CAMPAGNE D'ITALIE de 1814

 

page en cours de réalisation

1814

Début 1814, les armées alliées étaient divisées en trois corps principaux, sous le commandement du prince de Schwartzenberg, généralissime. L'armée du Nord, forte de quarante mille hommes, commandée par le prince royal de Suède, envahit sans résistance la Hollande, dépourvue de troupes françaises, et où l'insurrection des habitants favorisa ses progrès ; elle s'avança alors du Waal vers la Belgique.  Le feld-maréchal Blücher, commandant l'armée de Silésie, composée de Russes et de Prussiens, et forte de cent trente mille hommes, marchait sur Paris par la grande route de Mayence. Le corps austro-russe dit la grande armée alliée, fort de cent cinquante mille hommes, sous les ordres immédiats du prince de Schwartzenberg, après avoir détaché vers Genève et Lyon un corps de troupes sous le comte de Bubna, ayant passé le Rhin à Baie, s'avançait par la Bourgogne et la Champagne. Ces trois corps principaux recevaient chaque jour de nombreux renforts de l'Allemagne, et vers le milieu de janvier, ils formaient un total de près de cinq cent mille hommes. A la même époque, une armée de cent mille Espagnols, Anglais et Portugais sous les ordres du duc de Wellington, laissant derrière elle les Pyrénées, poussait le maréchal Soult, duc de Dalmatie, dont l'infériorité numérique nécessitait la retraite. Cinquante mille anglo-espagnols étaient opposés au maréchal Suchet, qui se maintenait avec peine aux frontières de la Catalogne. Quatre-vingt mille Autrichiens s'avançaient sur l'Adige, malgré les efforts du prince Eugène, vice-roi d'Italie, obligé de lutter en même temps contre eux et contre l'armée napolitaine , qui venait de s'unir à la coalition. Dans le même temps, une flotte anglaise débarquait des troupes en Hollande, et coopérait aux opérations des alliés sur Anvers.

 

JAnvier

 

Février
8 février 1814 : bataille du Mincio
La bataille du Mincio se déroule le 8 février 1814 et oppose l'armée commandée par le vice-roi d’Italie Eugène de Beauharnais à l'armée autrichienne sous les ordres du feld-maréchal Heinrich Johann de Bellegarde, sur les rives du Mincio.

Lors de la campagne de Russie, Eugène de Beauharnais commande le corps italien et se couvre de gloire aux batailles de la Moskova et de Maloyaroslavets. Lorsque Napoléon rentre à Paris d'urgence à la fin de 1812, il laisse le commandement des restes de la Grande Armée au roi de Naples Joachim Murat. Cependant, celui-ci quitte l'armée pour son royaume le 16 janvier 1813, et c'est Eugène qui conduit la retraite de Poznań à l'Elbe.
Il fait montre à cette occasion d'un réel sens stratégique, mais ne peut sauver les restes du corps italien.
C'est donc une armée peu aguerrie et privée de cadres expérimentés qui est reconstituée pour défendre le royaume d'Italie dont il est vice-roi.
En outre, si Eugène est personnellement invaincu, ses subordonnés ont subi plusieurs défaites qui ont abouti à la perte des provinces illyriennes et à l'invasion de la Vénétie par les Autrichiens. La ville de Verone, notamment est assiégée.

La situation stratégique est particulièrement délicate. Au nord-est, le feld-maréchal de Bellegarde avance à la tête d'une armée autrichienne, tandis qu'au sud, Murat déclare en janvier 1814 la guerre à Napoléon, investit les anciens états pontificaux et s'établit à Bologne. La campagne de France se révèle délicate et l’Empereur demande à son fils adoptif d'abandonner l'Italie, pour lui apporter en renfort l'armée d’Italie. Eugène, craignant une défection des troupes italiennes, refuse et établit une ligne de défense sur le Mincio, après avoir renoncé à défendre la ligne de l'Adige, menacée par les Autrichiens. Il espère remporter une victoire décisive, qui lui permettrait de reprendre la Vénétie pour se tourner ensuite vers Murat. Dans son quartier général de Villafranca, Bellegarde estime le 7 février que les Français effectuent leur retraite et décide de franchir le Mincio le lendemain, à Borghetto. Eugène, devinant la manœuvre, laisse audacieusement sur la rive droite le seul général Verdier à la tête d'environ un tiers de l'armée dont la division Fressinet, et traverse le Mincio à Goito et Mantoue.

Il remonte vers le nord et accroche les Autrichiens de la division Merville en train de traverser la rivière à Pozzolo.Durant toute la journée, la plaine de Roverbella est le théâtre d'offensives et de contre-offensives, qui voient la division Merville progressivement repoussée. Devant la situation difficile de son lieutenant, Bellegarde fait retraverser la majeure partie de ses troupes, ce qui permet à Verdier, qui s'était replié en ordre jusqu'à Monzambano, de reprendre l'offensive et d'atteindre le Mincio dans la soirée. Épuisés, les Français ne poursuivent cependant pas leurs ennemis.

