Jean-Baptiste-Jules Bernadotte
(1763-1804-1844)

maréchal de l'Empire
prince de Pontecorvo

prince, puis roi de Suède et de Norvège en 1818

Jean-Baptiste Jules Bernadotte, Lieutenant au 36ème Régiment d'Infanterie, 1792.

Karl XIV-Johan, roi de Suède et de Norvège, 1818.

 

Napoléon lui-même a dit au sujet de Bernadotte : "Bernadotte s'est montré ingrat [...] mais je ne puis dire qu'il m'ait trahi. Il devint en quelque sorte Suédois."
(O'Meara II, 390-391 (28/01/1818))

 

 

 

Jean-Baptiste Jules Bernadotte est né le né le 26 janvier 1763 à Pau, dans la maison maintenant appelée maison Balagué. Elle doit son nom actuel à la famille qui l'acheta en 1829.

Maison Balagué
Ici naquit Bernadotte
en 1763

Construite vers 1730, elle est un exemple d'architecture béarnaise à Pau. Au moment de la naissance de Bernadotte, elle se situe à la périphérie de la ville, entre la rue neuve des Cordeliers (maintenant rue Bernadotte) et la rue de Tran. La famille Bernadotte et locataires du second étage et y habite de 1758 à 1767. devenu roi, Bernadotte voulut l'acheter pour en faire un asile pour vieux soldats, mais le propriétaire en demanda un tel prix que le Roi dut renoncer.

 

La maison est maintenant un musée très intéressant consacré au Maréchal et Roi.

 

I. - L'HOMME ET SON CARACTÈRE1

Il y aurait un intéressant parallèle à établir entre Murat et Bernadotte. Si l'on aperçoit entre eux de grandes différences, il y a plus encore peut-être de remarquables analogies.

Tous deux ont atteint le faîte suprême des grandeurs; tous deux ont porté des couronnes et le titre de roi; mais tandis que Murat, entraîné dans la grande catastrophe, y perdait tout jusqu'à la vie, Bernadotte non seulement conservait son trône, mais encore s'y affermissait chaque jour davantage par la fermeté de son caractère et aussi par l'accord qu'il eut l'art d'établir entre ses actes de souverain et ses anciennes convictions de démocrate exalté.

Il eut ce que n'eut point Murat, ce bonheur singulier de s'asseoir sur un trône qu'il n'avait pas conquis, mais où, par de savantes intrigues, il avait eu l'habileté de se faire appeler. Il devait au bon gré du monarque, devenu son père adoptif, sa légitimité et son prestige, et ce lui fut une double force pour résister aux orages dont le déchaînement bouleversa tant de royaumes.

Son humeur était ferme, résolue, mais moins bouillante que celle du roi de Naples. Il n'était pas moins brave, mais il l'était plus à propos et ménageait davantage les élans de son intrépidité. Il s'exposait autant par calcul que pour la gloire, et l'alliance de ce courage avec cette pondération avait fait de lui un rival de Bonaparte que le futur empereur était fort loin de dédaigner. C'est même à cette rivalité d'un instant, où le beau rôle fut souvent pour Bernadotte, qu'il faut attribuer l'antipathie persistante de Napoléon. A peine d'ailleurs celui-ci prit-il la peine de la dissimuler, et pourtant, là encore, il faut proclamer avec quelle justice, avec quelle abnégation de ses sentiments intimes, l'Empereur affecta de récompenser les services d'un adversaire notoirement détesté.

On doit même, en se plaçant au point de vue. français, déplorer que l'empereur, par l'autorisation qu'il lui donna d'accepter les offres de la Suède, ait permis à l'ancien rival de se changer en ennemi dangereux et puissant. Et c'est ici qu'il faut aborder le point sombre de la carrière de Bernadotte. Couronné d'un diadème royal par les adversaires de la France, élevé par leurs combinaisons au premier rang, il se montra plus soucieux de les remercier que de préserver sa première patrie.

Mieux encore, entré résolument dans leurs rangs, il ne craignit pas de marcher contre son pays, d'en violer le territoire à la tête des bataillons envahisseurs et de pousser jusque dans Paris son invasion sacrilège !

Les nouveaux devoirs qu'il avait assumés lui eussent fait pardonner peut-être de rester neutre, spectateur désintéressé et lointain de nos revers; mais la part agressive et personnelle qu'il a osé y prendre constitue l'attentat le plus inexcusable au jugement d'un cœur français. Sa mémoire en restera pour nous éternellement souillée.

Les Suédois, par contre, il est juste de le reconnaître, n'ont pas à lui marchander leur gratitude. Il fut pour eux, dans la plus noble acception du mot, un bon roi, dont l'initiative aussi éclairée que libérale porte ses fruits encore maintenant. Il leur a donné tout ce qu'il avait de droit et d'honnête, ne laissant, hélas ! à cette France, qui l'avait poussé jusqu'au pied du trône, que le souvenir d'un parricide.

