Jean-Baptiste BESSIÈRES

Prayssac (Lot) 1768 – Weissenfels (Saxe) 1813

Maréchal de l'Empire
Duc d'Istrie
Grand-Aigle de la Légion d'honneur
Colonel-général commandant la cavalerie de la Garde impériale
La 51e promotion 2011-2013 de l'EMIA (Saint-Cyr) a été baptisée "Maréchal Bessières"1
 

Écartelé :
au 1er, d'azur à un lion d'or ;
au 2e, d'argent à un épervier essorant de sable ;
au 3e, d'or à une tour d'azur ouverte, ajourée et maçonnée de sable ;
au 4e, de gueules à un renard d'or ; au chef des ducs de l'Empire.

 

Bessières en Adjudant à la Légion des Pyrénées en 1792, par P. Guérin.

I. - L'HOMME ET SON CARACTÈRE1

« Sa figure était agréable, dit Mme la duchesse d'Abrantès dans ses Mémoires. Son sourire avait de la finesse, mais surtout une extrême douceur. Sa taille était haute (Note : 1,78 m), élancée, élégante, surtout dans l'uniforme des guides de la garde, qu'il a longtemps commandés. Il avait les yeux à la Montmorency, ce qui donnait une grande douceur à son regard. Il ne voulut jamais quitter la poudre ni couper ses cheveux. Il fut même, à cet égard, plus entêté que Lannes et Augereau. »

La vie de Bessières est si belle, sa mémoire si pure, sa gloire si haute, qu'il ne se trouve pas une seule note discordante parmi tous ceux qui nous ont laissé quelque souvenir de lui.

Que doit-on penser d'un homme qui n'a pas eu un ennemi, pas suscité un jaloux, pas laissé un détracteur, sinon qu'il fut un résumé des perfections humaines, un idéal de toutes les vertus qu'il est donné aux mortels de pratiquer ici-bas?

Il n'y a qu'un cri pour célébrer son intrépide bravoure, sa probité insoupçonnable, sa généreuse humanité, sa douceur charmante. Homme séduisant, soldat courageux, excellent époux et père, serviteur fier d'un maître dominant, ami sûr, Bessières a été tout cela, et de quelque manière qu'on tente de le juger, on ne le peut faire qu'en énumérant des qualités et des mérites.

Sans doute, il n'eut pas l'occasion de déployer de grands talents comme général, non plus que de prouver qu'il s'entendait aux profondes combinaisons stratégiques ; mais il mit tant de tact, tant de zèle et tant d'exactitude à s'acquitter des obligations imposées par les charges de confiance qu'il a toujours remplies, qu'il- faut se contenter d'admirer ce qui fut; sans perdre le temps à épiloguer sur ce qui aurait pu être.

L'abandon du grand homme à l'heure des revers n'a même pas fait passer un nuage sur sa renommée, comme il advint à tant d'autres, et il semble que sa mort glorieuse et prématurée soit une prévenance du destin, soucieux de lui éviter jusqu'à l'occasion d'une faiblesse.

Quoi qu'il en soit, la dominante de ce superbe caractère c'est la bonté, cette bonté qui est la seule excuse des triomphantes horreurs de la guerre; et si l'histoire inscrit sur ses tables de bronze les exploits belliqueux du maréchal Bessières, elle ne manquera pas de raconter qu'au milieu de la retraite de Russie, le héros versa des larmes à l'aspect d'un petit enfant qui agonisait sur le sein de sa mère morte dans la neige, et qu'il le recueillit sans balancer, heureux de sauver une vie, quand l'aveugle folie d'une ambition sans mesure en détruisait tant d'autres.

N'est-ce pas encore Bessières qui, en Espagne, arrivant dans un village ruiné qu'un autre général également français venait de mettre à sac, rassembla les habitants fous de peur et de détresse et leur fit distribuer « son » argent disponible, comme indemnité de ce qu'ils venaient de souffrir !

Il apparaît au milieu de compagnons, parfois avides, souvent cruels, toujours destructeurs, comme le bon génie souriant et magnanime, qui répand le baume après la bataille et qui, s'il doit meurtrir, sait aussi consoler.

C'est la plus noble et la plus enviable de toutes les gloires.

Le maréchal Bessières mesurait 1,78 m.

 

Comment aborder la vie du maréchal Bessières sans rendre, en passant, un juste hommage à son admirable femme? Elle est de celles qui ont su se faire une place à côté d'époux illustres, et mériter par elles-mêmes un asile dans l'histoire. Marie-Jeanne-Madeleine Lapeyrière était des environs d'Agen, d'une famille simple et sans grande fortune. Bessières, alors général, la préféra à d'autres plus riches et mieux apparentées, et, bien loin d'avoir à regretter une si modeste union, il trouva toujours dans sa femme la plus tendre des affections, le plus ferme dès appuis.

