Célestin André Vincent Gavoty est né le 22 janvier 1772 à Toulon
(Var), fils de Bruno de Gavoty, et de son épouse, née Crotti.
Sous-lieutenant de remplacement le 18 juillet 1785, il devint
sous-lieutenant titulaire le 1er juillet 1787, dans le 26 bataillon
d'infanterie légère.
Lieutenant le 15 septembre 1791, et capitaine le 1er juin 1792, il fit les
campagnes de 1792 à l'an IX, aux armées des Alpes et d'Italie, et à Malte.
Adjoint aux adjudants-généraux le 28 brumaire an II (18 novembre 1793), il
fut chargé, le 28 frimaire suivant, par le commandant de l'avant-garde, de
diriger la colonne qui devait traverser les barricades, enlever tous les
postes sur la route et attaquer le camp des Piémontais, établi, sur le
plateau du village de Cambus.
Cette expédition, conduite avec vigueur, réussit complètement et, quoique
blessé au côté gauche et ayant eu un cheval tué sous lui, le capitaine
Gavoty ne continua pas moins de marcher à la tête des bataillons de l'Aude
et de l'Isère, avec lequel il s'empara du camp ennemi après avoir fait une
centaine de prisonniers.
Aide-de-camp du général Vaubois le 30 floréal an IV (19 mai 1796), il prit
part en cette qualité à l'expédition de Livourne au mois de messidor
suivant, et se trouva à la bataille de Roveredo, le 4 septembre 1796 (18
fructidor de l'an IV), et à la prise du camp retranché de Mori le 18
fructidor de la même année, au combat de San-Michele le 12 brumaire an V (2
novembre 1796), ainsi qu'à la bataille de Rivoli (14 - 15 janvier 1797 - 25
Nivôse an V).
Après le traité de Leoben, il accompagna le général Vaubois en Corse, où il
était envoyé pour soumettre les rebelles, et au mois de pluviôse an V il fit
partie de l'expédition d'Égypte.
Prisonnier des Anglais le 18 fructidor an VIII (5 septembre 1800), il fut
échangé peu de temps après; fut promu chef de bataillon aide-de-camp le 4
brumaire an IX; employé comme adjoint à l'état-major de la 8e division
militaire le 21 frimaire suivant, on le plaça le 30 vendémiaire an X à la
suite de la 12e demi-brigade d'infanterie légère, où il devint chef de
bataillon titulaire le 7 ventôse an XI.
Major au 3e régiment d'infanterie légère le 30 frimaire an XII, et membre de
la Légion d'honneur le 4 germinal suivant, il fit les campagnes de l'an XIV
à 1806 à l'armée d'Italie, et celles de 1807 à 1808 à la Grande Armée.
Colonel de la 15e demi-brigade de Réserve le 31 mars 1809, il fit la guerre
dans le Tyrol pendant cette même année, et passa ensuite à l'armée
d'Espagne, où il servit pendant les années 1810 et 1811.
Colonel titulaire du 31e régiment d'infanterie légère, le 8 décembre 1810,
il obtint sa retraite le 26 août 1811, et le même jour la décoration
d'officier de la Légion d'honneur.
Chevalier de l'Empire par
lettres patentes du 13 mars 1812.
Après l'abdication de
l'Empereur, le colonel Gavoty qui commandait une des légions de la Garde
de Marseille, fut nommé chevalier de Saint-Louis le 5 novembre 1814, et le
9 du même mois maréchal de camp honoraire.
Le rétablissement de sa santé lui permettant de reprendre du service
actif, il prit de l'emploi à l'armée royale du Midi par décision du duc
d'Angoulême du 19 mars 1815, et par ordonnance du 22 novembre suivant le
roi le nomma maréchal de camp titulaire.
Employé en cette qualité
dans le département de la Corrèze le 21 janvier 1816, il passa dans celui
du Calvados le 26 juin de la même année, et reçut le commandement de
l'École militaire de La Flèche le 9 avril 1817.
Inspecteur d'infanterie les 10 février et 16 juin 1819, et appelé au
commandement, de la 3e subdivision (Vaucluse) de la 8e division militaire
le 21 avril 1820, il passa à celui de la subdivision (Bouches-du-Rhône)
dans le courant de 1824, et reçut la croix de commandeur de la Légion
d'honneur le 29 octobre 1828.
Compris dans le cadre de réserve de
l'état-major général de l'armée par décision du 12 mars 1831, il fut admis
à la retraite le 1er mars 1834.
Il meurt à son domicile, 55 rue
Saint-Jacques, le 17 avril 1856, veuf de Jeanne, Mathilde, Eugénie Izoard.
Acte de décès No754 registre N° 2, de l'année 1856.