Bernadotte était de belle 'prestance; l'expression de son visage était très énergique, sa bouche volontaire et son regard pénétrant. Jusqu'aux derniers jours de sa vieillesse, qui fut longue, il garda son maintien imposant. Presque octogénaire, dit la Revue des Deux-Mondes, il avait « le corps droit, la tête haute, l'œil vif, le front ombragé encore par d'épais cheveux noirs; à juger de son âge par l'aspect de cette taille si ferme, de cette physionomie virile et si énergique, on l'eût pris pour un homme de cinquante ans... Jusqu'à sa dernière maladie, il avait conservé ses facultés physiques et son activité d'esprit. Il vivait pourtant d'un genre de vie singulier et peu hygiénique. Couché jusqu'à quatre heures de l'après-midi, mais s'occupant d'affaires dans son lit, vers le soir il revêtait sa redingote bleue et donnait ses audiences. Dans le cours de la journée, il buvait deux ou trois tasses de bouillon. A minuit, on lui servait son unique repas, repas splendide auquel il prenait une large part. Le souper fini, il regagnait immédiatement son lit et s'endormait aussitôt d'un profond sommeil. A partir de la fin de l'automne jusqu'au mois de mai, il ne quittait pas son appartement. Si pourtant quelque malheur, quelque incendie éclatait dans la ville de nuit ou de jour, par le froid le plus rigoureux, par la neige, à l'instant même il montait à cheval et courait au lieu du désastre. L'été venu, il reprenait soudain d'autres habitudes », et vivait dans ses maisons de plaisance avec tant de simplicité, qu'il n'y avait même pas le plus souvent de sentinelle à la porte.

Il fut longtemps embarrassé par son ignorance du suédois et du norvégien, qui l'obligeait à l'emploi incessant d'un interprète. Son fils, par contre, pratiquait admirablement ces deux langues. Son petit-fils, Oscar, le roi actuel (note : en 1900), a gardé une prédilection pour la France. Il y vient presque chaque année, et l'on n'a pas oublié ce touchant pèlerinage qu'il fit récemment au modeste berceau de sa famille, non plus que l'accueil charmant qu'il réserve aux compatriotes de son grand-père.

II. — SON ORIGINE ET SA JEUNESSE

Jean-Baptiste-Jules Bernadotte est né à Pau, le 26 janvier 1763, de bons bourgeois dont l'idéal était d'en faire un avocat. Sa vocation en décida autrement, et le jeune homme s'engagea, en 1780, dans Royal-Marine en garnison à Marseille.

L'entrée du musée, 8, rue Tran à Pau.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CHARLES-JEAN BERNADOTTE
ROI DE SUEDE
APPELÉ AU TRÔNE
PAR LE VŒU UNANIME DES SUEDOIS
EST NÉ DANS CETTE MAISON
LE 26 JANVIER 1763.

 

L'autre façade de la maison, 8 rue Bernadotte.

 

Voici son acte de naissance : (merci à M. Contant !)

L’an mil sept cens soixante trois et le
vingt six Janvier est né et a été baptizé le
vingt sept Jean fils légitime du S(ieu)r Henry de
Bernadotte, Procureur au Sénéchal, et de Demoiselle
Jeanne de St Jean, habitans de cette Ville, pareins
le S(ieu)r Jean Bernadotte, cadet, Procureur au Sénéchal
et demoiselle Marie Bethbeder, son épouze. En présence
des Sieurs Jean Bordas, procureur, et Bernard Luc
huissier audencier du dit Sénéchal, qui ont signé avec
le parrein et nous, non la marraine pour ne savoir.

Jean Bernadotte,    Luc              Bordas, procureur.
                   cadet
      Poeydavant, vic(aire) de Pau.


(source A.D. 64)

La cuisine de la maison, conservée en l'état.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une chambre du 2e étage, habitée par la  famille Bernadotte. Sur la droite on aperçoit une copie, enforme de médaillon, du portrait de 1792 en lieutenant au 36ème Régiment d'Infanterie, conservé à Versailles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une belle vitrine de cet intéressant musée : le sabre est celui avec lequel Bernadotte a combattu à Fleurus et à Rivoli.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Autre belle vitrine qui présente des portraits de Bernadotte, deux lettres, une en français de 1819 et une en suédois, datée de 1836.  Une copie de l'autorisation donnée par Napoléon à Bernadotte de devenir prince héritier de Suède, suite à l'élection d'Oerebro. Les gants sont une reproduction, mais  l'écritoire lui a appartenu.

 

 

 

 

 

 

 

Un peu plus loin, dans la même rue.

Il y donna une première preuve de son courage en délivrant son colonel, M. d'Ambert, que des forcenés allaient pendre à la lanterne, et ce lui fut un titre précieux à l'avancement. Colonel en 1792, il était général de brigade, puis de division, en 1793. En 1794, à l'armée de Sambre-et-Meuse, il contribua  à la victoire de Fleurus, et, en 1797, il emmena sa division à l'armée d'Italie, où pour la première fois il rencontra Bonaparte.

