Frédéric Sauvage
Boulogne-sur-Mer 1786 - 1857 Paris
Inventeur
Frédéric Sauvage naît le 20 (le 19 selon certaines sources) septembre 1786,
troisième enfant d'une famille de sept. Son père est constructeur de navires.
Il est d’abord attaché à l’administration du génie maritime du port de Boulogne. À
la fermeture de ces bureaux, en 1811, il prend la succession de son père comme
constructeur de navires. Pendant les Cent-Jours, il réussit à renflouer la
corvette anglaise "la Rose", échouée sur les dunes de Cucq.
Cependant, au bout de quelques années, il congédie la compagnie, ne pouvant se résoudre à construire des bâtiments qui, selon lui, ne pouvaient naviguer sans compromettre la vie des hommes et les intérêts de ses compatriotes.
Il abandonne donc ce métier pour former, en 1821, aux carrières de marbre d’Elinghen, près de Marquise, un établissement pour le sciage et le polissage du marbre, au moyen d’un moulin horizontal de son invention. Il y invente le physionotype, instrument permettant de reproduire une tête humaine en un buste réduit.
En 1832, à Honfleur, il prouve lors d'une expérience publique que la propulsion par hélice est trois fois plus rapide que celle par roues à aubes. Il peut être considéré comme l'un des inventeurs de la propulsion à hélice appliquée aux bateaux. Malheureusement, l’hélice à spirale entière de Sauvage gaspillait la puissance de la machine. Il se ruine dans son projet.
En 1841, Frédéric Sauvage abandonne gratuitement son invention aux constructeurs de navires Normand et Barnés. Normand eut alors l’idée de la fractionner la puissance de l'hélice en trois branches. L’opération fut un succès complet, mais Sauvage ne voulut jamais reconnaître cette amélioration.
Le 8 mai 1843, il est incarcéré à la prison du Havre en vertu d'un jugement
obtenu par ses créanciers. Les articles d'Alphonse Karr en sa faveur ont un
retentissement important. Frédéric Sauvage sort de prison et reçoit une pension
minimale de 2 000 francs par an.
Le 13 avril 1854, il entre à la maison de santé de Picpus à Paris, où il décède le 17
juillet 1857.1
Place Frédéric Sauvage, au bout de la rue Faidherbe à Boulogne, à l’entrée du
pont, statue de Frédéric Sauvage.
Œuvre de J.L. Lafrance (1880)
FRÉDÉRIC SAUVAGE
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Reconnaissons que son rôle sous l'Empire a été plus que modeste.
Cependant, quel mal y a-t-il à sortir de l'ombre un personnage méritant et oublié
?
1. Sa tombe mentionne le 18 juillet 1757.