Voici le charmant portrait que nous en a laissé Mme la duchesse d'Abrantès :

« Lorsqu'elle se maria, nous étions presque toutes mariées. Elle était si modeste qu'elle semblait craindre de venir dans le cercle de ces jeunes femmes si élégantes, si parisiennes. Ce n'est pas que nous fussions impolies pour la jeune femme provinciale ; mais il en était une parmi nous dont l'impertinence valait dix insolentes à elle seule ; et, son influence dont nous souffrions toutes se faisait sentir à cette charmante et douce jeune femme, qui, avec sa figure de Vierge de Raphaël, toute belle et modeste, n'osait lever les yeux qu'en rougissant et tremblant, et recevait, comme un oracle, des paroles très dures et souvent impolies de la demi-grande dame dont j'ai parlé.

« Elle était donc un ange possédant toutes ces vertus. A cette époque elle était belle, mais non comme elle est devenue depuis. Et puis on la sait si bonne : c'est une belle enveloppe à une âme plus belle encore que l'est sa figure.»

 


La maréchale Bessières, duchesse d'Istrie, née Marie-Jeanne Lapeyrière

 

II. - SON ORIGINE ET SA JEUNESSE

 

 

 

 

 

 

 

 

"ANCIEN COLLÈGE D'ISTRIE

dans cette maison est né le Maréchal Bessières Duc d'Istrie le 6 août 1768"

 

 

 

 

Le collège d'Istrie construit à l'emplacement de la maison natale de Jean-Baptiste Bessières à Prayssac, dans le Lot.

Jean-Baptiste BESSIÈRES naît à Prayssac, dans le Lot, le 6 août 1768, fils d'un chirurgien aisé. Il était assez disposé à embrasser la carrière paternelle, lorsque la Révolution, qui bouleversa tant de choses, le poussa impérieuse ment vers le métier des armes.

BESSIÈRES JEAN B.

Né à Prayssac (Lot) 6 août 1768

Maréchal d'Empire

Duc d'Istrie

Tué d'un boulet de canon à Weissenfels près Lützen

1er mai 1813

Il vécut comme Bayard et mourut

comme Turenne (Mémorial de Ste-Hélène)

Au Maréchal Bessières

La commune de Prayssac

 

...

...

Statue du Maréchal, par Malknecht, érigée en 1845 dans le village natal du Maréchal.

Rivoli.

La Favorite.

St-Jean d'Acre.

Aboukir.

Marengo.

Olmutz.

Austerlitz.

Iéna.

Friedland.

Eylau.

Medina-del-Rio-Seco.

Burgos.

Esling.

Wagram.

Flessingue.

La Moscowa.

 

 

1792. Soldat

Adjudant Sous-Officier

1793. Sous-Lieutenant

1794. Capitaine des Guides

1798. Chef d'escadron

1799. Colonel

1800. Général de Brigade

1802. Général de Division

1804. Maréchal d'Empire

1809. Duc d'Istrie

1812. Colonel-Général

En 1792, il entra comme simple soldat dans la garde constitutionnelle de Louis XVI. Capitaine de grenadiers dans la Garde nationale de Prayssac, en septembre 1789.  Cavalier dans la Garde  constitutionnelle du Roi, le 7 avril 1792.  Licencié avec ce corps, le 5 juin.  Volontaire dans la Garde nationale de Paris (bataillon des Jacobins Saint-Dominique), en juillet 1792. Très dévoué à l'infortuné monarque, il fit tout ce qu'il put pour le défendre dans la journée du 10 août, et il sauva même plusieurs personnes de la maison de la Reine.

Trois mois plus tard, après qu'il eut été contraint de se cacher pour échapper aux poursuites des ennemis de la monarchie tombée, il reprit du service dans la légion des Pyrénées, devenue 22e Chasseurs à Cheval.  Adjudant, le 1er décembre, Sous-lieutenant, le 16 février 1793.  Lieutenant, le 10 mai.  Adjoint à l'adjudant général Quesnel, le 1er septembre.  Élu capitaine au 22e Chasseurs, le 8 mars 1794.  Confirmé, le 5 août.  Fait les campagnes de 1794 et 1795 à l'armée des Pyrénées-Orientales.  Il se conduisit vaillamment dans la guerre centre l'Espagne.

Passe en 1796 à l'armée d'Italie et se distingue, le 11 mai, au combat de Crémone.  Nommé, le 5 juin, capitaine commandant des Guides de l'armée d'Italie par le général en chef Bonaparte.  Se couvre de gloire à Roveredo où, le 4 septembre, avec six de ses chasseurs, il a son cheval est tué sous lui ; Bessières s'élance alors sur une pièce : les canonniers ennemis le sabrent; six de ses chasseurs volent à son secours. Avec leur aide, il met en fuite les artilleurs ennemis, et enlève deux canons à l'ennemi. 