Du premier moment, l'estime naquit entre eux et aussi l'éloignement. Bernadotte trouvait le général trop influent pour son jeune âge, et Bonaparte n'avait pas de peine à démêler dans son aîné une opposition à ses projets. Toutefois, afin de ne pas aviver la jalousie qui existait entre les deux armées,-les deux généraux dissimulèrent et firent de leur mieux pour sauver les apparences.

Bernadotte d'ailleurs se conduisit vaillamment, prit Gradiska, Trieste, Laybach en Carniole, et les mines de mercure d'Idria, où l'on trouva cinq millions de métal qui fut aussitôt vendu.

Une nouvelle cause de division était intervenue entre lui et le général en chef. Il avait, en effet, refusé de s'associer à la fameuse adres.se collective qui réunissait les adhésions de Bonaparte, Augereau, Masséna et Joubert, pour offrir au Directoire les services de l'armée. Il envoya la sienne directement et rédigée en termes spéciaux, tout remplis d'un ardent républicanisme.

Peu après, le Directoire le chargea de rétablir l'ordre à Marseille, où les partis s'entre-déchiraient, et il s'acquitta de cette tâche avec autant d'habileté que d'énergie.

Il ne revint en Italie qu'à la fin de la campagne, et, ayant refusé de suivre Bonaparte dans la guerre qu'il projetait contre l'Angleterre, il obtint d'être nommé commandant de l'expédition qui marchait sur Rome pour venger la mort du général Duphot. Mais, avant même qu'il eût pris ses fonctions, Berthier lui fut substitué, et il reçut l'ordre de partir d'urgence pour Vienne en qualité d'ambassadeur, afin de convaincre le gouvernement autrichien que cet envahissement des États pontificaux ne cachait aucun projet de conquête.

Le dépit qu'il éprouva de ce changement subit de destination allait le pousser à un refus catégorique; pourtant, sur les représentations qu'on lui fit qu'un tel éclat retarderait l'expédition et en compromettrait le succès, il accepta et partit.

1798

En 1798, Bernadotte est envoyé à Vienne, en qualité d'ambassadeur.


Wallnerstrasse 8, le palais Caprara-Geymüller, qui était la première ambassade de la République française à Vienne.

Dans la soirée du 13 avril 1798, Bernadotte fait arborer le drapeau tricolore  de la République au balcon de l’ambassade. Ceci provoque provoque un soulèvement populaire. Deux jours après, il doit quitter Vienne.
Une rue voisine, la Fahngasse (rue du Drapeau), rappelle cet événement. 

Son attitude à Vienne fut de la plus grande dignité. Les négociations dont il avait la charge étaient en bonne voie, quand il lui fut brutalement interdit d'arborer sur le palais de l'ambassade le drapeau tricolore, considéré alors comme l'emblème de la Révolution, et de faire porter les mêmes couleurs à tous ses subalternes. Par une fâcheuse coïncidence, il fut amené à exécuter cet ordre le jour même où la' jeunesse viennoise célébrait en grande pompe, avec l'autorisation impériale, l'anniversaire de son enrôlement lors de la dernière guerre contre la France.

Bernadotte, qui avait tenté de vains efforts afin de faire interdire cette manifestation désobligeante pour la France et dangereuse pour la paix, crut pouvoir, en manière de représailles, déployer à cette occasion les couleurs nationales.

Le peuple de Vienne y vit un défi; le palais de l'ambassade fut aussitôt envahi par la foule, qui saccagea les appartements et fit courir à l'ambassadeur lui-même les plus grands dangers. Bernadotte s'empressa de demander une réparation, qu'on lui marchanda sous prétexte que nulle ambassade n'avait jamais arboré ses couleurs. Son initiative, dans de telles circonstances, disait-on, avait manifestement tous les caractères d'une provocation.

Quelque plausible que parût l'argument, Bernadotte ne pouvait céder ni avoir l'air d'approuver une pareille violence. Il insista, en dépit des prières de l'empereur, pour obtenir ses passeports, et il quittait Vienne en grand appareil.

Le Directoire feignit d'attribuer l'incident à sa mollesse 'ou à sa maladresse, et lui offrit l'ambassade de la Haye, qu'il refusa.

Après une courte disgrâce et la guerre s'étant rallumée avec l'Autriche, il fut mis à la tête de l'armée d'observation du Rhin. Il y fut plus encore administrateur que soldat : on doit à son énergie la répression des pillages, des .exactions et des massacres, où se laissait trop souvent entraîner la fureur des armées. De même, il expulsa de. Francfort les agents de l'Autriche et refoula à à vingt lieues des frontières les émigrés qui, jusque-là, tenaient ouvertement leurs conciliabules presque sous les yeux de nos soldats.

Après la révolution du 30 prairial, qui avait « épuré » le Directoire, celui-ci, qui avait besoin d'un homme avisé et résolu, porta Bernadotte au ministère de la guerre.

