Ferjeux Fortier
colonel commandant le 37e de Ligne - Officier de la Légion d'honneur
"Fortier de la Bérésina"
Ferjeux (parfois Ferjus) Fortier est né à Losne (Côte-d'Or), le 24 novembre 1768.
Il entre au service comme canonnier à la 11e compagnie d'artillerie de Paris, le 10 novembre 1792 et fait campagne aux armées du Rhin et de Rhin-et-Moselle, 1792-97, obtenant les grades de caporal le 1er janvier 1793, puis de sergent, 29 avril 1794.Il passe lieutenant en second le 30 mars 1795. Blessé aux deux cuisses par un éclat d'obus au passage du Rhin le 21 avril 1797. Affecté à la 89e demi-brigade d'infanterie de ligne en qualité de sous-lieutenant surnuméraire 8 avril 1798, puis de sous-lieutenant en pied le 3 juin 1798.
Il sert à l'armée d'Helvétie en 1798-99 et est nommé lieutenant 5 mai 1799. La 89e de ligne fait alors partie de l'armée du Rhin 1800-01. Il est atteint d'un coup de feu à la jambe droite à la prise de Landshut, 7 juillet 1800.Envoyé à Saint-Domingue en 1802, il est promu capitaine 24 octobre 1803. Chef de bataillon à titre provisoire le 1er novembre 1807 et colonel à titre provisoire par le général Parquier le 20 février 1809, après s'être particulièrement distingué aux combats livrés les 24 et 25 janvier et 20 février 1809 à Santo Domingo et avoir reçu un coup de feu au bras gauche lors de ses derniers engagements.
Rentré en France après la capitulation de Saint-Domingue et débarqué à La Rochelle, le 10 janvier 1810, il est confirmé dans le grade de chef de bataillon par décret du 29 juin 1810 avec rang au 1er novembre 1807. Chef de bataillon le 5 octobre 1810, puis major en second le 15 avril 1811 au 23e Régiment d'Infanterie Légère, il devient major du 66e de Ligne le 10 juin 1811, puis du 37e de Ligne, le 1er février 1812. Chevalier de la Légion d'honneur le18 juin 1812.
Il participe en cette qualité à la campagne de Russie 1812, et il est promu colonel du 37e de ligne le 15 novembre 1812 à l'âge de 44 ans et après 20 ans de services. Quatre jours plus tard le 19, il devient officier de la Légion d'honneur. Il est blessé d'un coup de feu à la cuisse droite au passage de la Berezina le 28 novembre 1812.
A la Grande Armée lors de la campagne de 1813 en Allemagne, il est atteint d'un coup de biscaïen au bas-ventre à la bataille de Leipzig et est fait prisonnier de guerre le 19 octobre 1813.
Rentré de captivité et maintenu dans le commandement de son régiment, dénommé 36e de Ligne sous la Première Restauration. Chevalier de St-Louis le 16 septembre 1814Aux Cent-Jours, son régiment devient le 37e de Ligne, conformément au décret du 25 avril 1815. Fortier participe à la campagne campagne en Belgique avec l'armée du Nord.
Mis en non activité le 10 février 1816, il est retraité par ordonnance du 18 décembre 1822 avec jouissance du 10 novembre 1822. Il touche une pension à partir du 1er janvier 1823 pour "49 ans, 9 mois et 6 jours de service" (Bulletin des Lois - ce n'est bien évidemment pas la durée exacte de ses services)
Ferjeux Fortier est décédé à Saint-Jean-de-Losne (Côte-d'Or), ville dont il était maire, le 22 octobre 1840, à huit heures du soir ; inhumé le 24 dans le cimetière de Saint-Usage (faubourg nord de St-Jean de Losne).
Colonel Fortier
1768-1840 fait colonel par Napoléon qui l'avait surnommé Fortier de la
Bérésina
Fortier de la Bérésina ........ |
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Source :
QUINTIN, Danielle et Bernard, Dictionnaire des colonels de Napoléon, S.P.M., Paris,1996.