Laurent Mathieu  BRIALMONT

Liège 1789 - 1885 Anvers

Capitaine d'infanterie - Chevalier de la légion d'honneur

L
ieutenant-Général dans l'Armée belge - grand-cordon de l'ordre de Léopold
COMMANDEUR DE LA Légion d'honneur - Médaillé de Ste-Hélène


Laurent Mathieu Brialmont est né le 17 février 1789.  

Il entre au service le 14 septembre 1808 comme soldat au 86e régiment de Ligne et participe aux campagnes de 1808 à 1811 en Espagne.   Il est blessé d'un coup de feu à la jambe gauche au siège d'Astorgo, le 28 mars 1810.  Le 7 mai 1810, il passe fourrier.  Sergent au régiment de Belle-Île (devenu 36e de ligne) le 23 mars 1811, sergent-major le 1er juin suivant.

En 1812, il participe à la campagne de Russie.  Sous-lieutenant le 21 août 1812. A nouveau blessé, cette fois d'un coup de lance à la jambe droite, à la bataille de Maloyaroslavetz, le 23 octobre 1812. Il passe lieutenant le 28 janvier 1813.

C'est ensuite la campagne de 1813 en Saxe, où il est blessé de coups de feu au bras gauche et à l'épaule droite à la bataille de Bautzen, le 21 mai 1813.

Panorama de la bataille de Bautzen, où fut blessé deux fois Brialmont. Vue sur les hauteurs de Kreckwitz, les "Thermopyles de l'Allemagne" selon Blücher.

Il passe ensuite en Italie. Il sert toujours comme Lieutenant au 96e de Ligne en Italie en 1814 et passe capitaine provisoire aux Etats-majors d'Italie, le 18 février 1814.  Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur le 15 mars 1814 1, et est confirmé capitaine le 19 mars, donc quatre jours plus tard.

Il reste dans l'Armée française à la chute de l'Empire, et est ainsi un des nombreux Belges à combattre pour l'Empereur à Waterloo, où il est encore une fois blessé.

Il reçoit la démission honorable le 28 janvier 1816.

Il fait ensuite une magnifique carrière dans l'Armée belge, qui l'amènera au rang de Lieutenant-Général.

Officier de la Légion d'honneur le 6 novembre 1846, par une ordonnance du roi Louis-Philippe Ier ;

Commandeur, en 1854 par un décret de l'empereur Napoléon III.  Médaillé de Sainte-Hélène.

Distinction exceptionnellement déférée dans notre pays, Brialmont avait été créé en 1878 (le 25 septembre), grand cordon de l'ordre de Léopold.

Il était le père du Lieutenant-Général Alexis Brialmont, l'éminent ingénieur militaire et père des forts belges, qui recevra également cette dignité en 1888.

Laurent Mathieu Brialmont décède le 15 avril 1885 à Anvers, Nestor des officiers de l'Armée belge, et le dernier des disparus de ceux qui, Belges, avaient été officiers dans les rangs de l'Armée impériale.  Il repose au cimetière de Schoonselhof à Anvers.
 

 

À la mémoire de
Anne-Marie
Brialmont-Verwins
née à Venloo
le 17 février 1794
décédée à Anvers le 31 mai 1876
et du lieutenant général
Laurent Mathieu
BRIALMONT

né à Liège
le 17 février 1789
décédé à Anvers le 15 avril 1885

 

 

 

 

La statue de son fils, le Lieutenant-Général Henri-Alexis Brialmont (1821-1903), le père des forts belges, qu'on a aussi surnommé le "Vauban belge" (rue Royale, Bruxelles).

1 Et non le 7 septembre 1812, comme le mentionne Bernaert. (Cf. base Léonore)

 

Source :

BERNAERT, F., Fastes militaires des Belges au service de la France (1789-1815), Lamertin éditeur, Bruxelles, 1898

 

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