Jean-Hyacinthe CHARTRAND
Général de Brigade
(1779-1816)

Le général Chartrand est peut-être une de plus incroyables victimes de la Terreur blanche qui suivit les Cent-Jours.

 

Voici ce qu'on peut dire de lui, en se basant sur le "Six" :

 

Jean-Hyacinthe-Sébastien Chartrand1 est né à Carcassonne le 22 janvier 1779. Il servit à l'armée des Pyrénées-Orientales de 1793 à 1795 ; il fut blessé d'un coup de feu au pied gauche à Biberach, le 9 mai 1800 ; il passa chasseur à pied dans la Garde Consulaire le 28 mars 1803; lieutenant en 2nd aux Chasseurs à pied de la garde, 16 février 1807; blessé d'un coup de biscaïen à la cuisse droite à Essling le 22 mai 1809 ; colonel du 25ème de Ligne en 1813, se signala à Kulm le 30 août de la même année ; fut nommé général de brigade le 19 septembre et commandant l'avant-garde du 1er Corps de la Grande Armée (sous Lobau à Dresde à cette date) ; fut blessé d'un coup de feu à l'épaule gauche devant Dresde le 10 novembre 1813 et prisonnier de guerre à la capitulation.

 

Au Cent-Jours, il fut envoyé par Napoléon en mission dans le Midi, qu'il souleva contre le duc d'Angoulême, 27 mars 1815; arrivé à Toulouse, il entraîna dans son parti le général Delaborde (1er avril 1815). Commandant d'une brigade de la Garde Impériale le 22 avril ; à l'armée de Belgique en juin 1815; servit à Ligny et à Waterloo.

 

Et c'est alors que se mit en marche l'incroyable engrenage qui devait le broyer. Après Waterloo, il essaya de reprendre du service sous la 2ème Restauration en se faisant recommander par Bourmont ; compris dans l'ordonnance du 24 juillet 1815 et exilé à Carcassonne, il commit l'imprudence de revenir à Paris. Il y fut arrêté et traduit devant le conseil de guerre de la 16ème division militaire à Lille pour son rôle pendant les Cent-Jours. Son action contre le duc d'Angoulême dut peser lourd dans la balance, à ce moment-là. Il fut condamné à mort le 9 mai 1816 et fusillé dans les fossés de la citadelle de Lille le 22 mai 1816 à 7 heures du matin. Il était officier de la Légion d'honneur.

Vue de la citadelle de Lille. Le lieu exact de l'exécution du général Chartrand m'est malheureusement inconnu.

Sa tombe est encore visible au Cimetière du Sud à Lille.

Il fut tout d'abord enterré au cimetière de Wazemmes, mais fut ensuite (à la destruction de ce cimetière) transféré au cimetière du Sud, le 21 août 1869 (section GG - rond point).

L'inscription du monument (un obélisque) est la suivante :

Au verso:

 

 

 

 

 

 

CHARTRAN

Jean-Hyacinthe Sébastien

Maréchal de Camp

Né à Carcassonne

le 28 janvier 1779

Assassiné juridiquement

à Lille le 22 mai 1816

 

   

HOMMAGE AU GÉNÉRAL

CHARTRAN

1779-1816

AMIS DU PATRIMOINE NAPOLÉONIEN 2002

 

 

   

Au Général Chartran

La Garde Nationale de Lille

ET

DE WAZEMMES

MDCCCXXXII

 

Nous venons d'apprendre (Merci à Alain Chappet !) qu'il existe une tombe de la famille du général Chartrand à Carcassonne (sa ville natale) au cimetière St-Michel (tombe 00 366 (N° 14)) : voir cette brochure de la ville de Carcassonne. Il serait cependant étonnant que, quand on a fermé le cimetière de Wazemmes en 1869, on ait érigé un monument au cimetière du Sud, si son corps avait été transféré à Carcassonne.  Nous pensons donc qu'il s'agit-il seulement la tombe de sa famille et de son cénotaphe, alors que sa tombe est bien à Lille.
 

Cela semble confirmé par la photo de la tombe de Carcassonne, que vous pouvez voir ici :





















































1. Chartrand ou parfois Chartran. Notons qu'un document de sa main sur Léonore révèle qu'il écrivait son nom avec "D".
Pour ce qui est de sa date de naissance, on trouve le 22 (chez Six), mais aussi le 18 janvier (Wikipédia, se basant sur Mullié, qui ne donne pas de date de naissance). Son dossier sur Léonore ne mentionne pas de date.

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