Mais le nouveau ministre, dépassant les espérances du gouvernement, s'acquit, par son activité, son patriotisme et une foule de sages mesures, un tel prestige, qu'on s'en débarrassa en acceptant une démission qu'il n'avait jamais donnée.

Au 18 brumaire, son attitude fut très nette. Il désapprouva hautement les menées de Bonaparte. Tout ce que celui-ci put obtenir fut que Bernadotte, se réservant d'ailleurs d'obéir si on lui commandait de s'opposer à toute tentative de coup d'État, n'interviendrait pas de lui-même, Bonaparte avait été jusqu'à le menacer de le faire enfermer dans le château même de Saint-Cloud ; mais il répondit de si ferme façon, qu'il put se retirer à son aise, au milieu de la foule des officiers et des courtisans accourus à l'annonce d'une victoire certaine.

Sous le consulat, il devint conseiller d'État et commandant de l'armée de l'Ouest, à qui la flotte anglaise donnait à ce moment beaucoup de besogne. Il s'en tira à son honneur

 


Le 16 août 1798, il épouse Désirée Clary, la première fiancée de Napoléon, et devient ainsi le beau-frère de Joseph Bonaparte, qui a épousé Julie, la sœur de Désirée

Vers cette époque, Bernadotte ayant demandé à diriger l'expédition qui se préparait pour Saint-Domingue, Bonaparte s'y refusa avec la plus grande énergie, et l'animosité des deux hommes l'un contre l'autre en fut portée au comble. Peut-être avait-elle aussi d'autres causes plus intimes et plus profondes. Bernadotte avait épousé la fille d'un négociant marseillais, MIle Clary, dont la sœur était mariée à Joseph Bonaparte. Or Napoléon Bonaparte, assure-t-on, avait lui-même demandé auparavant la main de Mme Bernadotte, qui lui avait été durement refusée, parce que, disait le père, « il avait assez d'un Bonaparte dans sa famille. » On juge de l'effet qu'avait dû produire sur la fierté du futur empereur cet humiliant échec, et aussi la rancune qu'il devait nourrir contre son rival heureux.

Le couple cherche ensuite un logis à Paris et une résidence à la campagne. Pour cette dernière, leur choix se porte sur le château de La Grange La Prévôté, à Savigny-le-Temple.


Le château de Savigny, façade est, côté cour.


Le château de Savigny, façade ouest, côté jardin.

 Le parc est embelli et le château est modifié. Toutefois le couple est peu présent dans la commune et le domaine est laissé à l’abandon. Bernadotte, devenu héritier du roi de Suède en 1810, participe à la coalition forgée contre Napoléon Ier en 1812 et se voit donc obligé de se séparer de son domaine de Savigny-le-Temple. C’est le comte Joseph Nicolas Clary (1760-1823), le frère de Désirée, qui l'achète fin 1812-début 1813.

Joseph, bon homme, s'entremit souvent pour rétablir la bonne intelligence entre -son frère et son beau-frère ; mais il n'obtint jamais que des simulacres de réconciliation, et, en dépit des apparences, la haine qu'ils s'étaient vouée ne devait plus jamais s'éteindre.

Pourtant, par un bizarre caprice de la destinée, ils ne cessèrent de travailler inconsciemment à leur élévation réciproque, bien que, de toute vraisemblance, leurs intentions secrètes eussent toujours poursuivi un but fort différent.

En 1802, il semble impliqué dans le complot maçonnique, dit "des pots de beurre", mais il ne fut pas inquiété.

 

III. - SA CARRIÈRE SOUS L'EMPIRE

A la proclamation de l'empire, Napoléon, assez fort pour ne plus craindre de concurrence sérieuse, affecta d'oublier tous ses ressentiments et de glorifier, en se référant à leurs seuls mérites, ses amis et ses anciens adversaires. Aussi Bernadotte fut-il compris dans la promotion des maréchaux de 1804.

1804

Aix-en-Provence, Place des Martyrs-de-la-Résistance, sur la façade du musée des Tapisseries, ancien palais archiépiscopal :

 

BONAPARTE
P
REMIER CONSUL
CRÉAIT LE 19 MAI 1802
LA LÉGION D’HONNEUR
ET LES COHORTES.
EN CE LIEU LE 12 JUILLET 1804
FUT IMPLANTÉE LA 8
ème COHORTE
AVEC POUR CHEF
LE MARÉCHAL BERNADOTTE.

 

 


Photo Bernd Schwabe (Hannover) Wikimedia Commons

En 1804, Bernadotte loge dans la Hardenbergsche Haus, une maison de 1747, Herrenhausen Strasse 10 à Hanovre.


Photo Bernd Schwabe (Hannover) Wikimedia Commons

 

Une plaque à droite de la porte d'entrée rappelle l'événement.

 

 

 

 

 

 

1805

Napoléon, qui n'attendait que l'occasion de l'éloigner de Paris, le nomma gouverneur du Hanovre, qu'il administra avec sa sagesse habituelle, et d'où il partit pour la campagne de 1805: Il s'empara de Wurtzbourg et de Munich, pour prendre part enfin à la bataille d'Austerlitz, où son corps d'armée se couvrit de gloire. Il gagna dans cette guerre la principauté de Ponte-Corvo, dont il porta dès lors le titre.

