Louis LEPIC

Montpellier (Hérault) 1765-1827 Andrésy (Yvelines)

Général de division - Baron de l'empire
Commandant de la Légion d'honneur
Comte


Baron de l'empire par lettres patentes du 3 mai 1809, donataire (r. 40000) en Westphalie par décret impérial du 19 mars 1808 et en Galicie par autre décret du 16 janvier 1810.
Comte par ordonnance royale et lettres patentes du 30 mai 1818.

Ses armoiries de baron de l'Empire.:Coupé :
au I, parti d'or à trois grenades de sable, enflammées de gueules, et des barons militaires ;
au II, d'azur au faisceau antique d'argent,
accosté de deux lions d'or, surmontés chacun d'une étoile d'argent, celui à senestre armé d'un badelaire d'argent,
le tout soutenu de sinople

Joseph-Louis LEPIC est  né à Montpellier, le 20 septembre 1765. Il était le sixième de 22 frères et sœurs, dont l'un, Joachim-Hippolyte LEPIC (Montpellier, 29 mars 1768-Paris, 27 mars 1835) qui fut colonel de dragons, Officier de la Légion d'Honneur, aussi créé chevalier, puis baron de l'Empire, retraité maréchal de camp.

Soldat au régiment de Lescure-dragons, 17 mai 1781 (devenu Chasseurs des Trois-Évêchés, 12 mai 1788, et 2e chasseurs à cheval, 1er janvier 1791) ; brigadier, 12 août 1787; à la garde constitutionnelle du roi, 12 février 1792; maréchal des logis aux dragons de la République, 14 septembre 1792; adjudant sous-officier, 20 septembre 1792;

Adjudant-major avec rang de capitaine, 1er octobre 1792.

Lieutenant-colonel le 28 octobre 1792.
Au 21e chasseurs à cheval sous le titre de chef d'escadrons le 7 mars 1793

Au 15e chasseurs à cheval, le 4 juin.

Il servit de 1793 à 1796 à l'armée de l'Ouest et s'y fit remarquer par sa bravoure et par son humanité envers les Vendéens. Est à la prise de Montaigu le 16 septembre 1793, mai est blessé d'un coup de feu à la cuisse à la reprise de Montaigu par les Vendéens le 21 septembre 1793.  Il servait sous Travot lorsque Charette fut capturé le 24 mars 1796.

Il passe ensuite à l'armée d'Italie, 1796-1801; blessé à Pastrengo de 7 coups de sabre sur la tête, un à l'épaule et d'un coup de feu au bras, 26 mars 1799; nommé par Schérer chef de brigade du 15e  chasseurs à cheval sur le champ de bataille, 26 mars 1799; confirmé dans son grade le 23 avril 1799.

Il se signale particulièrement à la bataille de Vérone et est nommé colonel après Marengo ( 14 juin 1800). Peu après il entra avec le grade de major dans les grenadiers à cheval de la garde consulaire, tint garnison à Verceil, Ivrée, puis Casai, 1801-1803; à Crema, 1803-1805 ; employé à la division d'avant-garde de l'armée d'Italie en septembre 1805.  

Il se signala à Austerlitz et fut nommé Colonel-major des Grenadiers à cheval de la Garde impériale le 18 décembre 1805. Sert en Autriche, Prusse et Pologne, 1805-1807; blessé de 2 coups de baïonnette et de 2 coups de crosse sur les genoux à Eylau, 8 février 1807.

 

A la bataille d'Eylau, chargé de contenir les masses d'infanterie russe qui s'avançaient vers le cimetière, et d'enlever une batterie ennemie qui semait le ravage et la mort dans nos rangs, il tomba sur cette infanterie et en fit un carnage épouvantable ; se portant en même temps sur la batterie russe, il sabre tout ce qui s'y trouve et s'empare des pièces.

Cependant la neige qui tombait avec abondance ne permettait plus de reconnaître la direction qu'il fallait suivre; après avoir exécuté quelques mouvements il se trouva enveloppé par l'armée russe. Sommé de se rendre, il répondit au parlementaire en montrant ses grenadiers : « Regardez ces figures, et dites-moi si elles ont l'air de vouloir se rendre. »

Néanmoins, Lepic, connaissant tout le danger de sa position, s'adresse en ces termes à ses grenadiers : « Amis, il faut vaincre ou mourir aujourd'hui, nous avons trois lignes d'infanterie à renverser. Beaucoup d'entre nous y resteront sans doute; irais dût-il n'en retourner qu'un seul pour porter la nouvelle, l'honneur du corps et celui de notre étendard seront sauvés. »  À ces mots, les intrépides grenadiers s'écrièrent : « La charge ! la charge! et nous passerons ! »  Lepic se forma alors en colonne serrée par pelotons, ordonna la charge et culbuta successivement les trois lignes russes , sans autre perte , que celle de six hommes dont un officier ;  lui-même reçut dans la mêlée deux coups de baïonnette et un coup de crosse sur les genoux qui l'empêchèrent pendant quelque temps de monter à cheval sans aide.

Le corps qu'il venait de traverser se trouvait alors aux prises avec les Français; ceux-ci voyant arriver sur, eux une cavalerie qui débouchait du centre des colonnes russes, la crurent ennemie , l'accueillirent à coups de fusil et tuèrent deux grenadiers et quelques chevaux. Cependant Lepic parvint à se faire reconnaître et le feu cessa. L'Empereur qui, depuis plusieurs heures, ne savait ce qu'étaient devenus les grenadiers de la garde, témoigna toute sa satisfaction, et nomma l'intrépide colonel général de brigade, en conservant ses fonctions de major, et y ajouta une dotation de 30,000 francs.

