Figueres



10/04/1811 -19/08/1811 siège de Figueres



L'entrée de la citadelle.


Vue aérienne.

Les fossés de la citadelle de San Ferran à Figueres.
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La place d'armes de la citadelle de San Ferran à Figueres, la plus grande forteresse d'Europe.
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Les casernes.

 

 
Fossé et contrescarpe de Figueres.

 

Les écuries de la citadelle. Au fond, le mémorial au général Álvarez de Castro.

 

EN MEMORIA
DEL GENERAL
ÁLVAREZ               DE CASTRO

On voit d'ailleurs que la première plaque commémorative parle d'empoisonnement.  Cette plaque de marbre, placée dès 1815 au-dessus de la cellule d'Álvarez de Castro, a été cassée en deux en décembre 1823, sur ordre de Moncey, par les troupes françaises venues remettre Ferdinand VII sur le trône d'Espagne lors de la "Croisade de 100.000 fils de saint Louis", sur la route du retour en France.

MURIÓ ENVENENADO
EN ESTA ESTANCIA
EL DIA 22 DE ENERO DE 1810
VICTIMA DE LA INIQUIDAD DEL TIRANO
DE LA FRANCIA
EL GOBERNADOR DE GERONA
DN MARIANO ÁLVAREZ DE CASTRO
CUYOS EROYCOS ECHOS
[sic] VIVIRAN ETERNTE
EN LA MEMORIA DE TODOS LES BUENOS.
MANDO COLOCAR ESTA LÁPIDA
EL EXMO SR DN FRANCO XAVIER DE CASTAÑOS
CAPITAN GENL DEL EXETO DE LA DEREA
AÑO 1815.

Dans cette pièce mourut empoisonné
le 22 janvier 1810,
victime de l'injustice du tyran
de la France
le Gouverneur de Gérone,
Don Mariano Álvarez de Castro
dont les actes héroïques vivront éternellement
dans la mémoire de tous les gens de bien.
Son excellence Don François-Xavier de Castaños,
Capitaine-Général de l'Armée de la Droite,
donna l'ordre de poser cette pierre
en l'an 1815.

La reconstitution de la chaise où il mourut.

A LOS SITIADOS
BANDO : SE IMPONDRÁ
PENA DE LA VIDA, EJECUTADA
INMEDIATAMENTE A CUAL-
QUIER PERSONA SIN DISTIN-
CIÓN DE CALIDAD NI CONDI-
CIÓN QUE HABLARE DE CA-
PITULAR O RENDIRSE.

GERONA, 1º DE ABRIL DE 1809
MARIANO ALVAREZ DE CASTRO

A LOS SITIADORES
NADA TENGO QUE TRATAR
Y PARA LO SUCESIVO SEPAN
QUE NO ADMITIRÉ NI TEN-
DRÉ CONSIDERACIÓN A PAR-
LAMENTARIO NI TROMPETA
DE SU EJERCITO.
CONTESTO SU PAPEL DE HOY.
GERONA, 2 DE JULIO DE 1809.
MARIANO ALVAREZ DE CASTRO.

 

Aux assiégés.
Arrêté : la peine capitale sera imposée
et tout de suite exécutée à toute personne,
sans distinction de qualité ni de condition,
qui parlerait de capituler ou se rendre.
Gérone, le 1 avril 1809
Mariano Álvarez de Castro. »

Aux assiégeants.
Je n’ai rien à traiter et,
dorénavant, sachez que je n'admettrai ni
ne traiterai avec égards
les parlementaires et trompettes
de votre armée.
Je réponds à votre courrier d’aujourd’hui.
Gérone, le 2 juillet 1809
Mariano Álvarez de Castro

De part et d'autre de la cellule (en fait, à l'époque, un dépôt de paille des écuries) où mourut Alvarez de Castro sont gravés, sur des tables de marbre, les textes qu'il fit afficher aux murs de Gérone pendant le siège, l'un aux assiégé, l'autre aux assiégeants. Dans la cellule se trouve une reconstitution de la chaise à armature de fer où il mourut. Celle-ci fut conservée ici jusqu'à la Guerre civile espagnole, au cours de laquelle elle fut détruite, lorsque les Républicains firent sauter une partie importante du fort, e. a. plus de la moitié des écuries. Si le général Álvarez de Castro est effectivement mort en captivité et si, en effet, il fut traité sans ménagement par ses geôliers, l'explication de sa mort consécutive au fait qu'on l'ait empêché de dormir dans cette prison doit être considérée comme une légende, car il est décédé quelques jours après son arrivée au fort1. On voit d'ailleurs que la première plaque commémorative (qui date de 1815 !), parle d'empoisonnement. Son corps, enterré anonymement dans un linceul au cimetière communal de Figueres, fut identifié par la suite grâce au fait que le fossoyeur avait placé une tuile sur son corps. Il fut ensuite inhumé avec les honneurs dans la chapelle San Narciso de l'église San Feliu de Gérone.

