Honoré Charles Michel Joseph REILLE
(1775-1860)
comte de l'Empire
Ult. Maréchal de France


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Coupé, au I parti des comtes militaires et de gueules à trois bandes d'argent chargées de cinq étoiles d'azur posées, trois sur celle du milieu et une sur chacune des autres ; au II de sinople au centaure passant, l'arc tendu du même et décochant une flèche d'or.

 

Honoré Reille est né dans la maison qui se trouve au 7 de la rue Georges-Clemenceau à Antibes.

 

 

 

 

 


À
droite de la porte d'entrée, un petit panneau donne sa biographie

 

DANS CETTE MAISON EST NÉ
HONORÉ CHARLES COMTE REILLE
MARÉCHAL DE FRANCE
1
ER SEPTEMBRE 1775 - 4 MARS 1860

 

REILLE (HONORÉ CHARLES MICHEL JOSEPH, comte de l'Empire), maréchal de France

Né à Antibes (Var), au 7 de l'actuelle rue Georges-Clemenceau, le 1 septembre 1775, il termina ses études chez un instituteur particulier et entra au service comme grenadier au 1er bataillon du Var le 1er octobre 1791. Il était sous-lieutenant au régiment royal de Hesse-Darmstadt (94e d'Infanterie) le 15 septembre 1792. Il fit ses premières campagnes en Belgique et se trouva aux combats de Rocourt, de Liège, à la bataille de Neerwinden, etc.

Élevé au grade de lieutenant , en récompense de son courage, le 27 novembre 1793, il fut nommé capitaine le 23 mai 1795, aide-de-camp du général Masséna le 5 novembre de la même année, et assista aux affaires qui amenèrent la prise des forts et la reddition de Toulon ; il accompagna ce général en Italie, se signala aux différents combats qui eurent lieu avant la prise de Saorgio, exécuta une charge brillante sous le général Scherer le 2 frimaire, fit preuve d'intrépidité à Montenotte, à Dégo, à Lodi et à la première bataille de Rivoli, où, enveloppé par l'ennemi , en reconnaissant le cours de l'Adige, il se fit jour à travers de nombreux bataillons ; il acquit une nouvelle gloire à Ballano, à Saint-Georges, sur la Brenta, où il fut blessé, à Caldiero, à Arcole, à la Favorite, à Bellune, à Freymar et à Tarvis. A cette dernière affaire, chargeant un régiment de cavalerie, presque tous les chevaux s'abattirent à la fois, et le combat qui continua à pied finit par la prise ou la mort de ce régiment. Créé chef d'escadron provisoire, sur le champ de bataille, le 7 janvier 1797, il fut reconnu en cette qualité le 23 mai suivant par le général en chef de l'armée d'Italie et cité.

Après le traité de Campo-Formio, Masséna ayant obtenu le commandement de l'armée d'Helvétie, Reille fut nommé adjudant-général (15 février 1799), et reçu l'ordre de reconnaître tous les passages du Rhin, depuis les Grisons jusqu'au lac de Constance, ainsi que les positions de l'ennemi; le plan de campagne fut réglé sur ses rapports.

Il combattit à Coire, à Feldkirchen, Luciensteidt, près de Zurich et à Schwitz. Le général Oudinot ayant été blessé, il le remplaça dans le commandement de ses troupes, traversa le premier le Limat, entra dans Zurich avec Masséna et fit des prisonniers en poursuivant l'ennemi. Il couvrit le, mouvement rétrograde de nos troupes lors des attaques dirigées contre Suvarow dans le Muttenthal, et prit une part active à la bataille où fut tué le prince Talinsky.

Lorsque Masséna se "rendit à Gênes comme général en chef, il ordonna à Reille de reconnaître les positions de notre armée, depuis Nice jusqu'au Mont-Cenis, et cet officier répondit parfaitement à la confiance de son chef. Il porta au premier Consul un rapport intéressant, servit quelque temps auprès de lui, et reporta au général Masséna le plan de la campagne. Reille passa la nuit au milieu de la flotte anglaise qui bloquait Gênes, échappa au feu des batteries, aux chaloupes qui le poursuivaient, et entra dans cette ville le 12 floréal. Il se distingua au combat du 21 et à celui du 23 sur le mont Creto, où il succéda au général Spital qui était blessé, et partagea la gloire du blocus.

Revenu en France en août 1800, il retourna en Italie avec des corps d'élite aux ordres de Murat, commanda à Florence, fut chef d'état-major d'une armée d'observation, et sous-chef d'état-major général des armées françaises en Italie.

