Jean-Baptiste CERVONI

Soveria (Corse) 1765 – EcKmühl 1809

baron de l'Empire

GÉNÉRAL de division

Armoiries du général Cervoni, baron de l'Empire

Le général Jean-Baptiste CERVONI est né le 29 août 1765 à Soveria, à 10 km au nord de Corte, en Corse. Sa maison natale existe encore et est marquée d'une plaque.

Dans le village de Soveria, en Haute-Corse, un peu plus haut que l'église, la maison natale du général Cervoni.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ici est nÉ
le 29 aoÛt 1765
Jean-Baptiste Cervoni
gÉnÉral de division

 

Dans l’église, on trouve également une plaque à la mémoire du général Cervoni :

SUVERIA
SOVERIA
DANS CE VILLAGE NAQUÎT
LE 29 AOÛT 1765
JEAN-BAPTISTE CERVONI
BARON DE L’EMPIRE
GÉNÉRAL DE DIVISION
CHEF D’ÉTAT-MAJOR DU MARÉCHAL
LANNES 2E CORPS DE LA GRANDE ARMÉE
TUÉ PAR UN BOULET DE CANON À LA
BATAILLE D’ECKMÜHL LE
22 AVRIL 1809

Engagé au Régiment Royal Corse (infanterie), le 10 juillet 1783.  Congédié, le 10 octobre 1786.

Colonel de la Garde nationale du canton de Soveria.

Sous-lieutenant au 22e régiment de cavalerie, le 22 décembre 1792, il servit à l'armée d'Italie. Aide de camp du général Casabianca le 3 février 1793. Fut blessé, le 1er juin, d'un coup de feu à la jambe droite. Agent militaire auprès des représentants du peuple près l'armée sous Toulon, en septembre 1793. se distingua par ses talents, son courage et son ac tivilé pendant ce siége, et fit preuve du plus grand courage à l'attaque du fort Malbosquet. Adjudant général chef de bataillon, le 26 octobre 1793 .Nommé provisoirement adjudant général chef de brigade par les représentants du peuple près l'armée sous Toulon, le 20 décembre 1793. Il fut blessé, pendant le siège de cette place, à la cuisse et au bras droits. Général de brigade employé à l'armée d'Italie, le 14 janvier 1794. il commanda en cette qualité à l'armée d'Italie; se trouva au combat de Cairo, en Piémont, le 21 septembre, et fut cité avec éloges par le général en chef Dumerbion, pour la belle conduite qu'il y avait tenue. Non compris dans l'organisation des états-majors en date du 13 juin 1795, il fut réintégré dans son grade, par les représentants du peuple, près l'armée d'Italie, le 29 octobre suivant.Employé à la même armée, en 1795 (2), il combattit, sous les ordres du général Masséna , à la bataille de Loano, le 23 novembre; et, y ayant été chargé d'aller avec 1500 hommes s'emparer des hauteurs de Bardenetto et de Melegno, il s'en rendit maître, sans que les ennemis lui opposassent une grande résistance. Confirmé par le Directoire exécutif, le 24 décembre 1795.

Le général autrichien Beaulieu ayant commencé, le 10 avril 1796, ses opérations contre l'armée française par l'attaque des positions de Voltri, Cervoni, qui les gardait avec 3000 hommes, s'y défendit avec le plus grand courage; mais obligé de céder à des forces supérieures aux siennes, il se relia, d'après les ordres du général en chef Bonapartc, sur la division du général Laharpe, qu'il rejoignit à la Madona-di-Savone. Le 14 du même mois, il passa la Bormida à la tête de la seconde colonne de la division Laharpe ; attaqua de front l'aile gauche de l'ennemi, et contribua au succès de cette journée, dans laquelle le général autrichien Provéra se rendit prisonnier de guerre à Cossaria avec le corps de troupes qu'il commandait. Cité avec éloges dans les rapports du général en chef, Cervoni reçut du directoire exécutif, sous la date du 23 avril, une lettre conçue en ces termes: "Les travaux de la dernière campagne avaient trop fait connaître votre courage au Directoire, pour qu'il ne sût pas d'avance qu'en vous faisant éprouver le premier choc, les Autrichiens vous ménageaient le premier avantage.