En face de la cellule, au-dessus des mangeoires:

EN LA PAJERA DE ESTA CUADRA (CUYOS PESEBRES SE HAN CONSERVADA COMO MUESTRA DEL TRATO QUE LE DIERON)
SUFRIÓ PRISIÓN DE LOS FRANCESES EL EXCMO. SR. D. MARIANO ÁLVAREZ DE CASTRO, LÓPEZ GONZÁLEZ DEL PINO,
TRONCOSO DE LIRA Y SOTOMAYOR CABALLERO DEL HÁBITO DE SANTIAGO, MARISCAL DE CAMPO DE LOS REALES EJÉRCITOS
NACIONALES, CAPITÁN DE REALES GUARDIAS DE INFANTERÍA ESPAÑOLA Y GOBERNADOR MILITAR DE GERONA Y SUS
FUERTES.            MARTIRIZARONLE SUS GUARDIANES, NO PERMITIÉNDOLE DORMIR, Y YA EN LA AGONÍA, LO SACA-
RON PARA CONDUCIRLO A LA PLAZA QUE TAN HEROICAMENTE SUPO DEFENDER, DONDE HABÍA DE SUFRIR LA PE-
NA DE MUERTE VIL EN HORCA.       DIOS FUE CLEMENTE CON EL HÉROE Y LE LLAMÓ A SI ANTES DE QUE SUFRIE
RA MUERTE INFAMANTE.                       S.M. EL REY DON ALFONSO XIII (Q.D.G.) ORDENÓ HONRAR LA MEMO-
RIA DEL HÉROE Y MÁRTIR DISPONIENDO LA PRESENTE ORNAMENTACIÓN QUE SIN DESFIGURAR EL LUGAR
SIRVIESE DE PERPETUO HOMENAJE AL SACRIFICIO POR LA PATRIA.                                                                

 

Dans le fenil de cette écurie (dont les mangeoires ont été conservées comme preuve du traitement qu'ils lui donnèrent)
 son excellence Don Mariano Álvarez de Castro, López, González del Pino,
Troncoso de Lira y Sotomayor, Chevalier de l’Ordre de Saint Jacques, Maréchal de Camp des Armées royales
de la Nation, Capitaine des Gardes royales de l’Infanterie espagnole et Gouverneur militaire de Gérone et de ses
forts, souffrit la prison de la main des Français, ses gardiens le martyrisèrent en l'empêchant de dormir et, déjà dans l’agonie, le firent
sortir pour le conduire dans la place que, si héroïquement, il sut défendre, où il devait souffrir la
vile peine de mort au gibet. Dieu fut clément avec le héros et le rappela à lui avant qu’il ne souffrît une
mort infamante. S. M. le roi M. Alphonse XIII (Q.[ue] D.[ieu] [le] G[arde] ) ordonna d'honorer la
mémoire du héros et martyr en disposant cette décoration qui, sans défigurer le lieu,
servira comme perpétuel hommage au sacrifice pour la Patrie.


La stèle près du parking de la citadelle.

AL GENERAL
Álvarez de Castro
DEFENSOR
DE
GERONA
MUERTO EN ESTE CASTILLO
PASAJERO
DESCUBRETE Y
PIENSA EN LA
PATRIA

Au Général Álvarez de Castro, défenseur de Gérone, mort dans ce château.  Passant, découvre-toi et pense à la Patrie.
 

1. "La véritable cause de la mort de l'infortuné Álvarez de Castro devrait être recherchée dans l'état physique et moral d'une personne âgée, malade, solitaire et vaincue et, ne l'oublions pas, en route vers l'échafaud. Peu de cœurs résistent à cela. (Il avait dû être remplacé à la tête de la place de Gérone et avait déjà reçu les derniers sacrements avant la reddition de la ville.)" Le château de San Ferran de Figueres, J.M. Alfaro Guixot, 2008.

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