Campagne de 1806-1807 contre la Russie

Merci au Colonel Maheu et à M. A. Baury pour leur collaboration à cette page.

A cette date, les troupes françaises sous les ordres de Davout, Augereau et Murat rencontrent les Russes du général Doctourov du corps de Buxhoewden.

Juste un mot pour tordre le coup à ce canular répété maintes fois, de la "punition de la brigade infernale" par Lasalle à Golymin. Cela repose uniquement sur l'invention une Curely, personne d'autre n'en parle. Lasalle n'était quand même pas débile, il n'aurait pas volontairement fait détruire les régiments d'élite sous ses ordres !

C'est une pure légende. Il suffit de voir les pertes légères de ces deux régiments, ce jour-là, pour savoir qu'il est impossible qu'ils soient restés des heures sous le feu des canons ennemis.
Pour le 5e Hussards
aucun mort
1 blessé mortellement
6 blessés

Pour le 7e hussards
4 blessés

Si on peut estimer le nombre des pertes totales dans le régiment, on doit, en moyenne, multiplier par 4.
Cela donnerait donc, pour toute la brigade : 4 morts et +/- 40 blesses. Sachant que la brigade avait chargé au cours de cette bataille, ce sont des pertes tout à fait normales.
Rien de comparable, donc, à une brigade qui aurait été volontairement exposée pendant des heures à la canonnade ennemie.

En janvier 1807, les premières troupes françaises pénètrent dans Saalfeld (maintenant Zalewo - à ne pas confondre avec le Saalfeld en Thuringe qui a connu des combats au début de la campagne de 1806). Des combats ont lieu en février. L'intervention d'un officier français (le colonel Le Basseur, selon certaines sources, mais il ne figure pas dans le Quintin) prévient le pillage de la ville. Les troupes françaises restent 32 semaines dans la ville, pendant lesquelles un hôpital est installé dans l'hôtel-dieu, tandis que l'église sert d'entrepôt pour la farine. Pendant cette période, une épidémie de typhus se déclenche, qui tue 300 soldats et 145 habitants de la ville. Le 6 juin 1807, l'Empereur, venant de Finckenstein, passe dans la ville. Il passe la nuit chez l'inspecteur des Impôts Glaser (place du Marché (Rynek 52) - La maison semble avoir été détruite en 1945, comme une très grande partie du village.

Le Général JACQUINET accompagné des Généraux PRIGENT et RÉMONDIN devant le monument de Zalewo, ex SAALFELD.

Panorama du champ de bataille à partir du toit de l'église d'Eylau (observatoire de l'Empereur).

Le buste de Bagration à Eylau (maintenant Bagrationovsk).
Merci à M. A. Baury.

21 février - 1er avril 1807 : Séjour de l'Empereur à Osterode (Ostróda)

2011 : cérémonie dans la cour du château d’Ostróda, devant la plaque commémorant le séjour de Napoléon, en présence de l’ancien Attaché de Défense Polonais à Paris et de l'Attaché de Défense à Varsovie.
Des soldats polonais en armes et deux élèves-Officiers de Saint-Cyr étaient aussi présents.

Tandis que l'armée française sous les ordres, de l'empereur Napoléon, battait et contenait l'armée russe entre la Vistule et le Niémen, le maréchal Mortier, avec le huitième corps d'armée, assiégeait Stralsund dans la Poméranie suédoise. Le 14 mars, à trois heures après midi, à la faveur d'un temps brumeux, deux mille hommes d'infanterie, deux escadrons soutenus de six pièces de canon, sortent de la place et attaquent une redoute construite par la division Dupas; cette redoute, qui n'était encore ni fraisée ni garnie de ses canons, était occupée par une seule compagnie de voltigeurs du 58e de ligne, commandée par le capitaine Drivet. L'immense supériorité de l'ennemi n'effraie point ces braves, ils le contiennent et donnent le temps au capitaine Barrai d'accourir à leur secours avec sa compagnie de voltigeurs du 4e léger. En vain les Suédois veulent tourner la redoute, en vain ils arrivent jusque sur le parapet, ils trouvent partout la mort, et sont contraints de se retirer dans la place, avec perte de plus de deux cents hommes. Pour récompense de cette action glorieuse, où cent cinquante hommes luttèrent si vaillamment contre deux mille deux cents, l'empereur Napoléon accorda trois décorations de la Légion d'honneur à chacune des compagnies de voltigeurs qui avaient défendu la redoute.

2 avril 1807 : Séjour de l'Empereur au château de Finkenstein (aujourd'hui Kamieniec)

Davout a-t-il perdu son bâton de maréchal en 1807 ?

Nikolai Mikhailovich, Grand-Duc de Russie, 1859-1919, affirme, dans son "Graf Pavel Aleksandrovich Stroganov". (1774-1817) ("Istoricheskoe izsliedovanie epokhi imperatora Aleksandra I. S.-Peterburg: Ekspeditsiia zagotovleniia gosudarstvennykh bumag", 1903. 3 v. front., plates, ports., facsims., fold. geneal. tab. 29 cm.) que Pavel Aleksandrovich, comte Stroganov, à la tête de troupes sous Platov, avait capturé, le 24 mai/5 juin 1807, les bagages de Davout sur l'Alle entre Guttstadt et Allenstein. (Voir la discussion complète ici : http://www.napoleon-series.org/cgi-bin/forum/archive2005_config.pl?md=read;id=47915)

Cependant, Alexander Mikaberidze nous a démontré que cette revendication est apocryphe :

"L'attaque visait le corps du maréchal Ney et, bien que les Russes aient capturé la chancellerie de Ney, ils n'ont pas saisi le bâton de Davout. Le rapport de Platov, le décret attribuant l'Ordre de Saint-Georges à Platov et les mémoires de P. Chukeivich le montrent clairement. En outre, le catalogue d’articles de la bibliothèque Stroganov montre qu’il existait une boîte rouge contenant "une écrin en cuir rouge" de bâton de Davout et des trophées du 146e Régiment de ligne; une plaque de bronze sur la boîte alléguait que tous les objets avaient été capturés par Stroganov en 1807. Mais cela ne peut pas être vrai parce que le 146ème Régiment n'existait pas en 1807. Le Grand-Duc Nikolai Mikhailovich, qui a édité le livre sur Stroganov, n’a pas procédé à un examen critique de cette affirmation, mais il n’a pas non plus déclaré que le "bâton" avait été capturé. Au lieu de cela, écrit-il, l'uniforme de Davout, son chapeau et sa "ecrin de bâton" [футляр маршальскаго жезла"] ont été capturés (tome 2, p. 178). Il a ensuite noté que le bâton lui-même était exposé à la cathédrale de Kazan. Il s'agit cependant du bâton pris en 1812, et non en 1807."

Le 6 juin 1807, l'Empereur, venant de Finckenstein, traverse la ville. Il passe la nuit chez l'inspecteur des Impôts Glaser (place du Marché 52).

Cartes : Johnston, Alex. Keith, Atlas to Alison's History of Europe, William Blackwood and Sons, Edinburgh and London, 1848 et 1850.

Le bas-relief français	Le bas-relief russe