Pierre-Eugène, comte d'ASTIER

Zétrud-Lumay 1796 - 1817 Bruxelles

Sous-Lieutenant de Chasseurs à cheval - Comte (d'Ancien régime)

  

Pierre-Eugène d'Astier est né le 13 juin 1796 à Zétrud-Lumay, dans ce qui est actuellement le Brabant wallon, à la frontière linguistique.

Il entre au service en 1810, à peine âgé de 14 ans, peut-être au 27e Régiment de Chasseurs à Cheval, mais il ne figure pas dans le tableau des officiers du régiment chez Guy Van Eeckhoudt. 1

Il y a donc peut-être servi, mais dans un grade inférieur.

Il passe sous-lieutenant le 7 avril 1814.

Il passe ensuite à l'Armée du Royaume des Pays-Bas et est nommé premier lieutenant le 11 novembre 1814.

Il sert dans le 2e Régiment de Carabiniers (belges) et participe à la bataille de Waterloo.

Le magnifique tableau représentant la charge du 2e Carabiniers par Alphonse Lalauze se trouve à Musée royal de l'Armée de Bruxelles.

Carabiniers belges du 2e Régiment au camp de Boulogne en 1998.
L'uniforme des 3 régiments de Carabiniers se différenciait par les couleurs distinctives, mais surtout par le couvre-chef :
casque pour les Belges du 2e, chapeau pour les Hollandais des 1er et 3e.

Il y est gravement blessé, et ce sera ensuite une longue agonie qui ne s'achèvera que... le 19 juillet  1817, soit plus de DEUX ans après la bataille.2

Il sera inhumé dans le chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours3 à Zétrud-Lumay (Vieux Chemin, au milieu des champs, au sud-est de la N29 conduisant à Hoegaarden), que ses parents ont achetée pour cette occasion.

CI-GÎT MESSIRE Pre EUGÈNE
COMTE D'ASTIER
LIEUTENANT en 1er AU RÉGT DES
CUIRASSIERS BELGES N. 2 PRÉSENT
À LA BATAILLE DE WATERLO LE 18
JUIN 1815.  DÉCÉDÉ À BRUXELLES LE 19
JUILLET 1817 ÂGÉ DE 21 ANS
R.Q.E.CAT in PAce

 

On remarquera la mention "REGT DES CUIRASSIERS BELGES N. 2 ". Il s'agit en fait du 2e Régiment de Carabiniers belges. Mais ce n'est pas une erreur.  En effet, que constate-t-on en examinant l'évolution de ce régiment ?  Il devient précisément 2e Régiment de Cuirassiers par la réorganisation du 27 février 1817, quelques mois avant sa mort.  On peut donc en conclure que, malgré sa longue blessure, il n'avait pas quitté le service.

 

Voir aussi :

- d'Astier, Henri Louis Marie

- d'Astier, Honoré Dominique

Nous n'avons aucune certitude à ce sujet, mais supposons que Henri, Honoré et Eugène sont trois frères. Toute information à ce sujet serait la bienvenue.

1. Guy Van Eeckhoudt, Les Chevau-Légers belges du duc d'Arenberg, LCV, Paris, 2002.
Eugène d'Astier est mentionné dans l'excellente liste de  Geert van Uythoven http://home.wanadoo.nl/g.vanuythoven/Cavalry%20Officers%201813_15/Cavalry%20Officers%201813_15%20A.htm mais il y a une erreur : il met "Astier, P.E. Burggraaf d’ [H.L.M.???]" Il y a donc clairement confusion entre P. Eugène et Henri Louis Marie.  Les dates mentionnées semblent cependant correspondre à la carrière d'Eugène.

2. Une si longue agonie n'est pas commune, même si elle n'est pas non plus exceptionnelle : pensons au Colonel Gobert, du 5e Cuirassiers, mort le 1er février 1816 des blessures reçues à Waterloo. Et qui dire de Mouton, mort en 1838 d'une blessure reçue en 1800 et qui s'était rouverte ! Il avait entretemps fait la magnifique carrière que l'on sait et était même devenu maréchal en 1831.


3. Vendue le 5 vendémiaire An VII à  J.B. Deneys de Bruxelles, cette chapelle fut achetée en 1817 par les d'Astier pour servir de sépulture à leur fils Eugène. Un calvaire en pierre de France rappelle le mayorat du comte de Limbourg-Stirum, devenu propriétaire de l'Oratoire par son mariage en 1856 avec Clémence de Le Gillon, fille de la comtesse Florence d'Astier.

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