1806

En 1806, on le retrouve à la tête du 1er corps dans la guerre contre la Prusse. Après avoir battu les Prussiens à Schleitz et à Saalfeld, où périt le prince Louis de Prusse, il fut chargé avec Davout d'occuper les défilés de Kösen et d'attaquer le roi de Prusse à Auerstaedt, tandis que Napoléon battait Hohenlohe à Iéna. On l'accusa alors  - à juste titre - d'avoir abandonné Davout, mais la victoire n'en fut pas moins remportée.

A Halle, par contre, il défit, avec quinze mille hommes, toute l'armée de réserve des Prussiens, fit sept mille prisonniers, prit deux généraux et vingt-six canons, ce qui enleva l'admiration générale. L'empereur lui-même l'en félicita vivement, tout en blâmant l'extrême témérité de l'entreprise. « Quelque jour, dit-il, le Gascon y sera pris. »

 

6 NOVEMBRE 1806 : BATAILLE DE LÜBECK


La bataille de Lübeck

Cette bataille eut des conséquences incalculables sur la suite de la vie de Bernadotte.  Les troupes de ce dernier ayant capturé au cours de cette bataille de nombreux soldats suédois, après qu'ils eurent abandonné leurs alliés prussiens, il traita avec une grande courtoisie les officiers suédois capturés, et invita le colonel Gustave de Mörner  et le major de la Grange à sa table.  En soi, l'événement n'est pas tellement extraordinaire et se reproduisit à de très nombreuses reprises au cours des guerres napoléoniennes. Cependant, à leur retour, les officiers suédois en firent part à leur au gouvernement et à leurs concitoyens. Mörner mentionna même une remarque de Bernadotte au sujet de "l'anomalie qui faisait que la Norvège appartenait au Danemark, quand la nature eût exigé qu'elle fut annexée à la Suède".  Tout ceci joua sans doute un rôle quand, quelques années plus tard, les Suédois cherchèrent un prince héritier pour leur royaume...

Ensuite ce fut la prise de Lübeck, déshonorée par un horrible carnage que les généraux furent impuissants à arrêter, mais qui, du moins, amena une trêve à la suite de laquelle Bernadotte alla faire en Pologne la campagne de 1807. Il y remporta la victoire de Mohrungen qui refoula les Russes, puis il les battit encore à Spandau, où il fut blessé à la tête.

1807-1809

En 1808, après la paix de Tilsitt, une alliance fut conclue entre la France et le Danemark, aux termes de laquelle un corps français devait occuper la Fionie et le Jutland pour de là opérer éventuellement contre la Suède. Bernadotte eut la charge de cette expédition, et il la conduisit avec un tact si parfait, son administration des provinces occupées fut si prévoyante et si réparatrice, qu'il laissa dans le cœur des populations, mieux conquises ainsi que par les armes, ce souvenir impérissable qui devait lui valoir une couronne.

En 1809, Bernadotte commandait un corps de Saxons dans la campagne d'Autriche. Ils avaient à Wagram cédé du terrain, mais après une résistance héroïque et des pertes énormes. Comme le maréchal complimentait ses soldats de leur bravoure, Napoléon, irrité, le réprimanda au point que Bernadotte dut exiger son congé et rentrer à Paris.

A ce moment même, les Anglais débarquaient dans l'île de Walcheren. Les ministres, de leur initiative, voulurent y envoyer le maréchal disponible. L'Empereur révoqua leur décision quand Bernadotte s'était déjà assuré de brillants succès, et il le remplaça par Bessières.

Une nouvelle retraite forcée s'ensuivit pour le prince de Ponte-Corvo. Même, Napoléon, très monté contre lui à la suite de son intervention à Anvers contre les Anglais, lui fit donner l'ordre de se retirer dans sa principauté. Bernadotte refusa, et, ayant déclaré qu'il ne reconnaissait qu'un ordre militaire, il lui fut enjoint de gagner l'armée d'Allemagne. Dès son arrivée, il eut avec l'empereur une explication très vive, et il parut avoir gain de cause, car Napoléon lui offrit d'aller à Rome comme gouverneur général avec deux millions de traitement. Il insista vivement et déclara vouloir rentrer dans la vie privée. Il allait accepter cependant sur les instances de Napoléon, lorsque lui parvinrent les offres des Suédois.

IV. - AU SERVICE DE LA SUède

Leur roi, Charles XIII, était malade, et le prince de Schleswig-Augustenbourg, héritier présomptif de la couronne, venait de mourir le 18 mai 1810. En conséquence, les Suédois demandèrent à Napoléon, qui remplissait alors le monde de sa renommée, de leur donner un souverain.

On parla d'abord du prince Eugène, vice-roi d'Italie; mais en présence de certaines difficultés politiques et religieuses, Napoléon renonça à faire un choix et laissa aux Suédois toute liberté.