 Plein d'admiration pour une telle bravoure et pour d'autres prouesses accomplies à Rivoli ou ailleurs, Bonaparte le nomma chef d'escadron.  Se signale à la bataille de Rivoli, le 15 janvier 1797, et au combat de La Favorite, le 16. Bonaparte lui donna le commandement de ses guides  C'est de là que date la fortune de Bessières. Les guides, en effet, furent le premier noyau de la garde consulaire, qui devint par la suite la fameuse garde impériale. Bessières en suivit toutes les transformations, demeura sans cesse à leur tête et, par ce fait même, ne quitta jamais Napoléon. Il fut d'ailleurs pour Bonaparte, puis pour l'empereur, non seulement un précieux auxiliaire, mais encore un ami auquel sa droiture et son franc parler donnaient une singulière influence. Or, modération bien rare, il ne se servit jamais de son ascendant sur l'esprit de Napoléon que pour faire le bien et obliger le mérite.

Chargé, par Bonaparte, de porter à Paris les drapeaux conquis dans ces deux batailles et de les présenter au Directoire exécutif.  Confirmé dans le grade de chef d'escadrons, le 4 mars.  Chef de brigade, le 9. 

Embarqué pour l'expédition d'Égypte, le 19 mai 1798.  Se fait remarquer au siège de Saint-Jean-d'Acre et à la bataille d'Aboukir. 

Rentré en France avec Bonaparte, le 9 octobre 1799, il fut un des agents les plus actifs du futur consul au 18 brumaire, et celui-ci l'en récompensa en le nommant commandant en chef de la cavalerie de la garde consulaire, le 10 novembre. Commandant en chef la garde du Corps législatif, le 30.  Se distingue à Marengo, le 14 juin 1800.


La bataille de Marengo, par Lejeune.

C'est en cette qualité qu'il prit part à la bataille de Marengo. Dans cette fameuse victoire, où son intervention fut pour beaucoup, il fit avec ses guides, qu'on avait surnommés les Casse-tête, une charge fougueuse qui acheva de rompre les lignes de la cavalerie autrichienne et assura le succès. Le rapport parle ainsi de cet exploit :

« Le général Bessières, jaloux de donner à la troupe d'élite qu'il commande l'honneur de la dernière charge, s'élance sur l'ennemi, le fait plier et achève de l'écraser. »

« Pendant cette charge, qu'on peut appeler historique, dit encore M. Leynadier, en ce qu'elle tient un haut rang dans les fastes militaires du temps, il se passa un fait qui, en honorant Bessières, peint une nuance de son caractère et rappelle cette générosité chevaleresque des paladins des vieux âges. Sur un point où la résistance avait été opiniâtre, un cavalier autrichien était parvenu à faire une trouée dans les rangs de la cavalerie française, où, entouré de toutes parts, il se battait en désespéré. Il eût infailliblement succombé sous le nombre, lorsque Bessières, touché de tant de bravoure, ordonna à sa cavalerie d'ouvrir les rangs, et de laisser passer ce valeureux guerrier. A cet ordre, les rangs s'ouvrent ; le cavalier s'échappe. La garde applaudit ; elle referme ses rangs et recommence à charger... »

Général de brigade, commandant en second la cavalerie de la garde des Consuls, le 18 juillet. 

Il épouse, 26 octobre 1801, Marie-Jeanne Lapeyrière, dont il eut un fils unique. Commandant la cavalerie de cette garde, le 20 novembre 1801.  Général de division, le 13 septembre 1802. 

 

III - SA CARRIÈRE SOUS L'EMPIRE ET SA MORT

Fait maréchal d'Empire le 19 mai 1804, dans la grande promotion, Bessières reçut en même temps le commandement général de la nouvelle Garde impériale.

Grand-officier de la Légion d'honneur et chef de la troisième cohorte de l'Ordre, le 14 juin 1804. 

Colonel-général commandant la cavalerie de la Garde impériale.  Grand-Aigle de la Légion d'honneur, le 2 février 1805.  Décoré de l'Ordre du Christ de Portugal. 

Commandant la division de cavalerie de la Garde impériale à la Grande Armée, le 23 septembre 1805.  Fait, à la tête de cette cavalerie, au combat de Brünn, le 18 novembre, une brillante charge qui met l'ennemi en déroute.  Se fait remarquer à Austerlitz, le 2 décembre.   

Se distingue à la bataille d'Iéna, le 14 octobre 1806. 

Commandant le 2e corps de réserve de cavalerie, le 10 décembre.  Occupe Biezun, le 19. Commande la Garde et culbute la cavalerie ennemie à Eylau, le 8 février 1807, et à Friedland, le 14 juin.  Assiste à l'entrevue de Tilsitt, le 25. 

 


Statue du Maréchal Bessières, par Malknecht, place Aristide-Briand à Cahors.

1808

En 1808, il reçut le commandement d'un corps d'armée dans la guerre d'Espagne. Lorsqu'il arriva dans ce pays, Joseph, roi éphémère et déjà obligé de rétrograder, allait, après une série de maladresses, se voir coupé de sa capitale.