Le 29 août 1803, il fut nommé général de brigade, servit au camp de Boulogne, fut envoyé, peu après, par le premier Consul, en Bavière et en Autriche, afin d'observer les mouvements militaires des ennemis. De retour à Paris, il fut chargé d'inspecter l'organisation des troupes venant • de Saint-Domingue. Cette mission remplie, il obtint sous le général Lauriston le commandement en second des troupes embarquées à Toulon, sur la flotte de l'amiral Villeneuve et assista au combat du Finistère. Il quitta la flotte à Cadix et rejoignit la grande armées pour la campagne d'Austerlitz ; durant cette campagne, il commanda dans la haute Autriche, en 1806, une brigade du 5e corps qui marcha en première ligne au combat de Saalfeld et à la bataille d'Iéna. A celle de Pultusk, sa brigade enfonça le centre des Russes, et il fut nommé général de division le 30 décembre 1806 ; le général Gudin ayant été blessé, il prit sa place, et quelques jours après le maréchal Lannes le choisit pour son chef d'état-major. Se trouvant à la gauche, d'Ostrolenka, au moment où les Russes attaquèrent cette ville, Reille entendant une vive canonnade, s'y porta et trouva les brigades Ruffin et Campana péniblement engagées avec toute l'armée russe : il se chargea du commandement de ces brigades, et conserva la ville, malgré les attaques des ennemis qui avaient des forces quadruples et 30 pièces d'artillerie contre 6. Cependant les Russes pénétrèrent deux fois dans Ostrolenka, mais ils furent écrasés, et y laissèrent plus de 400 morts, 700 blessés et 300 prisonniers. Cette journée où Reille joignait l'intrépidité à la prudence, décida l'Empereur à en faire son aide-de-camp (13 mai 1807) et à le charger d'assister au siège de Stralsund.

Après la paix de Tilsitt, il devint commissaire extraordinaire en Toscane, d'où il partit pour la Catalogne, où il signala son arrivée par la levée du siège de Figuières, le siège et la prise de Roses dont il forma la garnison quand le général Saint-Cyr entra en Catalogne. En septembre 1809, il fut nommé commandant du 4e corps de l'armée du Nord de l'Espagne. Envoyé à la Grande Armée, le général Reille y arriva pour assister au passage du Danube et à la bataille de Wagram, où il commanda la division de la Garde chargée de soutenir la batterie de 100 pièces de canon du général Lauriston.

Instruit du débarquement des Anglais en Zélande, l'Empereur confia au général Reille l'un des trois corps formés de l'armée de Bernadotte. De la Zélande il retourna en Espagne comme gouverneur de la Navarre (29 mai 1810), battit Mina au Carascal, à Serin, et détruisit, avec deux compagnies de hussards, trois bataillons espagnols. Le maréchal Suchet n'ayant pas assez de forces pour le siège de Valence, Reille s'y porta avec la division de son nom, la division Severoli, et concourut à la prise de cette place.

Reille commanda en chef, en Aragon, le corps de l'Èbre (26 janvier 1812) jusqu'au 16 octobre 1812, époque où il reçut le commandement de l'armée du Portugal, forte de 30,000 hommes. Le roi Joseph ayant pris la résolution de concentrer toutes ses forces en avant de l'Èbre, le général Reille évacua les provinces qu'il occupait et se dirigea vers les hauteurs de Pancorbo, en soutenant le choc des ennemis et en conservant ses positions. Les armées du Centre et du Portugal, on tint un conseil de guerre pour décider quelle position on prendrait. Le général Reille proposa de réunir toutes les  troupes disponibles, montant à 70.000 hommes, et de prendre la ligne d'opérations par Logroño et la Navarre ; mais on jugea à propos de ne point quitter la route de France, et Wellington ayant prévenu le rassemblement des troupes françaises qui n'étaient que de 33.000 combattants, quand il en avait 90.000, les Français furent attaqués et battus. Reille se défendit avec 7.000 hommes contre près de 20.000, et ne se retira que par ordre.

Dans ces dernières opérations contre les Anglais, les Espagnols et les Portugais coalisés, il commanda l'aile droite française (6 juillet 1813), combattit sur la Bidassoa, en Navarre, à Orthez et à Toulouse.

Après la paix, il épousa la fille de Masséna. A la Restauration (1814), il fut nommé inspecteur-général d'infanterie des 14e et 15e divisions. Au 31 mars 1815, il fut envoyé à Valenciennes pour y prendre le commandement du 2e corps d'armée, combattit aux Quatre-Bras et à Waterloo, où il eut deux chevaux blessés sous lui.

Son nom figurait sur la plaque commémorative, maintenant supprimée, et qui portait les noms de tous ceux qui étaient présents au Caillou, les 17 et 18 juin 1815, dans l'antichambre de la chambre de l'Empereur,

Le 30 juillet 1823, le général Reille a été nommé membre de la commission de défense, laquelle commission n'a pas été formée; et le 17 février 1828, il fit partie du Conseil supérieur de la guerre.

Le 15 novembre 1836, il fut élu président du Comité de l'infanterie et de la cavalerie, et, le 17 septembre 1847, le roi Louis-Philippe l'éleva à la dignité de maréchal de France; il était déjà Pair de France. Il mourut en 1860 à Paris et fut enterré au cimetière du Père-Lachaise, dans la 28e division, dans la même tombe que Masséna.

Le général Reille repose au cimetière du Père-Lachaise, dans la 28e division, sous le même monument que le maréchal Masséna.  Il avait en effet épousé Victoire, la fille du maréchal.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

REILLE

 

MORT LE 4 MARS 1860

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le 15 juin 1804, cet officier général d'une si haute distinction était commandeur de la Légion d'honneur; il a été créé grand-officier le 29 juillet 1814 et grand-croix le 14 février 1815. Le 27 juin de cette même année, il avait été nommé chevalier de Saint-Louis. Il est, en outre, membre de l'ordre de Séraphin de Suède, de la Couronne de Fer, de Saint-Henri de Saxe, et commandeur de l'ordre militaire de Bavière.

 (d'après Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852)

 

 

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