Bernadotte leur était désigné pour deux raisons : d'abord il tenait indirectement à Napoléon comme beau-frère de Joseph Bonaparte; de plus, on l'avait vu à l'épreuve dans sa campagne de Danemark, et la douceur de son administration était pour l'avenir la plus précieuse référence. Il fut donc proclamé prince royal de Suède par les quatre ordres réunis.

Trois seigneurs furent envoyés auprès de lui pour lui en faire part : il accepta aussitôt, sous réserve du consentement de l'Empereur, car il était citoyen français et soldat soumis à la discipline.

Voici, d'après Napoléon lui-même, ce qui se passa alors.

« Bernadotte, dit l'Empereur, affichant une grande dépendance, vint me demander mon agrément, protestant avec une inquiétude trop visible qu'il n'accepterait qu'autant que cela me serait agréable. Moi, monarque élu du peuple, j'avais à répondre que je ne savais point m'opposer aux élections des autres peuples. C'est ce que je dis à Bernadotte, dont toute l'attitude trahissait l'anxiété que faisait naître l'attente de ma réponse, ajoutant qu'il n'avait qu'à profiter de la bienveillance dont il était l'objet; que je ne voulais avoir été pour rien dans son élection, mais qu'elle avait mon assentiment et mes vœux...  J'espère, lui dis-je, que vous* n'oublierez jamais que vous êtes Français, et que vous devez la couronne de Suède à la gloire des armées françaises que vous avez commandées. Il répondit : Je serai toujours glorieux d'être né Français et n'oublierai rien, Sire, en devenant sujet d'un monarque étranger. »

Il reçut de Napoléon un million pour son équipage, entra triomphalement à Stockholm, et fut adopté, en octobre 1810, par le roi Charles XIII sous le nom de Charles-Jean.

Ici commence la partie de la vie de Bernadotte qui peut et doit inspirer les sentiments les moins favorables à un Français, bien que le nouveau prince ait prétendu avoir agi de bonne foi en croyant défendre les intérêts de sa nouvelle patrie, sans arrière-pensée, sans duplicité, sans idée de trahison. Il arguait qu'il avait pris la précaution de s'en expliquer d'avance avec Napoléon de la façon la plus nette et la plus catégorique. C'est vrai; mais cela, pas plus que nul autre prétexte, ne saurait excuser le fait de porter les armes contre son pays. Le conseil privé de l'empereur ayant fait préparer un engagement aux termes duquel le nouveau prince Charles-Jean promettait de ne jamais porter les armes contre la France, engagement qu'il devait signer avant de partir, Bernadotte protesta avec la plus grande véhémence, se défendit de contracter un acte de vassalité étrangère à la nation et au monarque qui venaient de l'adopter, proposant, au surplus, d'expédier un courrier pour révoquer son acceptation si l'empereur la mettait à ce prix.

Napoléon comprit ce juste scrupule, n'insista pas et dit simplement : « Eh bien ! partez ; que nos destinées s'accomplissent ! »

Les dissentiments éclatèrent aussitôt à propos du blocus continental, que Napoléon voulait imposer à la Suède dans toute sa rigueur, mais que Bernadotte déclara incompatible avec les intérêts et la législation de ce pays.

Bien vite les rapports arrivèrent à la plus extrême tension. L'empereur accablait le prince royal de notes, où il affectait de le traiter en simple gouverneur de province et la Suède en dépendance directe de l'empire. Le résultat fut l'alliance contractée, le 24 mai 1812, entre Bernadotte et l'empereur Alexandre de Russie et le lamentable échec de la campagne entreprise par Napoléon contre ce dernier, alors qu'une simple diversion de l'ancien maréchal en eût assuré le succès.

En 1813, Bernadotte, que l'on soupçonna, sans aucune preuve, de vouloir remplacer Napoléon sur le trône de France, traça le plan des alliés et leur donna le coupable rendez-vous, trop exactement respecté, de Leipzig. Il y commandait en personne l'armée ennemie et s'était auparavant battu à Gross-Beeren et à Dennewitz contre Ney et Oudinot. Il accueillit lui-même les Wurtembergeois et les Bavarois, qui abandonnèrent la cause française le deuxième jour de la bataille, et il poursuivit l'armée française en déroute jusqu'au Rhin, qu'il n'osa pourtant franchir.

Döbeln

Obermarkt 15, "Alter Reichshof", une plaque signale que Blücher et Bernadotte y ont passé la nuit du 5 au 6 Mai 1813.

 

 

 

6

16- 18 OCTOBRE 1813 : BATAILLE DE LEIPZIG

Apelstein 38 Bernadotte (Heiterblick, Hohenticheln Strasse)

L'Apelstein N°38, la seule dédiée aux troupes suédoises (50.000 h.) à Leipzig. Elle se trouve au nord-est de la ville, à l'est de la Hohentichelstrasse.