Les troupes autrichiennes profitent de la nuit pour effectuer leur retraite jusqu'à Valeggio, mais le 9 au matin, les Français repassent sur la rive droite.
En effet, constatant que sa victoire n'est pas décisive, Eugène stoppe son avancée. La bataille marque la fin des opérations d'envergures en Italie.
Les autrichiens reculent jusqu'à leurs positions sur l'Adige et Bellegarde ne lance plus d'offensive majeure, tandis qu'Eugène, n'ayant pu remporter une victoire décisive, se replie également sur ses positions de départ et ne peut empêcher la chute de Vérone. Lorsqu'arrive la nouvelle de l'abdication de l'Empereur, Eugène espère encore pouvoir conserver le Royaume d'Italie pour lui. Il signe le 16 avril la convention de Schiarino-Rizzino qui organise le départ des troupes françaises mais permet au royaume de conserver ses garnisons dans les territoires non conquis par les autrichiens.
Mais l'insurrection de Milan du 20 avril entraîne la chute du Royaume d'Italie, obligeant Eugène à capituler le 23 avril par le traité de Mantoue et à partir pour Munich, tandis que les troupes autrichiennes entrent dans l'ancienne capitale italienne.

Alain Pigeard, Dictionnaire de la Grande Armée, Tallandier, 2002.
 


MARS

Le 2 mars 1814 : COMBAT ET PRISE DE PARME.
Pendant que l'armée française, sous les ordres de l'empereur Napoléon, défendait les approches de la capitale de l'Empire contre les armées russe, suédoise, autrichienne et prussienne, le prince Eugène, vice-roi d'Italie , disputait ce royaume aux armées autrichienne et napolitaine. Obligé de diviser ses forces depuis la défection du roi de Naples, ce prince avait détaché le lieutenant-général Grenier, pour faire tête à ce nouvel ennemi, pendant que lui-même, avec le gros de l'armée franco-italienne, tenait l'armée autrichienne en échec vers le Mincio. Le 2 mars, le général Grenier passe le Taro devant les austro-napolitains, qui se retirent derrière l'Enza. Instruit que malgré ce mouvement rétrograde le roi de Naples a laissé trois mille hommes dans Parme, le général Grenier forme le dessein de les enlever. En conséquence il dispose pour l'attaque de cette ville, les brigades Schmitz, Jeanin, Darnaud, et la cavalerie du général Rambourg. Ces diverses colonnes s'approchent de front, et tournent la ville. Pendant que, sous le feu de la garnison, une partie des assaillants escalade les remparts, l'autre s'empare d'une porte, et pénètre dans l'intérieur. Dix-huit cents Autrichiens mettent bas les armes. Dans le même temps, la brigade Jeanin et le général Rambourg ayant passé la Parma et tourné la ville, s'étaient trouvés en présence d'une colonne ennemie qui accourait au secours de Parme. Ils l'attaquent résolument, la mettent en déroute, et lui font quatre cents prisonniers. Cette brillante journée, qui ne nous coûta que deux cent quarante hommes hors de combat, causa à l'ennemi une perte de deux mille huit cents hommes, dont deux mille deux cents prisonniers et deux pièces de canon.

AVRIL

Le 1er  avril 1814 : Blocus de Venise
Le 1er avril,  l'amiral anglais sir Gover bloque, avec une escadre, le port de Venise.

Le 1er  avril 1814 : Blocus de Gènes
Le même jour 1814, l'amiral Pellew (en 1820 lord Exmouth), avec une flotte anglaise, bloque celui de Gènes, tandis que lord Bentinck cherche à bloquer cette ville par terre, avec une armée de dix-huit mille hommes.

Le 7 avril 1814 :  Combat de Sestri-di-Levante
Le général Royer Saint-Victor est obligé de se retirer devant les Anglais. 

Le 12 avril 1814 : COMBAT DE MONTE-FACIO
Le prince vice-roi se maintenait, avec des succès divers, dans l'Italie et le Piémont, pendant la campagne de 1814. Le général Pégot, commandant un corps franco-italien, fut attaqué dans sa position de Monte-Facio, près de Gènes, par un corps autrichien de l'armée du général Nugent. On se battit toute la journée; mais le général Pégot, voyant l'impossibilité de résister avec des forces si inférieures à celles de l'ennemi, fit sa retraite pendant la nuit, et fut occuper la position de Sturla, sa droite à la mer. Dans la nuit, les Anglais tentèrent un débarquement à Arenzano ; mais ils furent repoussés.

Le 15 avril 1814 : attaque de Gènes
Lord Bentinck attaque, près de Gènes, les positions d'Albaro, défendues par le général Piat, qui les conserve

Le 16 avril 1814 : Convention d'évacuation
Le prince Eugène, vice-roi d'Italie, ayant appris les événements du 31 mars 1814, à Paris, conclut une convention avec les Autrichiens pour l'évacuation de l'Italie par les troupes françaises.

Le 17 avril 1814 : attaque de Gènes
Attaque et prise des positions autour de Gênes par les Anglais. 

Le 20 avril 1814 : Occupation de Venise
Occupation de Venise par l'armée autrichienne, d'après la convention pour l'évacuation de l'Italie par les troupes françaises.

Le 21 avril 1814 : évacuation de Gènes
Les Français évacuent Gênes, par suite de la convention pour l'évacuation de l'Italie par les troupes françaises, et le remettent aux Anglais.   

 

- Éphémérides militaires depuis 1792 jusqu'en 1815, ou Anniversaires de la valeur française. par une société de militaires et de gens de lettres, 1820 Pillet aîné (Paris), (1818-1820).
- Cartes : Johnston, Alex. Keith, Atlas to Alison's History of Europe, William Blackwood and Sons, Edinburgh and London,  1848 et 1850.

 

page en cours de réalisation

 

Retour à la page d'accueil