Août-septembre 1815 : Blocus d'Antibes


Les fortifications d'Antibes, sur le front de mer.

Début août 1815, ce sont quelque 33.000 soldats autrichiens et sardes qui se dirigent vers la vallée du Rhône. Antibes est alors sous le commandement du général Slivarich. Bien qu'ayant reconnu le gouvernement royal, il n'a pas l'intention de laisser les troupes ennemies entrer dans la ville. Malgré la signature d'une convention avec le général d'Osasco le 23 juillet, les Autrichiens entreprennent le siège.  Avec l'aide de 150 Piémontais entrés dans la ville suite à cette convention, ils réussissent à prendre le Fort Carré. Trois mille hommes commandés par le général Geppert font le blocus de la ville.


Le Fort carré d'Antibes

En septembre, Slivarich est remplacé par le général Perreimond. Entre-temps, les occupants pillent l'arrière-pays. Antibes résiste, ravitaillée par la mer. Ce n'est que la signature à Paris, le 2 octobre 1815, des préliminaires de paix, qui permet la levée du blocus. Quatre cents chasseurs tyroliens continuent à occuper le Fort Carré jusqu'au 11 novembre 1815.


Souces :
Carrot Georges. La frontière du Var entre 1789 et 1815 . In: Cahiers de la Méditerranée, n°13, 1, 1976. Culture populaire, croyances, mentalités. Actes des journées d'études, Nice, 30 avril 1976. pp. 87-104
.
https://www.persee.fr/doc/camed_0395-9317_1976_num_13_1_1808
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64970670/f7.image.r=Episodes%20du%20blocus%20d'Antibes%20en%201815%20%20par%20V

Place Nationale, colonne de la défense d’Antibes en 1815.


Sur le socle:

la conduite de la ville d'Antibes
ne sortira jamais de ma mémoire
réponse du roi à la députation du collège électoral du Var le 1 octobre 1815

Contrairement à ce que la présence de cette citation de Louis XVIII sur la colonne peut faire croire, il ne s'agit nullement d'une allusion à la défense de la ville en août-septembre 1815, mais bien au refus de la ville de permettre à Napoléon d'accoster le 1er mars 1815. C'est d'ailleurs pour cette raison que Louis XVIII lui rendit son statut de "bonne ville" en 1821.

 

 

En aoÛt et septembre 1815
la place d’Antibes Étant entourÉe
de troupes ÉtrangÈres
les habitants, quoique abandonnÉs À eux-mÊmes,
et sans le concours d’aucune garnison,
jurÈrent de la dÉfendrE
jusqu’À la derniÈre extrémitÉ
leur patriotisme et leur courage
sauvÈrent cette ville
de la honte d’une occupation.

 

À LOUIS XVIII LE DÉSIRÉ
PÈRE DE LA PATRIE
RENDU DEUX FOIS AUX VŒUX DES FRANÇAIS
ANTIBES
TOUJOURS FIDÈLE ET QUI A ÉTÉ MISE
AU RANG DES BONNES VILLES
A CONSACRÉ CE MONUMENT
DE SA RECONNAISSANCE
---------------------------------------
SON EX. M. J.
PH HENRI  LAINÉ
MINISTRE DE L'INTÉRIEUR
SON EX. LE MARÉCHAL MARQUIS GOUVION S. CYR
PAIR DE FRANCE, MINISTRE DE LA GUERRE
M. J. BAP
TE. SIMÉON
PRÉFET DU DÉPARTEMENT
M. JEAN FRANÇOIS TOURRE, MAIRE DE LA VILLE

La colonne elle-même reprend plus ou moins les mêmes textes.

En aoÛt

et septembre

1815

la place d’Antibes

Étant entourÉ

de troupes ÉtrangÈres

les habitants quoique

abandonnÉs À eux-mÊmes

et sans le concours

d’aucune garnison

jurÈrent de la dÉfendre

jusqu’À la derniÈre

extrémitÉ

leur patriotisme

et leur courage

sauvÈrent cette ville

de la honte d’une

occupation

 

la conduite

de la ville

d'Antibes ne

sortira jamais

de ma mémoire

réponse du roi

à la députation

du collège

électoral du Var

le 1 octobre

1815

 

La colonne

a été érigée

le 31 mai 1818

SON EXC M J HENRI LAINÉ

MINISTRE DE L'INTÉRIEUR

SON EXC LE MARÉCHAL

MARQUIS GOUVION S CYR

PAIR DE France

MINISTRE DE LA GUERRE

M J B SIMÉON

PRÉFET DU DÉPARTEMENT

M. JEAN FRANÇOIS TOURRE

MAIRE DE LA VILLE

 

Colonne

Transformée

en fontaine

monumentale

le 14 avril

1884

Délibération

du conseil

municipale du

4 avril

 

 

 

 

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