Chargé du commandement de toutes les troupes et des provinces entre le Douro et les Pyrénées, le 19 mars 1808.  Fait marcher, du 7 au 21 juin, plusieurs détachements sur Logroño, Saragosse, Ségovie, Valladolid et Santander.  Prend Palencia, le 8 juin, et fait désarmer la province, les 9 et 10.  S'empare de Valladolid, le 12; de Santander, le 23.  Gagne, le 14 juillet, la bataille de Medina del Rio Seco.  Napoléon, en recevant la nouvelle, s'écrie : "C'est une seconde bataille de Villa Viciosa. (Cf. 1710) Bessières a mis mon frère Joseph sur le trône d'Espagne."

Bessières s'empare ensuite de Benavente, le 19 ; de Zamora, le 20 ; de Léon, le 26, et assure les communications avec le Portugal. Entre à Miranda, le 25 octobre; à Aranda, le 16 novembre.  Se signale au combat de Somosierra, le 30.  (Avait été nommé commandant de la cavalerie de l'armée d'Espagne, le 9 novembre 1808.) Fait sommer, le 2 décembre, la ville de Madrid, qui se rend, le 4. Poursuit les Espagnols et les culbute, le 6, à Guadalajara, et, le 8, à Santa-Cruz.  Passe l'Eszla, le 30 ; traverse Benavente et poursuit l'ennemi jusqu'a Puente-de-la-Velana.

Bessières resta constamment attaché à la garde impériale, c'est-à-dire qu'il assisté à toutes nos grandes journées.  Sa bravoure personnelle était extraordinaire.  Il était bon, généreux, d'une loyauté, d'une droiture antique; adoré de la garde au milieu de laquelle il passait sa vie.  A Wagram, un boulet le renverse de son cheval sans le blesser:  ce fut un cri de douleur sur toute la ligne.  Napoléon accourt au galop et lui dit :  « Bessières, voilà un beau boulet!  Il a fait pleurer ma garde.  » (Napoléon à Sainte-Hélène.)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La bataille de Wagram (6 juilet 1809), par Horace Vernet (1836).          

1809

Passe à l'armée d'Allemagne, en 1809, et est chargé de commander le corps de réserve de cavalerie, le 10 avril.  Culbute la cavalerie ennemie dans la plaine en avant de Landshut, le 21 avril ; se porte, le 22, sur Wilsburg et Neumark dont il s'empare. Entre à Wels, le 2 mai.  Se distingue à Ebelsberg, le 3 ; à Essling, le 22. Fait duc d'Istrie, par lettres patentes du 28 mai 1809. A Wagram, le 6 juillet, a son cheval emporté par un boulet de canon et reçoit du même coup une légère contusion à la cuisse. Dans cette dernière bataille, un boulet enleva le chapeau de Bessières et passa si près de lui que la commotion le renversa de son cheval. A ce spectacle, une clameur désolée s'éleva de la garde, qui le croyait mort; mais il se releva prestement, se rétablit en selle, et Napoléon, à peine remis de sa propre émotion, lui dit : « Bessières, voilà un beau boulet : il a fait pleurer ma garde ! »

Commandant la 16e division militaire et les trois divisions de Gardes nationales réunies à Saint-Omer, Lille et Ostende, le 20 août. Général en chef de l'armée du Nord, le 11 septembre. Se distingue à la reprise de Flessingue, le 15 décembre.  Prend le commandement de la Garde impériale, le 19 janvier 1810.  Commandant et gouverneur de Strasbourg, par ordre de l'Empereur du 19 mars, lors du passage de l'impératrice Marie-Louise. 

1811

En 1811, renvoyé en Espagne à la tête de l'armée du Nord, avec les gouvernements de Castille et de Léon, il n'y fit qu'un assez court séjour. En butte à des difficultés imprévues et surtout mal secondé, contrecarré même par les autres chefs français, il demanda et obtint son rappel.

Général en chef de l'armée du Nord, en Espagne, le 15 janvier 1811.  Se distingue à la bataille de Fuentes-de-Oñoro, le 5 mai. 

1812

Puis ce fut la fatale campagne de Russie. Commandant la cavalerie de la Garde impériale en mai 1812.

Il est avéré que Bessières, en cette occasion, usa de tout son pouvoir sur l'esprit de l'empereur pour l'écarter de cette meurtrière folie. Mais Napoléon, aveuglé par l'excès même de sa gloire et de ses triomphes, avait dès long  temps résolu l'entreprise, et le maréchal, qui avait été fait duc d'Istrie en 1809, redevint chef de la garde et partit pour Moscou.

La garde, dans toute la première partie de la campagne, ne joua pas un rôle très actif, même à la Moskowa, où, en dépit des instances de Bessières, l'autorisation d'intervenir lui fut constamment refusée.