Il se trouva au célèbre passage du pont de Lodi, le 10 mai suivant; et, lorsque les grenadiers français, écrasés par le feu terrible des ennemis, montrèrent quelque hésitation, Cervoni fut un des généraux qui, calculant toute l'imminence du danger, se précipitèrent avec le plus héroïque dévouement en tète de la colonne d'attaque, et donnèrent aux troupes un exemple que celles-ci s'empressèrent de suivre. Promu au grade de générai de division, le 15 février 1798par le général en chef Berthier, il fit en cette qualité la campagne de Rome, dans la même année. Ce fut lui que, lors de l'insurrection de. Rome, le général en chef Berthier chargea d'aller annoncer au Saint-Père que le peuple venait d'abolir le gouvernement papal, et de le remplacer par un gouvernement républicain. Le général Cervoni remplit cette mission avec les plus grands égards pour le Souverain pontif, qu'il s'efforça de rassurer, et auquel il donna un garde nombreuse pour sa sûreté. Il alla ensuite à la Loggia de Morue - Citorio; harangua le peuple ; publia l'installation du gouvernement provisoire, et contribua ainsi à l'établissement de la république romaine.

En 1798 et 1799, il eut le commandement en chef de la 2e division militaire, puis de la 24e ; Commandant en chef les neuf départements réunis (Belgique), le 13 février 1799. En janvier 1800, il obtint le commandement de la 23e division militaire, puis celui de la 8e division militaire, composée des départements des Bouches-du-Rhône, des Basses-Alpes, des Alpes-Maritimes, du Var et de Vaucluse. Dans ce poste, aussi important qu'honorable, le général Cervoni déploya beaucoup de sagesse et de fermeté ; sut faire respecter les lois, et se concilia l'estime et l'affection de ses administrés. En 1809, il quitta le commandement de cette division pour aller servir à la Grande Armée d'Allemagne, en qualité de chef de l'état-major du corps commandé par le maréchal Lannes, duc de Montebello. Il fut tué par un boulet de canon au combat d'Eckmühl, le 22* avril, à neuf heures du matin et emporta les regrets de l'armée, qui le considérait, à juste titre, comme un de ses officiers les plus distingués.

En 1810, Napoléon ordonna que la statue de Cervoni serait placée sur le pont de la Concorde (pont de Louis XVI), avec celle de plusieurs autres guerriers célèbres; mais les circonstances politiques retardèrent l'exécution de cette disposition. Le général Cervoni avait été créé commandant de la Légion d'Honneur, le 14 juin 1804.

*Et non le 23, comme souvent mentionné.

(Etats militaires, Moniteur, annales du temps.)

Si ce monument ne fut malheureusement pas réalisé,  on érigea un siècle plus tard, à l'endroit où le général Cervoni fut décapité par un boulet, le lion de la victoire d'Eckmühl.  Le général se trouvait à ce moment aux côtés de l'Empereur. Il était alors chef d'état-major du 2ème Corps, sous Lannes.

       

 

 

 

 

 

 

 

 

 

GENERAL

CERVONI

gefallen

22.4.1809

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il fut enterré à moins de 2 km de là, à Unterdeggenbach.

                                           La tombe du général Cervoni à Unterdeggenbach, à l'est d'Eckmühl. Son nom est inscrit au côté est de l'Arc de Triomphe de l'Etoile et il a son buste
                                           dans la galerie des batailles à Versailles. (cf. ci-dessus)


(1) Dans son rapport au comité de salut public , en date du 10 frimaire an II (30 novembre 1793), le général en chef Dugommier cita l'adjudant-général Cervoni parmi les officiers qui s'étaient particulièrement distingués dans cette affaire.

(2) Dubois de Crancé, ministre de la guerre, présenta à la convention du comité de salut public, le 26 avril 1795. un rapport sur les officiers-généraux existants alors, et dans le tableau qui faisait suite à ce rapport, Cervoni fut ainsi signalé : "Jeune officier, intelligent et  brave."

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