, instituée récemment par la Convention,
lorsque Letourneur, de la Manche, le choisit pour officier d’ordonnance en se
rendant à Toulon.
Au 13 vendémiaire, il servait comme lieutenant à l’état-major de la 1ère
division.
Bonaparte le remarqua et en fit, le soir même, son aide-de-camp.
Le 19 ventôse an IV, soit le 9 mars 1796, il est témoin du marié au mariage civil de Bonaparte et Marie-Joseph-Rose de Tascher.
A la bataille
de Lodi, courageux et plein de fougue, le jeune Lemarrois eut ses vêtements
criblés de balles.
A Roveredo, où il avait décidé le gain de la bataille sur un point important, il
fut renversé de cheval dans une charge impétueuse, et une partie des colonnes
ennemies lui passa sur le corps.
Bonaparte le cita dans plusieurs bulletins et le choisit pour présenter au
Directoire les drapeaux conquis ; mais les blessures de cette affaire de
Roveredo l’empêchèrent de faire la campagne d’Égypte.
A son retour en France, Bonaparte le rappela, il l’avait à ses côtés au 18
brumaire.
Nommé colonel à Marengo, il fut chargé de porter au général ennemi les
propositions de paix.
Il devint successivement général de brigade en 1802, général de division après
Austerlilz, et en 1806 gouverneur des marches d’Ancône, de Fermo, du duché d’Urbin,
etc.
Après la bataille d’Iéna, où il fut grièvement blessé, l’Empereur lui donna le
commandement du cercle de Wittemberg, où il sut réprimer une grave insurrection
; puis celui de Stettin, puis de Varsovie en 1807. Il se rendit en Italie comme
gouverneur des Légations et commandant des troupes.
La même année il fut élu membre du Corps législatif par son département, et
devint l’un des vice-présidents de cette Assemblée.
En 1809 Napoléon le nomma gouverneur de Rome, et pendant la campagne de Russie
au commandement du camp de Boulogne.
Le général Lemarrois fit la campagne de 1813 à la grande armée, eut le
commandement de Magdebourg à la fin de l’année, y fut assiégé, commanda en
personne plusieurs sorties, où il montra toujours une éclatante bravoure, ne
rendit la place que sur l’ordre du nouveau gouvernement français, et ramena en
France toute la garnison de 18.000 hommes avec ses 52 canons.
Il se retira alors dans ses foyers.
Le 20 mars il était aux Tuileries auprès de l’Empereur.
Pair de France et commandant des 14e et 45e divisions pendant les Cent-Jours, il
se préparait à venir au secours de Paris, après le désastre de Waterloo, avec la
garde nationale de Rouen, lorsqu’il apprit le traité signé avec les alliés et
leur entrée dans la capitale.
Il résigna alors son commandement et reprit le chemin de la retraite qu’il ne
quitta plus. Le général Lemarois est un modèle de bravoure militaire et de
fidélité.
Mort le 14 octobre 1836, dans sa soixantième année, à la suile d’une longue et
douloureuse maladie.
Avant restauration :
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Après restauration :
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Photos Dominique Médard
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Collection Hachette : Maréchaux d'Empire, Généraux et figures historiques
(Collection de l'auteur)
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