Napoléon tenait en effet à garder intact le plus longtemps possible ce corps valeureux et solide; les événements, du reste, ne tardèrent pas à donner raison à sa prudence.

Le duc d'Istrie en fut quitte, ne pouvant déployer sa bravoure, pour exercer du moins sa bonté. C'est ainsi qu'à Moscou, voyant une foule de malheureux affamés et misérables réfugiés dans son propre logement, au moment même où il allait se mettre à table, il se retira plein d'émotion et dit à ses aides de camp : « Messieurs, allons chercher un dîner ailleurs, tandis que les pauvres Moscovites se ruaient sur le repas préparé.

Au retour de la funeste retraite, il eut, par contre, mainte occasion de faire éclater son courage et sa force d'âme. Il ne quitta pas Napoléon. Même, à Wiasma, il n'eut que le temps de rassembler la vieille garde et de sauver l'empereur, que six mille cosaques avaient tenté d'enlever par un hardi coup de main, au milieu même de son quartier général.

Se distingue au combat de Ghorodnia, le 24 octobre, en culbutant l'ennemi, à la tête de la cavalerie de la Garde, et se fait remarquer pendant toute la retraite.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

       Bessières pendant la retraite de Russie.

1813

Commandant la cavalerie de la Garde impériale dans la campagne de Saxe de 1813. 

Bessières demeura en Allemagne, après le départ de Napoléon pour Paris, afin de rassembler et de remettre en ordre les débris de la garde, que le froid et les privations, à défaut des balles et des boulets, avaient cruellement décimée. Puis, à son tour, il revint à Paris avec sa troupe; mais il n'y fit qu'une apparition au commencement de 1813.

Presque aussitôt, en effet, il dut repartir pour la campagne de Saxe, qui allait être pour lui la dernière.  


La mort du maréchal Bessières.

Il fut tué la veille de la bataille de Lützen, et voici comment M. de Baudus (fils de celui-là même qui fut plus tard l'un des nobles sauveurs de Lavalette) raconte cette catastrophe et les étranges incidents qui la précédèrent :
« On parle souvent des pressentiments dont quelques militaires ont été favorisés sur l'époque précise de leur mort. J'en pourrais citer plusieurs exemples bien remarquables; je me bornerai à parler de celui que me présentèrent les dernières heures de la vie du maréchal Bessières; elles offrent, sous ce rapport, des circonstances tout à fait singulières.

« Le 30 avril 1813, le quartier général impérial passa la nuit à Weissenfels ; le maréchal, qui commandait toute la cavalerie, y coucha également. Le lendemain, déjeunant tête à tête avec lui, je le trouvai triste et je fus long  temps sans pouvoir lui faire accepter un seul des mets que je lui offrais ; il me répondait toujours qu'il n'avait pas faim. Enfin lui ayant fait observer que nos vedettes et celles de l'ennemi étaient en présence, et que nous devions   par conséquent nous attendre à une affaire sérieuse qui ne nous permettrait probablement de rien prendre de toute la journée, il finit par céder à mes instances en prononçant ces paroles extraordinaires :

« Au fait, si un boulet de canon doit m'enlever ce matin, je ne veux pas qu'il me prenne à jeun. »

« Ces paroles me surprirent d'autant plus qu'il lui était arrivé plusieurs fois, lorsque nous nous trouvions exposés au feu meurtrier, de nous dire en riant :

«  Gare à vous, messieurs ! Pour moi, il ne m'arrivera rien. »

« En sortant de table, le maréchal me donna la clef de son portefeuille et me dit :

« — Faites-moi le plaisir de me chercher les lettres de ma femme. »

« Je les lui remis ; il les prit et les jeta au feu. Jusque-là, le maréchal les avait toujours soigneusement conservées ; Mme la maréchale me l'a souvent assuré depuis, en ajoutant qu'avant de 'partir pour cette campagne, le maréchal avait dit à plusieurs personnes qu'il n'en reviendrait pas.

« L'empereur était monté à cheval, le maréchal le suivit. Sa figure était si triste et si pâle, que, frappé de cette circonstance, et la rapprochant de ce qui venait de se passer entre lui et moi, je dis à un de mes camarades :

« Si nous nous battons aujourd'hui, je parierais que le maréchal sera tué. »

« L'affaire s'engagea. Le duc d'Elchingen ayant enlevé le village de Rippach occupé par l'ennemi, le duc d'Istrie s'empressa de reconnaître le défilé dont nos troupes venaient de prendre possession pour le faire traverser à une partie de sa cavalerie. En arrivant sur la hauteur qui domine ce village, lorsqu'on en sort par la route de Leipzig, il se trouva en face d'une batterie d'artillerie que les Prussiens venaient d'établir pour enfiler la grande route. Le premier boulet qui en partit emporta la tête d'un maréchal des logis des chevau-légers polonais de la garde, qui depuis quelques années faisait auprès du maréchal le service d'ordonnance. Cette perte l'affligea ; il s'éloigna au galop. Cependant, après avoir examiné pendant quelque temps la position de l'ennemi, il revint près de ce malheureux cadavre, accompagné du capitaine Bourjolly, de son mameluk Mirza et de quelques ordonnances, et leur dit :