V

 

Bernadotte

CARL JOHANN

Kronprinz

v. Schweden

50000 M.

 

 

38

 

 

V

Schlacht
bei
Leipzig
am
18. Oktober
1813

38
Dr. Theodor Apel 1863


Après la bataille de Leipzig, en novembre 1813, il réside à Lunebourg, sur la grand-place, Am Sande 18, où une PC rappelle son séjour, en novembre 1813.
Elle mentionne également qu'il y avait dans sa suite August Wilhelm von Schlegel, écrivain, poète, philosphe et orientaliste, et amant de Madame de Staël.

 Kronprinz Karl Johann von Schweden,
ehemaliger französischer Marschall Bernadotte,
wohnte hier in November 1813,
in seinem Gefolge Auguste Wilhelm von Schlegel

On lui reprochera sans réserves cette intervention personnelle que n'exigeait pas l'intérêt de sa cause, et l'ardeur de son initiative n'est pas à beaucoup près justifiée par ses anciennes rancunes, que son brillant destin eût dû d'ailleurs singulièrement amoindrir.

Toutefois, pour ne négliger aucune pièce du procès, il convient de rappeler qu'il avait offert à Napoléon l'amitié de la Suède, et que celui-ci l'avait dédaigneusement refusée; qu'il lui avait écrit pour le supplier de conclure enfin la paix et de laisser respirer l'Europe en refrénant son ambition. Tout avait échoué, et devant tant d'opiniâtreté, les destinées, selon le mot de' l'empereur, s'étaient accomplies.

Bernadotte eut à la fois l'inconscience et l'indignité de venir à Paris avec les alliés. La réception glaciale qui lui fut faite l'éclaira sur cette odieuse inconvenance, et il se hâta de regagner l'Allemagne. Puis, pour tenter un dernier effort, il entama des négociations avec Napoléon; mais l'empereur, exagérant la fierté, refusa de descendre à lui rien demander, et les choses demeurèrent en l'état.

Bernadotte devint roi de Suède après la mort de Charles XIII, le 20 février 1818, sous le nom de Charles-Jean XIV. Son règne fut tel, qu'on le cite comme un modèle de justice et de modération. Aussi le vieux roi fut-il universellement regretté de ses sujets lorsqu'il s'éteignit le 8 mars 1844, âgé de quatre-vingt-un ans, d'une gangrène à la jambe droite. Ses dernière paroles furent : « Oscar, Oscar, nous nous défendrons. »

Il est l’ancêtre de nombreux monarques qui règnent encore aujourd’hui : en Suède, en Norvège, mais aussi au Luxembourg, en Belgique et au Danemark !

 

Statue équestre du roi Charles XIV, Slussplan à Stockholm.

Photo aimablement communiquée par Romain "Tibule" Vada


Slussplan, Stockholm. Oeuvre de Bengt Erland Fogelberg (1786-1854)
Photo Wikipedia Commons

 

 


Charles XIV Jean entouré de sa famille (1832) par Fredrik Westin.


Oslo, statue de Charles XIV-Jean, Karl-Johan, roi de Suède et de Norvège, par Brynjulf Bergslien.

Le maréchal Bernadotte repose dans la Riddarholmskyrkan (église de Riddarholm) à Stockholm, dans la crypte royale.

Photo Jacob Truedson Demitz offerte au domaine public pour Wikipedia (https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Carl_XIV_John_of_Sweden_grave_2007_dark.jpg )

Tombe du roi Karl XIV Johan de Suède (Karl III Johan de Norvège) dans la chapelle Bernadotte de l'église Riddarholm.

 

IV. — JUGEMENT DE NAPOLÉON

De Bonaparte, à l'armée d'Italie :

« C'est une tête française sur le cœur d'un Romain. »

De Napoléon à Duroc, après l'élection de Bernadotte :

« Nous ne nous sommes pas entendus; à présent il est trop tard. Il a ses intérêts ; sa politique et la mienne ne pourront franchement s'accorder. »

A Sainte-Hélène

« Bernadotte a été une des causes actives de nos malheurs, c'est lui qui a donné à nos ennemis la clef de notre politique, la tactique de nos armes; et lui, Français, a eu entre les mains les destinées du monde! S'il avait eu le jugement et l'âme à la hauteur de sa situation ; s'il eût été bon Suédois, ainsi qu'il l'a prétendu, il pouvait rétablir le lustre et la puissance de sa nouvelle patrie, reprendre la Finlande, être sur Saint-Pétersbourg avant que j'eusse atteint Moscou; mais il a cédé à des ressentiments personnels, à une sotte vanité, à de petites passions. La tête lui a tourné, à lui ancien jacobin, de se voir recherché, ensencé par les légitimistes, de se trouver face à face en conférence politique et d'amitié avec un empereur de toutes les Russies qui ne lui épargnait aucune cajolerie. On assure qu'il lui fut insinué alors qu'il pouvait prétendre à une de ses sœurs en divorçant d'avec sa femme. Et, d'un autre côté, un prince français (M. le comte d'Artois) lui écrivait qu'il se plaisait à remarquer que le Béarn était le berceau de leurs deux maisons. Bernadotte!  Sa maison ! et de la part de M. le comte d'Artois ! »

« Dans son enivrement, il sacrifia son ancienne patrie à la nouvelle, sa propre gloire, sa véritable puissance, la cause des peuples, le sort du monde. C'est une faute qu'il payera chèrement. A peine il avait réussi dans ce qu'on attendait de lui qu'il a pu commencer à le sentir; il s'est même repenti, dit-on, mais il n'a pas expié...»