On retiendra cette célèbre conversation entre l'Empereur et Lepic après le retour de ce dernier : "Je vous croyais pris, général, et j'en avais une peine très vive." "Sire", répondit Lepic, "vous n'apprendrez jamais que ma mort !"
 

 

 

 

"Haut les têtes ! La mitraille, ce n'est pas de la merde." Le magnifique tableau d'Edouard Detaille est sans doute un des plus emblématiques de l'épopée impériale.

 

 

Général de brigade avec dotation de 30.000 francs de rente tout en restant colonel-major des grenadiers à cheval de la garde, 13 février 1807; commandant les détachements de la garde envoyés en Espagne, 18 février 1808; servit sous Walther en Allemagne, avril 1809;

Baron de l'Empire le 3 mai 1809. Commandant de la Légion d'honneur le 26 juin 1809. Il combat à Wagram le 6 juillet.

Il est ensuite envoyé en Espagne, 25 avril 1810 (à l'armée de Portugal, avril 1811), et y remplit avec distinction les fonctions de capitaine général sous les ordre de Murat et de Joseph. ; rappelé en France, 7 août 1811.

C'est ensuite la campagne de Russie de 1812 qu'il fait dans la Garde impériale.  Le 7 novembre 1812, il sabre les Cosaques de Platow.

Le 9 février 1813, il obtient le grade de général de division. Colonel du 2e régiment de Gardes d'honneur le 8 avril. Il sert en Saxe en 1813, mais est nommé commandant de la 21e division militaire à Bourges, 29 novembre 1813.

Mis en non-activité, 30 décembre 1814; commandant la 1re subdivision de la 21e division militaire le 16 janvier 1815.  Comte le 17 janvier 1815.

Mis en disponibilité le 17 avril 1815 ; au quartier général de l'armée du Nord, 17 juin1.

Admis à la retraite, 9 septembre 1815, il se retira à Andrésy.

Au 2 de l'avenue d’Eylau, à Andrésy se trouve le château que fit construire le général Lepic après sa mise à la retraite en septembre 1815.

Il y mourut le 7 janvier 1827 et fut enterré dans le cimetière de la petite ville. Le Guide Napoléon nous apprend que la mairie et les habitations qui l’entourent furent établies sur le parc donné à la commune par sa veuve, née N. Geoffroy.  Ils eurent sept fils (quatre morts jeunes).
 

 

AU GÉNÉRAL LEPIC

 

AUSTERLITZ – EYLAU – WAGRAM

 

 

 

 

 

 

 

Le général Louis LEPIC

né le 20 septembre 1765

décédé le 7 janvier 1827

De nombreuses autres personnes de sa famille reposent sous le même monument.

Comte Ludovic
LEPIC
14 décembre 1839
27 octobre 1889

Louis Joseph Napoléon
Comte LEPIC
Général de Brigade
Né en 1810
décédé le 7 avril 1875

Jacques Félix Auguste
LEPIC
Général de Brigade
Né le 26 septembre 1812
décédé le 8 novem. 1863

Joséphine Félicité GEOFFROY
Comtesse LEPIC
née le 15 janvier 1790
décédée le 11 mai  1863

 

- Louis-Joseph-Napoléon, comte Lepic était l'aîné.  Il est né à Maurecourt (Seine-et-Oise) le 5 août 1810. Député de Seine-et-Oise (1849), général de brigade (11 août 1864), aide de camp de Napoléon III, maréchal des logis du palais, Chevalier de la Légion d'Honneur.  Décédé Paris, 7 avril 1875.  Marié à Antoinette-Aglaë Favre, dont un fils, Ludovic-Napoléon, comte Lepic, artiste-peintre ; né 19 décembre 1839, décédé à Paris, 27 octobre 1889 ; marié, 27 décembre 1866, à Joséphine-Jeanne-Marie-Thérèse-Scévole de Barral, dont trois filles.  L'aînée fut prénommée ...  Eylau!

- N. Lepic, capitaine de spahis, décédé en Afrique.

- Jacques-Félix-Auguste, vicomte Lepic, général de brigade, colonel des Cent-Gardes, Chevalier de la Légion d'Honneur ; né en 1812, décédé à Paris, le 8 novembre 1863 ; marié à Louise-Claire Janvier de la Motte, décédée à Paris, 10 novembre 1894, sans postérité.

Y reposent également : Pierre Joseph Godefroy, Joseph Alexandre Lepic, Catherine Damesme, Claude Edouard Lepic et Antoine Joachim Hippolyte Lepic.

Le nom du général Lepic est inscrit au côté Est de l'Arc de Triomphe de l'Étoile.

 

D'après SIX, Dictionnaire biographique des Généraux & Amiraux français de la Révolution et de l'Empire (1792-1814), Saffroy, éditeur, Paris,1934, et
MULLIé, C., Biographie des Célébrités militaires des armées de Terre et de Mer de 1789 à 1850, Poignavant et Compie, Editeurs, Paris, s.d..

 

1. Mullié et Wikipédia le font assister à la bataille de Waterloo, nous en doutons fortement. Nommé à ce poste le 17 juin, il n'aurait pu rejoindre. De plus, aucun récit de la bataille ne mentionne sa présence.

 


Collection Hachette : Maréchaux d'Empire, Généraux et figures historiques (Collection de l'auteur)


Collection Del Prado : Les plus grands commandants des Guerres napoléoniennes (Collection de l'auteur)


 

 

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