« — Je veux qu'on fasse enterrer ce jeune homme. D'ailleurs l'empereur serait mécontent, s'il voyait un sous-officier de sa garde tué là ; car si ce poste était repris, il serait fâcheux qu'à la vue de cet uniforme, nôs adversaires se persuadassent que la garde a donné. »

« Un boulet lancé par la même batterie le tua raide, au moment où il achevait de prononcer ces paroles Le maréchal remettait sa lunette dans sa  poche. Il eut la main gauche, qui tenait les rênes, fracassée, le corps traversé et le coude droit brisé. Sa montre, quoiqu'elle n'eût pas été touchée, s'arrêta sur le coup ; elle marque encore aujourd'hui l'heure fatale de la mort du maréchal ; elle n'a jamais été montée depuis.

« Un acte de charité envers un de ses semblables et l'accomplissement, de ses devoirs envers son prince et sa patrie : tels furent les sentiments qui occupèrent les derniers moments du maréchal, comme ils avaient noblement rempli son âme pendant sa vie. Nous considérerons toujours l'avertissement qu'il a reçu de la Providence sur sa fin prochaine comme une récompense de tout le bien qu'il a fait, sous nos yeux, aux malheureuses victimes de la guerre : elle voulut sans doute lui accorder l'immense bienfait d'avoir le temps de se préparer à la mort par quelques pensées religieuses. »

Sur l'ordre de Napoléon, son corps fut transporté à Paris et placé aux Invalides. La gravité des événements empêcha seule de célébrer les cérémonies grandioses qu'avait projetées l'Empereur à cette occasion. De plus, le roi de Saxe, en témoignage d'admiration, fit élever, au lieu même où Bessières avait été frappé, un monument commémoratif* tout voisin de celui de Gustave-Adolphe, tombé lui aussi dans les champs de Lützen cent quatre-vingt-un ans auparavant.  

* Toute information à ce sujet serait la bienvenue. Ce monument a-t-il été érigé ? Si oui, quand a-t-il été détruit ?

L'auberge "Zum Weiβen Schwan" à Rippach (Saxe) n'a pas changé de nom, ni d'enseigne. Près de 200 ans plus tard, le cygne blanc orne toujours façade. Ici eut lieu, le matin du 1er mai 1813, la dernière rencontre entre Napoléon et le maréchal Bessières. Quelques heures plus tard, il sera blessé mortellement par un boulet.

La mort du maréchal Bessières, selon le colonel Saint-Charles, dans une lettre du 4 novembre 1839 :

« M. le maréchal prince de la Moskowa (Ney), à la tête de son corps d'armée en marche, venait de tourner, suivi de son état-major, dont je faisais partie, le village de Rippach, par sa gauche, et s'était arrêté à la hauteur de ses dernières maisons, ayant une large plaine en face et couverte de cavalerie étrangère qui faisait mine de vouloir s'opposer vigoureusement à la continuation de notre mouvement, lorsque M. le maréchal Bessières, arrivant prés de M. le maréchal Ney, celui-ci lui dit : « Ah ! Te voila, que viens-tu faire seul ? Vois ! Si ta cavalerie était ici... la bonne besogne. » – « Je viens de l'envoyer chercher, répondit M. le maréchal Bessières, et elle va venir là » en montrant la terre avec son doigt.

Ce moment même, une bordée d'artillerie fut lâchée sur notre groupe, et comme si elle avait fait long feu, un des derniers coups frappant M. le maréchal Bessières, l'enleva de dessus son cheval, le jeta de toute sa longueur à terre, en même temps que son sang et des lambeaux de chairs, dont je fus couvert en partie, furent projetés de tous côtés. »

 

 

 

À la mémoire de

Jean Baptiste

BESSIÈRES

Maréchal d'Empire Duc d'Istrie

Colonel Général de la Cavalerie

de la Garde Impériale

Grand Aigle de la Légion d'Honneur

Grand Croix de St. Henri de Saxe

du Christ de Portugal

de Léopold d'Autrich,

Né à Pressac Dép.t du Lot

Le 6 août 1768,

tué d'un boulet en combatant

pour la France à Weissenfels

près Lützen le 1er mai 1813

 

 

                                                                                                   Il vécut comme Bayard 

                                                                                                        Il mourut comme Turenne

                                                                                                                                 Napoléon

Une plaque commémorative provenant du quartier Napoléon à Berlin, et portant presque le même texte que celui de Prayssac, fut apposée sur la façade de l'auberge en 1992.

Quelques images du champ de bataille de Weissenfels

Plus à l'ouest.

Au nord.

Le champ de bataille, un peu au nord de l'endroit où Bessières fut touché.

