Moallem Yacoub Hannà (Ya’qûb Al-Saidi)

Intendant des finances
Général de la Légion copte

Mallâwi Al-‘Arich, (Haute-Egypte) 1745 –16 août 1801 En Méditerranée, à bord de la « Pallas »

 

Marseille, cimetière Saint-Pierre

Rotonde centrale à l’angle devant le plan coupé nord-ouest du carré N° 7 C-P N° 2842


(Dessin de Dominique Vivant Denon).

 

Le général Yacoub (Ya’qûb Al-Saidi), de la Légion copte, est né en 1745 à Mallâwi Al-‘Arich, en Haute-Égypte, province d’Assiout.

Il fut intendant de Suleyman-Bey. Intendant des finances, il fait campagne avec le général Desaix en Haute-Égypte.

Il joua ensuite un grand rôle pour recrutement des auxiliaires coptes et organisa l’autodéfense du quartier chrétien du Caire lors de la deuxième sédition de la ville sous Kléber.

En date du 7 juillet 1800, la Légion copte sera provisoirement composée de dix compagnies, dont le nombre pourra être augmenté à mesure qu’il se présentera un nombre d’homme suffisant pour en composer de nouvelles.

Le 23 septembre 1800, la Légion copte, dont le rôle était d’aider les Français dans leur marche au combat, semble avoir atteint son maximum en effectif avec 896 hommes, officiers compris.

Yacoub sera nommé général par le général Menou.

Il suivra les Français dans leur rembarquement, à bord de la frégate HMS Pallas, commandée par le capitaine de frégate Joseph Edmonds.

Malheureusement, il mourra subitement, pendant la traversée, le 16 août 1801, sans doute sous l’effet insidieux d’une tasse de café qu’il n’avait su refuser lors de sa dernière visite au Capitan Pacha.

Contrairement à l’usage d’immerger les cadavres en mer, son corps sera conservé dans un tonneau de rhum, en l’absence de matière propre à un embaumement.

Sa dépouille sera inhumée au cimetière Saint-Martin, le 18 octobre 1801.

Le lendemain des funérailles, l’officier P. Lacroix rendait compte, en ces termes de la cérémonie au ministre de la guerre : « Les troupes de l’armée d’Orient, sortie hier de la quarantaine, avaient attiré une foule prodigieuse dans les rues de Marseille. Elles furent reçues avec intérêt par les habitants de cette ville, qui ne pouvaient se lasser d’admirer leur tournure militaire. »

Une pompe funèbre eut lieu pour donner une sépulture aux restes du général Jacob, mort pendant la traversée. La Légion copte, des détachements de tous le corps, les officiers de toutes les armes, et les autorités civiles, les militaires accompagnaient le convoi que suivait aussi l’Aga des Janissaires du Caire, (général Abdelal AGA), le frère, le neveu, et les esclaves du général.

Il fut inhumé au cimetière Saint-Martin, ce cimetière fut détruit pour faire place à la nouvelle gare de Marseille (Saint-Charles) les propriétaires qui avaient acheté une nouvelle concession au cimetière Saint-Pierre purent transférer leurs défunts dans le nouveau cimetière de la ville, la dépouille du général Yacoub et celle de sa fille reposent maintenant dans le caveau de la famille de Michel Homsy.

Louis Brun

Voir aussi : https://copticliterature.wordpress.com/2013/12/25/the-declaration-of-the-death-of-general-yacoub-taqub-at-sea-16-september-1801/

Marseille, cimetière Saint-Pierre

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