« Je ne puis pas dire qu'il m'ait trahi; il était devenu Suédois en quelque manière et n'a jamais promis que ce qu'il avait l'intention de tenir. Ni lui ni Murat ne se fussent jamais déclarés contre moi s'ils avaient cru que j'allais être détrôné. Ils désiraient voir, mon pouvoir abaissé, mais non pas détruit...»

« Cet homme a toujours été d'un défaut de sens dont je ne me rends pas compte. Il ne respire que renommée, que bruit; il a eu les plus belles occasions d'en faire et les a toujours manquées; à Iéna, il pouvait se couvrir de gloire, il n'avait qu'à marcher; il se plaçait sur les derrières de l'armée prussienne, tout était pris; en Saxe, en Belgique... Le rang eût été unique dans l'histoire ; mais il fallait avoir de l'âme. »

 

ÉTATS DE SERVICE DE BERNADOTTE (JEAN-BAPTISTE-JULES)
PRINCE DE PONTE-CORVO, NÉ LE 26 JANVIER 1763, A PAU (BASSES-PYRÉNÉES)

GRADES, CORPS ET DESTINATIONS
Soldat au 60e régiment, 3 septembre 1780; caporal, 16 juin 1785; fourrier, 21 juin 1786; sergent-major, 11 mai 1788.; adjudant, 7 février 1790; lieutenant au 36e régiment d'infanterie, 6 novembre 1791; adjudant-major, 30 novembre 1792; capitaine, 18 juillet 1793 ; chef de bataillon, février 1794; chef de brigade, 4 'avril 1794; général de brigade, 26 juin 1794; général de division, 22 octobre 1.794; ambassadeur à Vienne, 1798; ministre de la guerre, du 3 juillet 1799 au '14 août -1799; commandant en chef l'armée de l'Ouest, 18 avril 1800; conseiller d'État, en 1800; ambassadeur près les États-Unis, en 1803; général en chef de l'armée du Hanovre, 14 mai 1804; maréchal de l'Empire, 19 mai 1804; commandant en chef un corps d'armée, en 1807, 1808,1809 ; passé en Suède, en 1810. Décédé le 8 mars 1844.

CAMPAGNES
Aux armées du Rhin, du Nord, de Sambre-et-Meuse, d'Italie, du Danube et de l'Ouest; en Hanovre, à la Grande Armée.

 

Distinctions honorifiques


Empire français
Légion d'honneur : Chef de la 8e cohorte de la Légion d'honneur et Grand-officier, 12 juillet 1804;
Grand aigle de la Légion d'honneur (13 pluviôse de l'an XIII-2 février 1805) ;

Royaume d’Italie
Grand dignitaire de l’ordre de la Couronne de fer ;

Royaume de Bavière
Chevalier de l'ordre de Saint-Hubert (vers 1805) ;

Royaume de Prusse
Chevalier de l'ordre de l'Aigle noir (18 mai 1805) ;
Chevalier de l'ordre de l'Aigle rouge (vers 1805) ;

Royaume de Saxe
Grand-Croix de l’ordre militaire de Saint-Henri (27 novembre 1809) ;

Royaume de Suède
Grand maître de l'ordre du Séraphin ;
Grand maître de l'ordre de l'Épée ;
Grand maître de l'ordre royal de l’Étoile polaire ;
Grand maître de l'ordre de Vasa ;
Grand maître de l'ordre de Charles XIII ;
 

Royaume de Danemark
Chevalier de l'ordre de l'Éléphant ;24 novembre 1808.
 

Royaume d'Espagne
Chevalier de la Toison d'or (1822, brevet no 909).
 

Empire russe
Ordre de Saint-André (30.08.1812) ;
Ordre impérial et militaire de Saint-Georges de 1re classe (30.08.1813).

 

 

prince de Ponte-Corvo, 1805;
prince royal de Suède, 1810;
roi de Suède, 5 février 1818.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sa statue dans le parc Karl Johan à Norrköping, Suède.
Photo Thuresson, Wikipédia.


https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Statyn_av_Karl_XIV_Johan_Norrk%C3%B6ping_april_2006.jpg

 


Texte : d'après De Beauregard, Gérard, Les Maréchaux de Napoléon, Mame, Tours, s.d. (1900).

 

 

Collection Hachette : Maréchaux d'Empire, Généraux et figures historiques (Collection de l'auteur)

Collection Del Prado : Les plus grands commandants des Guerres napoléoniennes (Collection de l'auteur)

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