L'événement vu par le peintre Boutigny (tableau présenté au Salon de 1904).

Au sujet de sa mort, Napoléon déclara dans le Mémorial de Ste-Hélène : "Il vécut comme Bayard et mourut comme Turenne."

En 2007, le Scharnhostkomitee eut la bonne idée de marque l'endroit tragique d'une borne commémorative.

 HIER WURDE

MARSCHALL

VON FRANKREICH

J.B. BESSIÈRS

HERZOG

VON ISTRIEN

TÖDLICH

VERWUNDET

GEFECHT

BEI RIPPACH

1. MAI 1813

 

14 UHR

Wir danken Herrn Alexander Herklotz sehr herzlich für diese Bilder.

"Ici fut mortellement blessé le Maréchal de France J.B. BESSIÈRS (sic), duc d'Istie. " "Combat de Rippach. 1er mai 1813" "14h00"
 

Voici la maison du tisserand où le corps du maréchal fut déposé après sa mort.
D'autres sources indiquent qu'il fut ramené à l'auberge du Cygne blanc.

Son frère Bertrand fut également général sous l'Empire, et un de leurs cousin, Julien, devint préfet.

Le maréchal Bessières fut inhumé dans la crypte des Gouverneurs des Invalides.

Le fils du Maréchal, Napoléon Bessières, duc d'Istrie,  né 2 août 1802, pair de France le 17 août 1815.  Marié en avril 1826 à Mathilde-Louise Lagrange (décédée 26 octobre 1873), fille du général comte de l'Empire. Napoléon Bessières décède sans postérité le 21 juillet 1856.

Le nom du Maréchal est inscrit au côté est de l'Arc de Triomphe de l'Étoile.

 

IV. — JUGEMENT DE NAPOLÉON

En l'envoyant porter au Directoire les drapeaux de Rivoli :
« Je vous envoie onze drapeaux par un officier distingué par sa bravoure et par l'honneur qu'il a de commander une compagnie de braves gens qui ont toujours vu fuir devant eux la cavalerie ennemie. Après la bataille de Medina-del-Rio-Seco :
« C'est une deuxième bataille de Villa-Viciosa : Bessières a mis mon frère Joseph sur le trône d'Espagne, comme autrefois Vendôme y plaça l'arrière-petit-fils de Louis XIV. »

De la lettre par laquelle Napoléon annonçait à la duchesse d'Istrie la mort de son mari :
«  Ma cousine, votre mari est mort au champ d'honneur. La perte que vous faites, vous et vos enfants, est grande, sans doute ; la mienne est plus grande encore. Le duc d'Istrie est mort de la plus belle mort et sans souffrir. Il laisse une réputation sans tache : c'est la plus belle gloire qu'il ait pu léguer à ses enfants. Ma protection leur est acquise. Ils hériteront aussi de l'affection que je portais à leur père. Trouvez dans toutes ces considérations des motifs de consolations pour alléger vos peines et ne doutez jamais de mes sentiments pour vous. »

Après avoir signé la précédente lettre, l'empereur dit au baron Fain; son secrétaire : « Il me faut une victoire pour compenser un tel malheur. Bessières était un honnête homme. » Ce mot comprend tous les éloges.

Après les trahisons de 1814 :
« Ce n'est pas ainsi qu'eût fait Bessières !

A Sainte-Hélène :
« Bessières avait vécu comme Bayard ; il mourut comme Turenne. »

Par son testament, Napoléon légua quatre cent mille francs au jeune duc d'Istrie, comme fils de « son meilleur ami ».

ÉTATS DE SERVICE DE JEAN-BAPTISTE BESSIÈRES
DUC D'ISTRIE
LE 6  AOÛT 1768, A PRAISSAC (LOT)

GRADES, CORPS ET DESTINATIONS
Soldat, garde à cheval du roi, 7 avril 1792; licencié, 5 juin 1792 ; entré dans la légion des Pyrénées, devenue 23e régiment de chasseurs à cheval, ter novembre 1792; adjudant sous-officier, 1er décembre 1792; sous-lieutenant, 16 février 1793; lieutenant, 10 mai 1793; capitaine, 8 mars 1794; capitaine commandant les guides de l'armée d'Italie, 5 juin 1796; chef d'escadron, 4 septembre 1796; chef de brigade, 9 mars 1798; commandant la garde à cheval des consuls, 10 novembre 1799; général de brigade, 18 juillet 1800 ; commandant la cavalerie de la garde des consuls, 28 novembre 1801; général de division, 13 septembre 1802; maréchal de l'Empire, 19 mai 1804; commandant la division de la garde impériale à la Grande Armée, en juin 1805; commandant le 2e corps d'armée en Espagne, en 1808; général en chef de l'armée du Nord, 26 septembre 1809; gouverneur de Strasbourg, en 1810; commandant l'armée du Nord en Espagne, 15 janvier 1811 ; commandant la cavalerie de la garde, en 1812. Tué à Lützen, le ter mai 1812.

CAMPAGNES
Aux armées des Pyrénées, d'Italie, d'Orient; Grande Armée, Espagne ; Grande Armée, Espagne,

DÉCORATIONS
ORDRE DE LA LÉGION D'HONNEUR

Chevalier, 11 décembre 1803; grand officier, 14 juin 1804; grand-croix, 2 février 1805.
ORDRES ÉTRANGERS
-Brésil : Christ, grand-croix, 28 février 1806.
- Saxe : Saint-Henri, grand-croix, 28 février 1806.

ADDITIONS AUX SERVICES ET DÉCORATIONS
Duc d'Istrie, 1809.


Texte : d'après de Beauregard, Gérard, Les Maréchaux de Napoléon, Mame, Tours, s.d. (1900).

Le corps du maréchal fut embaumé et ramené en France, où il fut déposé dans la crypte des Invalides.

J.B. BESSIÈRES, Duc d'Istrie, Maréchal de France, Golonel-Général de la Cavalerie
de la Garde et Grand-Cordon de la Légion d'Honneur, Commandant de la Couronne de Fer d'Italie, né à
Pressac, tué par un boulet de canon à Weissenfels le 1er mai 1813.

 

Son cœur, par contre, fut déposé dans l'église de Thillay (Val d'Oise), où il resta jusqu'en 1968, date à laquelle il fut transféré dans l'église de Prayssac, son village natal.

 

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ICI REPOSE LE CŒUR

de Jean Baptiste BESSIÈRES,

Maréchal de France, Duc d'Istrie

Colonel Général de la Cavalerie

de la Garde Impériale,

Grand Croix de la Légion d'Honneur

de St. Henri de Saxe,

du Christ de Portugal,

de Léopold d'Autriche,

Né à Pressac Dép.nt du Lot

Le 6 août 1768,

tué d'un boulet en combatant

pour la France à Weissenfels

près Lützen le 1er mai 1813.
 

DE PROFUNDIS.

 

 

Voici la pierre couvrant le cœur du Maréchal.


Le nom du Maréchal est bien sûr mentionné parmi les maréchaux et généraux morts au combat pour la France dans la galerie des Batailles du château de Versailles, où il a également son buste

Il est également représenté sur la façade nord du Louvre. Cette statue est une œuvre de Latour.

Toutes les statues de maréchaux et généraux dans les niches de la façade nord du Louvre avaient été prévues par Achille Fould, mais elles furent seulement réalisées en 1910 à la demande du ministre des Beaux-Arts Dujardin-Beaumetz.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

N.B. : Pour toutes les inscriptions, la graphie du monument ou de l'époque a été respectée.

Toutes photos © D. Timmermans

http://www.ladepeche.fr/article/2012/08/07/1414544-prayssac-le-bi-centenaire-de-la-mort-du-marechal-bessieres-se-prepare.html

http://www.emia51.fr/?view=featured

Chant Promotion Maréchal Bessiéres

 

Couplet 1       Dans les tourments révolutionnaires

 S’élève un homme au regard fier ; (x2)

 Quittant le Lot pour sauver son Roi, les Tuileries défendait.

 Bessières s’illustre une première fois

 Et affirme sa destinée.

 

Refrain          Officiers, ouvrez vos rangs,  honneur à votre courage !

Officiers, montez à la charge !

Vaincre ou mourir parce qu’il le faut

Tout pour la garde du drapeau, pour la gloire des aigles impériales,

Promotion Bessières maintiendra toujours votre idéal. (x2 après couplet 5)

 

Couplet 2       Guidé par le vent des futurs combats,

                      Vous rejoignez en cavalier, (x2)

                      La Grande Armée des Pyrénées et ses campagnes magnifiez.

                      Votre enthousiasme et votre audace

                      Vous font brillant capitaine.

 

Couplet 3        Napoléon vous tient en son estime

                       Pour vous confier l’élite des Guides(x2)

                       De St Jean d’Acre à l’Italie, vos faits d’armes rayonnent :

                       Sabre au clair, charges victorieuses,

                       Jeune général valeureux.

 

Couplet 4        L’Empire naissant vous consacre maréchal 

Commandant la Garde impériale. (x2)

Les grandes heures d’Iéna, Essling vous voient lutter en tête ;

Défiant la mort pour mieux servir,

L’ennemi vous honore.

 

Couplet 5        Arrivent les heures plus sombres de la Prusse

Illuminées par votre foi. (x2)

Une embuscade arrête vos élans lors d’une reconnaissance ;

Fauché en Saxe par un boulet,

Vous vainquez l’éternité.

 

Collection Hachette : Maréchaux d'Empire, Généraux et figures historiques (Collection de l'auteur)

Collection Del Prado : Les plus grands commandants des Guerres napoléoniennes (Collection de l'auteur)

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